Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Une étude évoque les buveurs modérés de vins et de champagnes, moins touchés par le Covid-19

Viens boire un ptit coup à la maison, y a du blanc, y a du rouge, du saucisson…et pas le Covid-19 ? C’est en tout cas ce qu’indique une étude chinoise, une de plus, se basant sur des statistiques anglaises et qui constate une diminution significative du risque de contraction du coronavirus parmi les consommateurs modérés de vins rouges, blancs et effervescents, avec une corrélation inverse pour ceux privilégiant les bières, cidres, spiritueux…

Ces conclusions ont été publiées dans la revue Frontiers of Nutrition.

Voici ce que rapporte le site Vitisphère dans un article au sujet de l’étude : 

« Le risque [de contracter le Covid-19] semble varier au sein des boissons alcoolisées, selon les différentes catégories, leurs fréquences et leurs quantités de consommation. Le vin rouge, le vin blanc et le Champagne donnent des chances de réduire le risque de Covid-19 (de 10 à 17 % pour les rouges et 7 à 8 % pour les blancs et effervescents) » conclut une équipe de chercheurs chinois, menés par les docteurs Xi-jian Dai (centre de la santé mental de l’Hôpital Kangning de Shenzhen) et Liang Tan (hôpital universitaire militaire de Chongqing) à partir de données britanniques (UK Biobank) dans un article publié début janvier 2022 sur le site Frontiers et relevé par WineSearcher. Comme le rappelle ce dernier site, cette étude statistique fait ressortir des corrélations, mais pas des causalités. S’il y a un an d’autres chercheurs rapportaient, in vitro, des effets protecteurs de molécules du vin contre le coronavirus, il est ici question d’un lien statistique ne signifiant pas que la consommation de vin est la cause d’une moindre exposition. Par exemple, des statistiques américaines reliant la vaccination à la consommation de vin témoignent en fait d’un tropisme socio-politique sur ces deux comportements (les Américains consommant du vin étant plus démocrates, anti-Trump et pro-vaccins que la moyenne). Une lecture sociologique et une prudence méthodologiques qui n’ont pas été explorées par les recherches chinoises précitées.

En termes démographiques, l’étude des docteurs Xi-jian Dai et Liang Tan note que « les sujets positifs au Covid-19 avaient significativement un niveau d’éducation inférieur, une appartenance ethnique moins occidentale, une santé plus dégradée et plus de comorbidités que ceux qui étaient négatifs au Covid-19. De plus, ils étaient significativement moins susceptibles d’être des buveurs d’alcool et avaient une consommation d’alcool plus faible ». Se basant sur les données médicales de 473 957 personnes anglaises âgées de 69 ans en moyenne (212 067 hommes de 69 ans en moyenne et 261 890 femmes, dont 16 559 testées positives au Covid-19 jusqu’au 26 juillet 2021), l’étude chinoise note ne pas pouvoir se baser un échantillon représentatif de la population britannique (notamment sur les populations jeunes), mais avoir accès à des données déclaratives sur la consommation d’alcool de chaque personne suivie (statut passé et présent, avec des consommations hebdomadaires de différentes boissons).

Éloge de la consommation modérée

Si cette étude est sujette à caution, elle met en valeur les effets d’une consommation modérée de boissons alcoolisées. « Les sujets consommant de l’alcool dans les limites sanitaires recommandées (1 à 2 verres par semaine) ne sont pas associés avec un [plus fort] risque Covid comparés au non-consommateurs. Cependant, ceux consommant de l’alcool au-delà de ces limites présentent un plus fort risque covid-19 (cinq verres et plus par semaine) » indique l’étude, notant que dans tous les cas, « la consommation de bières, de cidres et de spiritueux, ainsi que la surconsommation d’alcool, ne sont pas recommandées pendant l’épidémie ».

Distinguant les boissons alcoolisées, l’étude note que « l’effet protecteur du vin rouge contre le covid-19 est significatif quelque soit la fréquence de consommation, et plus particulièrement au-delà des limites recommandées (5 verres et plus) ». Ce qui conduit les chercheurs à recommander, un peu hâtivement semble-t-il, une telle consommation « à tous les adultes ». Allant jusqu’à évoquer les effets protecteurs des polyphénols, l’étude note cependant qu’elle souffre de « plusieurs limitations » : à commencer par le fait que la consommation d’alcool soit déclarative et non évolutive, les effets de la pandémie ayant pu changer les habitudes de consommation (notamment avec la fermeture des pubs, restaurants et bars à vin) »

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Les commentaires sont fermés.

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Gastronomie, Le Mag'

Les œufs mimosa et le vin, un accord piégeux

Découvrir l'article

International, Justice, Politique, Santé

Covid-19. Achat de matériel médical en Espagne : peut-on faire confiance à l’enquête pour suspicion de corruption ?

Découvrir l'article

Gastronomie, Le Mag'

J’ai bu un vin de légende : Bel-Air Marquis d’Aligre 2009, Margaux

Découvrir l'article

ST-MALO

Port de Saint-Malo : trafic de marchandises en baisse, passagers en hausse et pêche en demi-teinte en 2023

Découvrir l'article

A La Une, Sociétal

Covid-19. Le rapport final au 1er janvier 2024

Découvrir l'article

Santé

Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels fin 2023 (Version poche, actualisée, simplifiée)

Découvrir l'article

Gastronomie, Le Mag'

Les 5 meilleurs vins dégustés en 2023

Découvrir l'article

International, Justice, Politique, Santé

Covid-19. En Roumanie, l’ancien Premier ministre visé par une enquête criminelle pour l’achat suspect de millions de doses de vaccin

Découvrir l'article

Education, Santé, Social, Sociétal

Covid-19. Efficacité du masque chez les enfants : des preuves introuvables

Découvrir l'article

A La Une, International, Santé

Covid-19. En Allemagne, une commission d’enquête parlementaire révèle des zones d’ombre dans la gestion de la crise sanitaire

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky