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L’archéofuturisme. Pistes pour une régénération idéologique [Partie 2]

Appauvrissement considérable des classes moyennes, multiplication des faillites d’entreprises suite aux folles politiques de lutte à l’épidémie de Covid-19. Le spectre des restrictions des libertés s’étend pendant que le peuple sombre dans une folie mortifère antinataliste… La France, et plus largement l’Europe, serait-elle entrée dans un point de convergence des catastrophes ? La civilisation occidentale actuelle est-elle en train de s’effondrer ?  

Pour tenter d’y répondre nous vous proposons la synthèse d’un ouvrage majeur, “L’archéofuturisme” de Guillaume Faye*. Conçu comme une réponse à la catastrophe de la modernité et une alternative aux concepts démobilisants tels que le conservatisme ou le traditionalisme, l’archéofuturisme pourra, nous l’espérons, fournir des pistes pour bâtir le monde de demain.  

Cette synthèse en trois parties ne prétend pas à l’exhaustivité tant l’ouvrage est riche et foisonnant, mais entend inviter à sa lecture.  

Pistes pour une régénération idéologique 

À l’égalitarisme délétère et hypocrite Guillaume Faye oppose le concept de “constructivisme vitaliste“, c’est-à-dire une volonté historico-politique de puissance, un projet esthétique de construction de civilisation, fidèle à l’esprit faustien. Ce dernier étant consubstantiel à la civilisation européenne qui se conçoit comme une œuvre en mouvement.

L’archéofuturisme – mélange de progrès de la techno-science et de retour aux valeurs ancestrales, à l’archaïque sera la réponse au cataclysme généré par la convergence des catastrophes qui aura amené la modernité à sa perte. 

L’archaïque ne doit cependant pas être confondu avec le passéisme (puisque c’est ce passé qui a produit la modernité, inutile d’y retourner) ou le conservatisme (concept démobilisant par essence). Est archaïque ce qui est créateur et immuable, un fondement qui répond à des questionnements et des valeurs éternelles. 

Si les enjeux du siècle sont d’ores et déjà d’ordre archaïque – batailles pour les ressources, dévastation de l’environnement, survie de certaines civilisations, défis religieux -, les siècles à venir verront la réémergence brutale de ces questions, solutions et valeurs archaïques car elles sont conformes à la nature humaine et considèrent l’homme pour ce qu’il est : “un animal social et organique inséré dans la ville communautaire” (Aristote), et non pour ce qu’il n’est pas, un atome asexué isolé pourvu de pseudo-droits abstraits, universels et imprescriptibles.

Une rapide comparaison entre les peuples restés archaïques et ceux touchés par l’humanitarisme occidental met en évidence que ces valeurs anti-individualistes permettent la réalisation de soi, la solidarité active, la paix sociale, là où l’individualisme pseudo-émancipateur des doctrines égalitaires ne débouche que sur la loi de la jungle. Et ce sont les modèles archaïques et pré-modernes d’organisation sociale qui ont fait leurs preuves, depuis la nuit des temps.

Quand les illusions de l’égalitarisme se seront dissoutes dans la catastrophe, “humanité retournera aux valeurs archaïques, c’est à dire biologiques et humaines”, à savoir : la reconstruction des communautés organiques, de la sphère familiale au peuple ; la séparation sexuelle des rôles ; l’inégalité des statuts sociaux – non implicite comme c’est le cas actuellement dans les utopies égalitaires – mais explicite et idéologiquement légitimée : chacun a sa fonction, vitale à la communauté ; la proportionnalité des devoirs aux droits, donc une justice rigoureuse qui responsabilise les hommes ; la définition du peuple comme communauté diachronique de destin ; la transmission des traditions ethniques et populaires ; la spiritualité et l’organisation sacerdotale ; les hiérarchies sociales visibles et structurantes ; le culte des ancêtres, les rites et les épreuves initiatiques ; la désindividualisation du mariage et des unions qui doivent impliquer toute la communauté ; le prestige de la caste guerrière etc…

