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Environnement, réchauffement climatique. « De l’art de la propagande réchauffiste » par Jean-Pierre Bardinet

Nous publions ci-dessous une analyse adressée par Jean-Pierre Bardinet, Ingénieur ENSEM Nancy (École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique), au sujet du réchauffement climatique et d’un article paru sur Breizh-info avec lequel il n’est, semble-t-il, pas du tout d’accord. Voici l’analyse ci-dessous.

Breizh Info (tout comme la grande majorité de nos médias) a récemment publié un article sur le climat mondial en 2020, émanant de l’OMM, satellite du Grand Machin tout comme le GIEC.

De l’art de la propagande réchauffiste

Selon les experts en manipulation des foules, un mensonge répété 1000 fois devient une vérité. La propagande réchauffiste utilise et abuse des mêmes techniques : répétitions ad nauseam du discours, conditionnement de la jeunesse dès l’école, affirmations péremptoires, soutien unanime et inconditionnel des politiques, des médias et des institutions internationales. On y retrouve tout ce qui participe à l’hystérie climatique ambiante : année la plus « chaude », sans aucune indication sur la précision des mesures, inflation des événements climatiques extrêmes, longue durée de vie du CO2 dans l’air, courbe paramétrée pour ne présenter qu’un réchauffement permanent, chiffres trafiqués à la hausse, oubli de parler de la banquise australe, car elle ne suit pas les prévisions du GIEC, et donc omerta totale sur ce sujet gênant, prophéties de grands périls et de réchauffement cataclysmique. Bref, tous les poncifs de la propagande réchauffiste sont là (sauf, et cela m’étonne, la terrible montée de océans qui va submerger les côtes et engloutir villes et îles basses avec cette terrible montée de … 1,5 mm/an, sans accélération, ce qui devrait être difficile).

Analyse des évolutions de la TMAG (température moyenne annuelle globale)

 Selon le SG du Grand Machin, « le changement climatique progresse à un rythme implacable »

M. Gutteres est vraiment perspicace : que le climat change, c’est évidemment une nouveauté, car il n’a jamais changé depuis la nuit des temps. Bon, je présume qu’il voulait parler de réchauffement. Voyons ce qu’il en est.

Si l’on regarde les anomalies de température, mesurées par le Hadcrut4, référence du GIEC, on constate que, depuis le début des années 2000, il y a un quasi-plateau de TMAG (température moyenne annuelle globale), malgré une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2 et trois El Niño (2007, 2016, 2020), celui de 2016 ayant été particulièrement intense, ce qui a permis à la propagande de se déchaîner sur cette année « chaude » sans jamais avouer que la seule cause en était ce El Niño. Et, bien sûr, toute année plus froide, c’est à cause de la Niña. Il est donc évident que toute année de ce plateau sera plus ou moins plus « chaude » que celles des 130 années avant 2000. Mais la propagande réchauffiste a perfidement choisi les années 1850 comme origine des mesures de température, car ce sont des années de fin de Petit Âge Glaciaire, donc plus froides, ce qui permet d’augmenter l’amplitude du réchauffement. Il est en effet hors de question pour les alarmistes climatiques que les citoyens se rendent qu’il n’y a quasiment plus de réchauffement global depuis environ 20 ans. Car alors, adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, ils refuseraient de payer leurs indulgences climatiques et demanderaient des comptes aux alarmistes, notamment, outre les scientifiques dévoyés, l’ONU, l’OMM, le GIEC, la Commission européenne et la majorité des gouvernements nationaux des pays de l’UE.

Ce que l’on constate sur ce schéma, c’est que, depuis le début des années 2000, il n’y a plus de réchauffement global.

Une courbe présentant les évolutions de TMAG depuis 1850 écrase et donc masque le plateau de température depuis environ 20 ans. C’est une technique de désinformation très souvent utilisée par les alarmistes climatiques qui ne veulent surtout pas que le plateau de TMAG soit connu.

Notons que les mesures de TMAG sur la période 1850-1910 ne sont pas fiables : faible précision des mesures (au mieux de +/-0,5°C), très faible couverture géographique.

Temps de séjour du CO2 dans l’atmosphère

Le secrétaire général de l’OMM Petteri Taalas prévient que « les gaz à effet de serre qui piègent la chaleur dans l’atmosphère restent à des niveaux record et la longue durée de vie du dioxyde de carbone, le gaz le plus important, engage la planète dans un réchauffement futur ».

Alors là, c’est une contre-vérité et un énorme mensonge.

La contre-vérité : le taux actuel de CO2 dans l’air est de 0,04%, soit 412 ppm, alors que le taux de vapeur d’eau varie de 1 à 5%, le taux de l’argon est de 0,9%, celui de l’oxygène 21% et celui de l’azote 78%. Le CO2 n’a que deux étroites fenêtres d’absorption des infra-rouges émis par la surface terrestre, alors que la couverture de la vapeur d’eau est bien plus large. Le CO2, minoritaire sur tous les plans, ne peut donc être qualifié de « gaz le plus important ». Ses propos confirment que le SG de l’OMM n’y connaît rien et ne fait que réciter les âneries des alarmistes.

