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Nicolas Bay (RN) : « Il n y a pas de vraie volonté d’éradiquer l’activité islamiste ni de tarir les flux migratoires » [Interview]

De passage à Nantes ce dimanche midi, puis à Sautron pour un meeting ce dimanche après-midi, le député européen RN Nicolas Bay était là pour remobiliser les troupes en vue de la présidentielle. Il a donné une conférence de presse lors de son arrivée à Nantes. Son passage dans la capitale bretonne se fait dans le cadre d’une tournée des fédérations décidées par la direction du RN, où chaque fédération recevra un ou deux députés européens.

« Je suis là aux côtés de notre fédération, notamment pour introniser plus officiellement Gauthier Bouchet qui remplace Eleonore Revel à la tête de la fédération. Je suis aussi là pour mettre le mouvement en ordre de bataille, car notre objectif c’est de gagner cette présidentielle, nous ne sommes pas seulement là dans un objectif de témoignage, mais de victoire. Nous sommes la première, la seule opposition – LR a un rôle subalterne, voire de supplétifs du président. Les sondages nous donnent à 45, 47, 48% au second tour, dans la marge d’erreur. Rien n’est joué, mais notre camp est en situation de l’emporter.

Nous voulons montrer aux français qu’il y a un espoir, eux qui ont espéré dans le nouveau monde et les promesses de Macron avant de s’apercevoir que le nouveau monde, c’était l’ancien en pire et plus caricatural et que les solutions de Macron c’était de faire souffrir la France et les français »

Nicolas Bay critique le « bilan désastreux d’Emmanuel Macron, notamment pour l’économie – le Covid sert de paravent au désastre, notamment l’envolement des déficits et de la dette, l’inflation qui paupérise les classes moyennes et populaires, les 400.000 entrées par an, 2 millions sur la durée du quinquennat ».

Questionné sur la montée de l’insécurité, particulièrement visible à Nantes, Nicolas Bay répond qu’il n’y a « pas de vraie volonté d’éradiquer l’activité islamiste ni de tarir les flux migratoires », de la part du gouvernement. On le voit avec le chantage migratoire, organisé délibérément par certains pays comme la Biélorussie qui monte un pont aérien avec l’Irak et a trouvé comment se venger des sanctions européennes en manipulant des milliers de migrants.

Les migrants ont certes des visas de tourisme, mais c’est un des canaux habituels de l’immigration, ils arrivent régulièrement et se maintiennent irrégulièrement, avec la certitude d’être régularisés voire naturalisés sans avoir rien fait pour leur assimilation », assène Nicolas Bay en ajoutant qu’il « y a un conflit entre la Commission Européenne et la Pologne qui défend ses frontières et celle de l’Union, à cause d’un litige sur le refoulement des migrants, impossible pour la Commission, mais un jugement de la CEDH en 2020 en a introduit la possibilité si les migrants peuvent demander l’asile dans un consulat Schengen du pays où ils arrivent – ici la Biélorussie ».

« Au contraire, la crise sanitaire sert de prétexte à réduire les libertés fondamentales de français de manière inédite et gravissime. Beaucoup de pays ont pris des restrictions moins grandes, en France, la stratégique du tout vaccinal est un échec total, d’autant que la France est le seul pays du conseil de sécurité [de l’ONU] qui a été incapable de produire son vaccin. C’est aussi l’échec de l’UE – on nous vend à chaque crise que l’UE est l’échelon d’efficacité, et elle a été complètement dépassée, comme pendant la crise financière en 2008 ou la crise migratoire en 2015 ».

Il y avait pourtant un vaccin à Nantes, dont l’administration sanitaire française n’a pas voulu ? « On a vu dans ce domaine que l’administration sanitaire est incapable d’agilité, et en cas de crise, ce qui compte, c’est l’agilité. Seule la grille de lecture de la saturation hospitalière, comme il y a deux ans, est demeurée. C’est aussi l’échec d’une stratégique qui mise sur les partenaires habituels, les grands laboratoires, et du refus d’aller chercher ailleurs, du côté des petites et moyennes structures, des vaccins ou des traitements ».

Il revient sur la question de l’insécurité à Nantes, « ville longtemps calme et maintenant un véritable coupe-gorge, comme d’autres métropoles. Une solution crédible résulte d’un juste constat. Or, l’ensauvagement résulte de l’immigration de masse – il suffit de considérer la population carcérale – et d’un gros laxisme judiciaire cumulé au manque de moyen des forces de l’ordre ».