Le futurisme, constante de l’âme européenne et peut être même son signe distinctif, consiste quant à lui à un rejet de l’immuable. C’est le caractère faustien, tentateur – dans les deux sens du terme : “celui qui fait des tentatives” et “celui qui fait subir des tentations” – aventureux et volontariste. C’est la création et l’invention permanente. Son essence est de concevoir l’avenir. Mais il se heurte à plusieurs problématiques : la morale égalitariste qui culpabilise la force et son fatalisme historique qui fait croire que le progrès est inévitable. Et porte en lui un risque, celui « du changement pour le changement » et, de la déification de la techno-science, que l’on finit par croire capable de tout résoudre. La mentalité futuriste laissée à elle-même peut donc se révéler dangereuse, si elle n’est tempérée par les valeurs archaïques qui restent, elles, conformes à la Tradition.

Varier, créer de nouvelles formes et expressions, mais restant fidèles à sa base immuable, tel est le défi.

Éthique et religion archéofuturistes

Une éthique archéofuturiste permettrait de liquider « l’esprit malade » de l’humanitarisme, ce dispositif de désarmement moral qui impose ses interdits, ses tabous, culpabilise, empêche l’opinion publique de réagir et les dirigeants européens de faire face au siècle de feu qui s’annonce.

L’extrêmisation de la maxime “aime ton prochain comme toi-même” a débouché sur une apologie de la faiblesse, une dévirilisation et une auto-culpabilisation pathologiques, qui ont créé une sous-culture de l’émotion facile et un culte du déclin qui minent les opinions européennes.

Seul un néo-archaïsme mental – qui n’a rien de barbare puisqu’il intègre le principe de justice – pré-humaniste et inégalitaire permettra d’affronter les défis qui s’annoncent. Il s’agit donc de retrouver une certaine dureté, le bon sens, le goût de l’orgueil et de l’honneur, une éthique légitimant – quand cela est nécessaire – le recours à la force, l’intégration des vertus guerrières, une conception de la justice selon laquelle les devoirs fondent les droits et non l’inverse, l’acceptation naturelle d’une organisation inégalitaire et plurielle du monde, de l’idéal communautaire, pouvoir établir une claire distinction entre l’étranger et nous (comme le monde entier le fait), et refuser toute organisation sociale non sélective.

Sur le plan spirituel, Guillaume Faye analyse l’échec des religions laïques occidentales et soviétiques qui ont débouché sur le vide et le désenchantement du monde, et prévoit que le sens refera son apparition. Dans une Europe archéofuturiste, il imagine une religion “à deux vitesses” : un christianisme néo-médiéval, polythéiste, superstitieux et ritualisé pour les masses, à côté d’un agnosticisme païen, une « religion des philosophes » pour les élites.

À quoi ressemblera le monde archéofuturiste de demain sera l’objet du troisième et dernier volet.

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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6 réponses à “L’archéofuturisme. Pistes pour une régénération idéologique [Partie 2]”

  1. Bernard dit :

    Je l’ai bien connu. C’était un homme extrêmement intelligent et visionnaire. Et par delà sa vison politique, d’une grande simplicité et d’un naturel presque enfantin, aimant les gags et les surprises.

  2. TENAND Tenand dit :

    Bonjour soyons clairs, l humain a besoin d un cadre qui doit permettre de conserver tout ce qui est sur Terre dans l’état ou on aurait aimé le trouver

  3. fifi dit :

    BON VOUS NE POUVEZ PAS OBLIGER A AVOIR LA FOI ceci dit pas le temps de lire et DIEU MERCI
    l’archéomachin et bien oui nous avons besoin d’une boussole pour avancer et sans spiritualité c’est difficile mais il est important de ne pas perdre ses racines au motif que même un bel arbre meurt sans racines et hélas nous sommes obligés de subir des stupides !!!
    amitiés

  4. patphil dit :

    cette civilisation est à bout de force, comme l’empire romain, elle va se laisser abattre par des barbares et les zélites laissent nous suicider

  5. Travis dit :

    Du concret, c’est ça qu’il nous faut !

    Au moins cet auteur ne semble pas donner lui aussi dans l’antimaterialisme, commode et barbant.

    La santé, c’est d’avoir des êtres et des objets et de s’affairer autour.

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