Le mensonge : les GES ont une longue durée de vie. Près de 40 publications scientifiques ont conclu que, en moyenne pondérée, le temps de séjour du CO2 dans l’atmosphère, quelle que soit sa source, naturelle ou anthropique, est de 8 ans. Une seule publication a conclu à un temps de séjour de plus de 100 ans. Curieusement, le GIEC a mis sous le tapis les 36 publications non conformes à la dogmatique réchauffiste et retenu cette seule publication qui lui convenait. Ce faisant, il a violé ses propres procédures, ce qui confirme que le GIEC est un machin à désinformation.

Banquises

Il y a la banquise boréale et la banquise australe. Chaque banquise garde ou perd de la glace en fonction des cycles automne-hiver et printemps-été. La fin de fonte se situe, pour la banquise du Pôle Nord, vers la mi-septembre. La banquise boréale (pôle nord) a effectivement perdu de la surface, tant en fin de fonte estivale (-3 Mkm2) qu’en fin de reglaciation hivernale (-1,5 Mkm2), mais son cycle de températures ne change guère., même s’il peut avoir de brusques variations hivernales dont les causes sont mal connues, mais qui laissent les températures négatives.

Voir les schémas ici et ici

Mais la banquise australe est remarquablement stable, et donc les alarmistes se gardent bien d’en faire état. Car on peut se demander pourquoi une telle différence entre les deux banquises et pourquoi la propagande, comme dans cet article, ne parle que de la banquise boréale et ne présente pas toutes les informations.

Voir le schéma ici

Les prophéties délirantes du SG de l’ONU

António Guterres prédit que « nous nous acheminons vers une augmentation catastrophique de la température de 3 à 5 degrés au cours du XXIe siècle » 

Quand un politicien qui n’y connaît rien en climatologie se met à faire des prévisions, on peut être sûr qu’il nous prophétise n’importe quoi, mais, bizarrement, toujours dans le sens d’un futur épouvantablement chaud. Je présume qu’il se base sur les projections les plus pessimistes des modèles numériques. Mais il oublie (ou, sans doute, ne sait pas) que, depuis plus de 20 ans, les projections de ces modèles numériques divergent de plus en plus des observations, ce qui signifie que leurs projections multidécennales ont une crédibilité nulle et donc que les affirmations péremptoires de M. Gutteres ne valent pas un clou.

Phénomènes météorologiques extrêmes

« Nous assistons déjà à des phénomènes météorologiques extrêmes sans précédent dans toutes les régions et sur tous les continents ».

Pour la propagande réchauffiste, tout événement météorologique plus ou moins violent est présenté urbi et orbi comme une nouvelle preuve d’un terrible réchauffement global et de ses conséquences épouvantables. C’est du cherry picking, technique de désinformation bien connue, qui permet de continuer sans cesse le matraquage alarmiste. Mais ce que raconte le SG du Grand Machin est-il vérifié par les observations ? Voyons cela. Voici les courbes de variation de l’indice ACE qui mesure la fréquence et l’intensité cumulée des événements extrêmes.

Il n’y a pas plus d’événements extrêmes ni en fréquence, ni en intensité. On observe en fait une légère régression. Donc, une fois de plus, ce que raconte le SG du Grand Machin est complètement faux.

Le temps est-il plus violent, plus dévastateur en France ? Absolument pas : nos ancêtres ont subi des événements météo bien plus terribles que ceux que l’on observe depuis plus de 100 ans. Il suffit de lire les ouvrages de Leroy Ladurie ou de consulter cette liste de catastrophes climatiques du passé, pages 21 et suivantes : http://www.pensee-unique.fr/pasteau.pdf

Conclusion

Si on se donne la peine de faire une analyse critique de cet article, on constate que ce n’est qu’un tissu de contre-vérités, de manipulation des faits et de mensonges éhontés.

Jean-Pierre Bardinet

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Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

Crédit photo : DR
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4 réponses à “Environnement, réchauffement climatique. « De l’art de la propagande réchauffiste » par Jean-Pierre Bardinet”

  1. Le Carpentier dit :

    Oui, le danger du CO2 est TERRIBLEMENT dangereux pour l’homme ! Mais je le dis depuis pas mal de temps, le plus dangereux pour l’Homme, ce n’est pas tant le CO2, Mais LE CO …N qui nous enveloppe et comme dirait Michel Audiard dans les Tontons Flingueurs : « C’est même à ça <> les reconnais  »
    Kephas.

  2. René Le Honzec dit :

    A ceux qui ne peuvent que croire à l’imposture réchauffiste parce que trompés par des organismes officiels et des médias subventionnés , le tout à l’échelon mondial, je conseillerai de réfléchir à l’imposture mondiale qui domina le XXème siècle que fut le social-marxisme, avec une pléthore de scientifiques, de politiques, de philosophes, d’écrivains qui en garantissaient le caractère inéluctable malgré les preuves déjà accablantes.. Oui, on peut mentir très longtemps à tout le monde, et Jean-Pierre Bardinet fait partie de ceux qui permettent de réfléchir.

  3. Philippe dit :

    Ben j’aimerais pas le gravir à vélo, son « plateau ». https://climate.mr-int.ch/images/graphs/tanomalies.png

  4. Maurice dit :

    Félicitations Monsieur Bardinet, on en redemande. Enfin une information, compréhensible et étayée, sans tromperie. Pourquoi ne pas réapprendre aux étudiants, aux ingénieurs, à décrypter des échelles trompeuses ou déformants la réalité. Mais à qui peut bien profiter cette désinformation permanente sur le climat et la confusion ente climat, pollution et taux de C02 (qui n’a jamais été aussi bas depuis la création de l’univers) ? Merci.

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