Questionné sur le (pas encore) candidat Zemmour, Nicolas Bay est philosophe : « il y a une compétition, qui existe dans tous les courants ou familles politiques. Il est important de se rassembler au second tour, donc il n’est pas utile de faire des critiques, des piques… Zemmour partage notre constat, car nous avons une certaine antériorité, mais il faut un vrai projet pour gagner et le RN a cette capacité aujourd’hui ».

Nous l’interrogeons sur la politique sanitaire d’Emmanuel Macron, et sur ce que le RN ferait s’il était au pouvoir, confronté au Covid qui revient maintenant avec l’hiver : « Nous sommes opposés au pass sanitaire, qui est une vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom.  Le gouvernement ferait mieux d’assumer, suivant sa logique. Les non-vaccinés sont condamnés à la mort sociale. Or, ce tout vaccinal n’est pas efficace, car ce n’est pas un vaccin.

Il n’empêche pas d’attraper la maladie ou de la transmettre, bref, il a une efficacité limitée ; Nous voulons mettre en œuvre d’autres dispositions, notamment des traitements, afin que les plus fragiles puissent être protégés mais sans arrêter le pays. On voit bien que le coût des restrictions et du pass sanitaire, le coût social, psychologique, économique, est exorbitant, c’est une politique d’une brutalité inouïe ».

Nous l’interrogeons alors sur la fermeture continue des lits d’hôpitaux, soit faute d’effectifs – c’est le cas d’un lit sur cinq à l’hôpital public actuellement, d’un lit sur 20 (6%) selon la Fédération Hospitalière qui reconnaît cependant le problème – soit lors de regroupements d’établissements ou de construction de nouveaux hôpitaux, dans une optique de médecine ambulatoire et non de garder un stock de lits en cas d’épidémie.

« Il faut rétablir l’hôpital public », affirme Nicolas Bay tout en brocardant « les lourdeurs de l’administration » juste après. « Nous n’avons pas pris la peine de former en urgence les soignants, d’ouvrir des lits supplémentaires, d’adapter l’outil hospitalier. On demande aux français de faire des sacrifices importants, alors que les leçons du Covid n’ont toujours pas été tirées à l’hôpital ». Et les soignants sont toujours aussi mal payés.

Enfin nous l’interrogeons sur l’inflation – qui érode les salaires et le pouvoir d’achat, et est la toile de fond de nombreuses grèves ces dernières semaines partout en France (transports, périscolaire, animateurs, médico-sociaux, fonctionnaires, cheminots…. « Il faut libérer et protéger. Baisser la fiscalité qui pèse sur les entreprises et les ménages – les prélèvements obligatoires représentent 47% du PIB – et protéger, notamment nos entreprises de la concurrence déloyale à laquelle l’UE les livre. L’Etat doit aussi agir sur la macro-économie. Nous proposons aussi la baisse des charges sociales qui est un moyen direct d’améliorer le pouvoir d’achat ».

Enfin, nous lui demandons de commenter la situation sur les pêcheurs bretons et de la Manche face au refus de l’Angleterre de respecter les accords du Brexit et de délivrer des licences de pêche – que la France semble renoncer à défendre, puisqu ‘elle préfère financer un plan de sortie de pêche pour une centaine de navires. « Au lieu de pleurnicher auprès des anglais pour avoir des licences, utilisons le bras de levier économique puisque 80% de la pêche anglaise est vendue en UE – s’ils ne donnent pas les licences, ils ne pourront plus vendre en UE ».

Propos recueillis par Louis-Benoît Greffe

Photo d’illustration : DR
[cc] BREIZH-INFO.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Nicolas Bay (RN) : « Il n y a pas de vraie volonté d’éradiquer l’activité islamiste ni de tarir les flux migratoires » [Interview]”

  1. Arthur Gardine dit :

    Il n’y a jamais eu de volonté d’arrêter l’immigration. Ce la fait partie des directives de l’ONU qui est incapable de mettre en place en Afrique une régulation des naissances et qui trouve plus simple d’envoyer des géniteurs de tous poils en Europe en accord avec les banques et les dirigeants.

  2. andre dit :

    pratiquement tous les départements tenus par la gauche, donne de l’argent aux O.N.G POUR FAIRE VENIR DES IMIGRES, et pour certains ce sont des centaines de milliers d’Euros. sans compter ce que l’état donne aux association de l’islam ! rien qu’à Lang à l’institut du monde arabe, des millions que cela nous coute !

  3. patphil dit :

    l’invasion migratoire est une sensation !
    47% au 2è tour … ça veut dire encore une fois que le nom de la candidate fait s’abstenir

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