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Résidences secondaires. Le collectif Dispac’h réclame un statut de résident en Bretagne….et un droit au logement pour tous les migrants

Le mouvement Breton de gauche n’en est plus à une contradiction près. Alors qu’une action doit avoir lieu, à l’initiative du collectif Dispac’h, samedi 2 juillet 2022, à Quiberon, pour dénoncer la crise du logement et le fait que la Bretagne n’a pas vocation à être une terre peuplée de résidences secondaires, le même mouvement, dans ses revendications, réclame « L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement ».

Et le Breton de Camargue de se demander du coup pourquoi on lui enlèverait le droit d’avoir une demeure en vue d’un retour prochain au pays, si dans le même temps on réquisitionne des logements en Bretagne pour des personnes qui n’y ont ni attache, ni la moindre légitimité.

Voici les revendications de la coordination Un ti da bep hini portée par le collectif Dispac’h

1- Intégrer la Région Bretagne dans la zone dite tendue et permettre ainsi aux communes de la Région Bretagne qui sont exclues de ce dispositif d’avoir accès à toutes les dispositions permises par le classement en zone tendue.
2- Le prélèvement de la taxe d’habitation sur les logements vacants partout où ce n’est pas encore fait à l’échelle intercommunale comme la loi le permet déjà et l’affectation du produit à des services d’hygiène et de sécurité, dotés de moyens pour contrôler la salubrité des logements mis en location.
3- Une régulation forte de la location touristique et en particulier du système des plates-formes de location pour particuliers, au-delà des possibilités déjà existantes, en réservant par exemple ce type de location à la seule résidence principale du loueur.
4- Un statut de résident.e réservant l’achat de logements ou de terrains aux personnes habitant le territoire depuis un certain temps, à l’échelle des pays, là où les résidences secondaires en excès posent de graves problèmes.
5- L’impossibilité du vote des résident.e.s secondaires, qui peuvent représenter un poids électoral disproportionné dans les communes littorales.
6- Un observatoire public du logement en Bretagne capable de fournir et d’actualiser les données fondamentales sur le logement.
7- L’utilisation du droit de préemption et d’expropriation en urgence pour garantir le droit au logement, là où des personnes sans abri ou mal logées côtoient des logements vides et où aucune autre solution satisfaisante n’existe ; le renforcement des capacités d’action financière de l’Établissement Public Foncier Régional qui aide les communes à préempter et acheter les friches et bâtiments mis en vente. Ainsi que le recours à la réquisition de biens vides à des fins d’habitat.
8- L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement.
9- Le calcul des minimas de logements sociaux sur l’ensemble des logements des communes, et non les seules résidences principales.
10- La transparence sur l’impact écologique du tourisme sur la qualité l’eau et les capacités actuelles de traitement, notamment sur le littoral.
11- La facilitation de l’habitat léger pour celles et ceux qui font ce choix, moins coûteux, écologique et plus facilement réversible que l’habitat en dur.
12- L’application des droits des gens du voyage..
13- L’inscription dans les documents d’urbanisme et de planification de la fin du bétonnage pour 2030 au plus tard, l’interdiction immédiate d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation dans les communes comptant plus de 10 % de logements vacants ou de résidences secondaires et dans les territoires les plus urbanisés.

Si une colère légitime parcourt la Bretagne du fait de l’explosion du taux de résidences secondaires, notamment sur les côtes bretonnes (mais pas que), empêchant de facto la jeunesse bretonne d’espérer accéder un jour à la propriété, le gloubiboulga proposé par l’extrême gauche indépendantiste bretonne qui viserait à stigmatiser, pour caricaturer, les « méchants parisiens traitant la Bretagne comme une colonie » tout en accueillant à bras ouverts tous ceux, venus du monde entier, souhaitant s’installer et vivre en Bretagne, pourrait bien provoquer l’inverse de l’effet escompté, à savoir le scepticisme de toute une partie de la population locale sur les intentions de ceux qui portent ce projet de statut de résident actuellement.

Il n y a qu’à voir l’accueil médiatique important sur cette question, traitée uniquement par le prisme de la gauche idéologique, pour s’apercevoir qu’il y a un loup quelque part. Il n’est en effet jamais fait mention d’autres propositions, déjà émises, sur la relation nécessaire entre le fait d’être Breton et celui de pouvoir acquérir en priorité un logement (tout comme le fait d’avoir en priorité un travail) sur sa propre terre. « Est Français qui veut, est Breton qui peut….» clamait autrefois le slogan de la droite nationaliste bretonne, comme pour rappeler que non, tout le monde ne peut pas être Breton, et que non, tout le monde ne devrait pas pouvoir prétendre à acquérir ici une résidence ou à y faire sa vie, ou encore et surtout à y travailler, tant qu’un seul Breton de souche est à la rue, au chômage, et pas en mesure d’accéder à la propriété.

