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Pouvoir d’achat. En 2023, plus de la moitié des Français contraints de choisir entre énergie et alimentation ?

Subvenir aux dépenses d’énergie ou manger correctement en ces temps d’érosion de leur pouvoir d’achat, plus de la moitié des Français pourraient être contraints de choisir entre les deux en 2023.

Pouvoir d’achat : les Français pessimistes pour la nouvelle année

La période des fêtes à peine terminée, les questions relatives au pouvoir d’achat et à l’impact de l’inflation sur ce dernier sont déjà de retour dans le quotidien des Français. À ce titre, une nouvelle étude publiée en ce début de mois de janvier et réalisée par OpinionWay pour le compte de la société Bonial (auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus de 1002 personnes) s’est penchée sur les intentions d’évolutions de comportements d’achat des Français dans les semaines à venir pour faire face à la hausse des prix.

Premier enseignement à la lecture de ce baromètre et qui n’est pas vraiment une surprise, notamment pour les fidèles lecteurs de Breizh-Info : les Français sont pessimistes sur l’évolution de leur pouvoir d’achat en 2023. En effet, 81 % d’entre eux (-4 points par rapport à août 2022) ont un sentiment négatif sur ce pouvoir d’achat. Dans le même ordre d’idées, 80 % des Français pensent que leur pouvoir d’achat va se dégrader en 2023 par rapport à 2022.

Pire, 34 % des Français (+3 points) concèdent avoir des difficultés à financer leurs dépenses jusqu’à la fin du mois. Plus encore, 37 % (+3 points) estiment que leur pouvoir d’achat ne leur permet pas de vivre décemment. Bien qu’il soit possible de constater quelques évolutions depuis août 2022, le ressenti des Français apparaît toujours comme majoritairement négatif.

56 % redoutent de devoir arbitrer entre énergie et alimentation

Dans ce contexte inflationniste, il n’est donc pas étonnant de constater que 56 % des personnes interrogées pensent qu’elles devront faire un arbitrage entre leur budget énergie et alimentaire en 2023. Dans une France toujours plus tiers-mondisée, 33 % des sondés prévoient même de moins se faire soigner.

Autre conséquence de la situation, 82 % (+4 points) des Français ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir. Une tendance davantage observée chez les femmes (86 %, +5 points) que chez les hommes (78 %, +3 points).

Afin de préserver leur pouvoir d’achat, 43 % des Français interrogés ont fait part de leur intention d’être plus attentifs aux prix tandis que 35 % envisagent de réduire leur consommation d’énergie. Par ailleurs, 34 % affirment qu’ils rechercheront davantage les promotions. Pour ce faire, 22 % (-1 point) privilégieront les marques de distributeurs et 18 % (-1 point) fréquenteront davantage les enseignes discount.

Budget à la baisse pour les achats plaisir

Avec une ceinture plus resserrée que jamais, difficile également de continuer à réaliser des achats plaisir de temps à autre pour surmonter la morosité ambiante. C’est en tout cas un sentiment partagé par 78 % des Français qui estiment que le poids de leurs dépenses énergétiques va freiner leurs achats plaisirs. Des achats qui, toujours selon ce baromètre réalisé en décembre 2022, étaient jusqu’à présent effectués régulièrement par 22 % des Français (-1 point) et occasionnellement par 67 % d’entre eux (-1 point).

Mais dorénavant, les Français considèrent que cela coûte plus cher de se faire plaisir avec des achats (92 %, +5 points par rapport à mars 2022). Toutefois, 80 % d’entre eux ne comptent pas s’en priver pour autant. En valeur absolue, il s’avère que le budget moyen des Français pour les achats plaisir était de 303 € au mois de décembre 2022, à quelques encablures de Noël de surcroît. Soit un budget inférieur de 31 € au budget moyen de l’été dernier. À noter que les femmes ont eu, depuis le début de l’année 2022, un budget beaucoup moins élevé que les hommes (-124 € en moyenne).

Pour autant, il ressort que les Français se recentrent sur les achats essentiels du quotidien pour se faire plaisir. En effet, au cours de l’année, de plus en plus de Français ont le sentiment de se restreindre en réalisant leur courses alimentaires (+8 points par rapport à mars 2022). Notons enfin que 58 % (+ 9 points) de consommateurs ont le sentiment de se restreindre pour aller au restaurant ou chez le traiteur et 58 % (+ 7 points) pour partir en vacances ou en week-end.

Pouvoir d'achat

Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/stevepb) (photo d’illustration)
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3 réponses à “Pouvoir d’achat. En 2023, plus de la moitié des Français contraints de choisir entre énergie et alimentation ?”

  1. Michel THepault dit :

    Bonsoir ,
    Les Français ont le devoir de descendre dans la rue , c’est le seul espoir pour changer les choses car dans les urnes rien ne bouge, mais en auront ils le courage ?
    Mais bien en entendu sans les syndicats car ils sont corrompus comme la plus part de nos politiques mais tant que les Français seront individualistes ils vont continuer à imposer leurs lois .Il y a eu les gilets jaunes mais ils n’étaient pas assez nombreux et je sais de quoi je parle car j’en étais ..
    Rien n’est facile car il faut s’attendre à de la répression mais nos aînés ont subit cela en 1936 et c’est grâce eux que nous avons des droits sociaux , en ce qui me concerne je suis prêt car je n’ai pas pas envie de laisser ce monde en décomposition à nos enfants
    car ils auront le droit de nous juger et ils nous diront  » vous avez laisser faire par lâcheté … et ils auront raison !!!

  2. patphil dit :

    ils osent prétendre que l’inflation est moindre ce mois ci; même les produits locaux sur les marchés montrent des augmentations allant jusqu’à 50%; on m’aurait menti?

  3. Marlène Laurence dit :

    Le prix du gas-oil à la pompe était affiché, ce jour 10 janvier 2023, à 1,899 € le litre, soit une augmentation de 13.3 centimes le litre depuis le 30 décembre 2022. Le gouvernement veut « aider » les ménages, selon conditions de ressources en leur distribuant 1 chèque de 100 €, correspondant à 52 litres de carburant. Un vrai « foutage de gueules » quand on sait que cette aumône ne permettra jamais de faire face à la baisse du pouvoir d’achat.
    Cependant, à l’Elysée, la fête continue : moquette, rideaux, tentures et assise des sièges vont être changés. Cette « décoration » est estimée à 500.000 euros.
    Ces gens-là qui nous dirigent sont vraiment hors sol !

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