Mais pour mettre en oeuvre cela, c’est toute l’institution (et la constitution) républicaine française à vocation « internationaliste et inclusive », qu’il faudrait remettre en cause, et manifestement, l’Emsav de gauche ne semble pas prêt à franchir le Rubicon.

YV

Crédit photo : wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Résidences secondaires. Le collectif Dispac’h réclame un statut de résident en Bretagne….et un droit au logement pour tous les migrants”

  1. MARYLENE REGNAVAQUE dit :

    AUX bretons de refuser de vendre leurs biens à des tarifs prohibitifs — ils se font du fric au détriment de leur jeunesse —

    • ALREN dit :

      Les biens fonciers ou immobiliers se vendent à un prix de marché qui dépend du lieu et de la demande. Vendre significativement en dessous serait soupçonné par le fisc comme un dessous de table. Personne ne s’amuse à ce petit jeu sans intérêt pour le vendeur et encore moins à un membre de la famille qui apparaîtrait comme une donation déguisée. On n’est pas dans un monde de Bisounours.

  2. PERTUÉ dit :

    Le beur, l’argent du beur, les bulletins de vote du beur…et les saints de sa crémière de mère…
    Avec ça… comment accueillir toute la misère du monde et s’occuper du devenir de ses propres enfants, …lesquels rouspètent déjà de ne pas pouvoir se loger au pays Breton…alors que là bas, le bled se dépeuple …
    Faut vraiment être mélenchonien et ou MacRonien pour avoir de telles idées stupides et incohérentes…

  3. Kan al louarn dit :

    Il ne faut pas oublier que nous vivons sans avoir le droit à la parole sous le règne du “En même temps”…

  4. ALREN dit :

    L’avantage qu’on a quand on fait profession de penseur de gauche, est qu’il est permis de proclamer, l’air sérieux, des paroles incantatoires déconnectées des réalités. Par la magie du verbe, elles charment le croyant et rendent possible ce qui est contradictoire.

    Vouloir loger tous les autochtones qui le désirent sur le littoral, gens du voyage sans quotas de « voyageurs », accueillir des migrants sans conditions d’origines. La Bretagne est miraculeusement proposée aux candidats à un logement sur fonds de paysages maritimes fantasmés. Tout ceci bien évidemment sans bétonner le littoral.

    A côté de cette Bretagne imaginée, il y a aussi une autre qui s’appelle la Bretagne rurale du centre où viennent s’établir d’autres « migrants » venant de GB (Angleterre principalement) qui prennent possession des anciens domaines agricoles, les transformant en lieux de plaisance où l’autochtone n’y aura plus droit de passage.

    Dans quelques années les Bretons natifs du littoral vont s’apercevoir qu’ils sont trop pauvres pour acquérir près de chez eux (sur la côte) et vont se tourner vers le centre (dans la « brousse » comme ils disent) et vont s’apercevoir que là aussi ils se seront réveillés trop tard.

  5. patphil dit :

    droit d’être logés, nourris, blanchis (oh non, c’est du racisme, suppression de tous ces proverbes racistes)

  6. Paul Barmon dit :

    “L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement.” Je suis d’accord moi exilé par le travail de pouvoir avoir un logement en Bretagne et en faire ma résidence secondaire en attendant ma retraite où j’y vivrais à l’année. Leurs revendications sont plein de contradictions.

  7. Bertrand dit :

    Quelques propositions alternatives :
    1/ Arrêt absolu de toute immigration extra européenne
    2/ Prison ferme et confiscation des biens pour les passeurs, hébergeurs et employeurs de colons entrés en fraude sur le territoire français
    3/ Interdiction de tous les tranferts financiers vers les pays qui refuseraint de reprendre leurs ressortissants
    4/ Prison automatique et immédiate de tout squatter et, pour les colons en situation irrégulière, rétention jusqu’au départ de France,
    5/ Dissolution immédiate de toutes les associations oeuvrant pour l’installatoon de nouveaux colons en France,
    6/ Instauration de la présomption de légitime défense en faveur des forces de l’ordre,
    7/ Création d’une aide à l’accession à la propriété individuelle pour les Français, avec vente progressive en 5 ans de 90% du parc HLM/ILN en priorité à leurs locateurs français solvables.
    8/ Suppression de tous les impôts sur la simple détention de biens immobiliers qui ne rapportent rien à leurs détenteurs : taxe foncière, droits de mutation, IFI, taxe sur la “plus-value” immobilière,
    9/ Restauration de la taxe d’habitation, avec suppression de toute majoration ciblée de celle-ci quel qu’en soit le prétexte,
    10/ Droit de vote aux élections locales réservé aux seuls contribuables à jour de leurs impôts locaux au 1er janvier de l’année du scrutin.

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