Le Daily Telegraph vient de dévoiler il y a quelques jours The Lockdown Files, une série d’articles analysant des milliers de messages WhatsApp mettant directement en cause Boris Johnson et son ministre de la Santé, Matt Hancock, concernant la gestion du Covid-19 au Royaume-Uni. Un scandale d’Etat, où l’on se rend compte que le Covid-19 a été utilisé à des fins politiques. Et où l’on se demande légitimement pourquoi cela n’aurait pas été le cas en France et ailleurs dans le monde – sans pour autant devoir être taxé de « complotiste » par une presse mainstream qui n’a eu de cesse de relayer la propagande gouvernementale durant cette crise.
Les messages qui révèlent comment le ministre de la Santé britannique a choisi de sauver sa tête plutôt que d’alléger les mesures liées au Covid-19
À certains moments de la folie covidiste, plus de 600 000 personnes par semaine au Royaume-Uni qui avaient été à proximité d’un cas de Covid ont reçu l’ordre de se mettre en quarantaine pendant 10 jours. Au total, plus de 20 millions de personnes, soit un tiers de la population totale, ont été invitées à s’isoler, qu’elles présentent ou non des symptômes.
Des messages WhatsApp vus par The Telegraph et révélés via The Lockdown Files montrent qu’une proposition visant à remplacer cela par cinq jours de tests avait été discutée dès novembre 2020 – mais n’a pas été mise en place.
Les Lockdown Files montrent que Matt Hancock, le secrétaire à la santé de l’époque, a été informé par le médecin-chef de l’Angleterre qu’ils pouvaient changer la politique en “faveur d’un test pendant 5 jours au lieu de l’isolement”. À ce stade, la période d’auto-isolement était de 14 jours. Mais au lieu de suivre l’avis du professeur Sir Chris Whitty, M. Hancock a rejeté l’idée, craignant que cela “ ne signifie que nous nous sommes trompés “.
Le passage à un régime de tests de cinq jours aurait transformé la façon dont le pays a pu fonctionner pendant la pandémie.
Un mois après cet échange la période l’isolement a été réduite à 10 jours – une durée qui a continué à faire des ravages dans les entreprises et les services. À l’été 2021, l’application NHS Test and Trace a envoyé des notifications automatiques à un si grand nombre de personnes pour leur dire de rester chez elles que des restaurants et d’autres commerces ont dû fermer par manque de personnel.
Le gouvernement a fini par devoir exempter certains travailleurs clés de l’auto-isolement pour éviter l’effondrement du système de santé et des chaînes d’approvisionnement alimentaire critiques.
En août 2021, les personnes âgées de moins de 18 ans et six mois et celles qui étaient entièrement vaccinées n’ont plus eu à s’isoler si elles étaient un contact proche. Mais il a fallu attendre jusqu’en février 2022 pour que les conseils d’auto-isolement destinés aux contacts des cas positifs de Covid soient complètement supprimés. Entre-temps, le programme NHS Test and Trace avait coûté environ 26 milliards de livres au contribuable.
Aujourd’hui, des messages WhatsApp révèlent pour la première fois les conversations qui ont eu lieu en coulisses au sujet de cette politique.
Les médecins en chef et l’organe consultatif scientifique du gouvernement, Sage, étaient tous d’accord pour tenter de réduire la politique avant même que la folie des notifications via l’équivalent de « Tous anti Covid » n’ait commencé. Ce qui s’est passé à la suite de cette conversation reste flou. Le 14 décembre, près d’un mois plus tard, la période de quarantaine a été réduite de 14 à 10 jours pour les contacts des cas positifs et les voyageurs revenant de pays ne figurant pas sur la liste des couloirs de voyage.
Un jour plus tard, un programme “Test to Release” a été mis en place, permettant aux voyageurs en situation d’isolement d’acheter des tests à titre privé afin de raccourcir leur période de quarantaine à cinq jours. La plupart des contacts des cas positifs n’ont pas été exemptés de l’auto-isolement de 10 jours avant août 2021. La politique d’isolement a finalement été supprimée en février 2022.
Les messages WhatsApp obtenus par The Telegraph montrent que M. Hancock a demandé à son équipe des alternatives à la période d’auto-isolement de 14 jours en août 2020, soit moins de trois mois après le lancement de Test and Trace.
À ce stade de la pandémie, la quarantaine de quinze jours s’appliquait à la fois aux contacts des cas de Covid et aux voyageurs de retour au pays. Cette politique a causé des ravages chez les vacanciers et divisé les familles pendant des mois, la plupart des gens ne pouvant pas prendre quinze jours de congé supplémentaires pour se mettre en quarantaine à leur retour.
Les hommes d’affaires et les fortunes britanniques privilégiés
Le 5 août, des messages du secrétaire à la santé de l’époque au groupe WhatsApp “MH Top Team” semblent concerner principalement les restrictions d’auto-isolement imposées aux personnes revenant de l’étranger au Royaume-Uni, plutôt que celles imposées aux contacts proches des personnes infectées par le virus. Le groupe comprenait ses assistants et des fonctionnaires de son bureau privé.
M. Hancock a demandé : “Où en sommes-nous en ce qui concerne le test et la fin de la quarantaine, ainsi que les exemptions de quarantaine pour les hommes d’affaire ?”
Répondant à cette question, un haut fonctionnaire a déclaré : “En ce qui concerne le test et la fin de la quarantaine, nous attendons une mise à jour aujourd’hui » Lorsque M. Hancock est revenu sur la question deux semaines plus tard, il a cette fois demandé uniquement la politique qui s’appliquait aux hommes d’affaires et uniquement à eux.
M. Hancock est ensuite revenu à la question qui l’occupait, à savoir la levée des restrictions de voyage pour les hommes d’affaire et les fortunes économiques du pays. L’ancien ministre de la santé a semblé surpris d’apprendre que cette politique n’avait pas reçu le feu vert du ministère des affaires.
L’inquiétude de Mme Dean, qui craignait qu’il y ait un “risque de communication” associé à la politique visant à libérer de l’auto-isolement uniquement les voyageurs d’affaires fortunés, s’est avérée exacte.
Lorsque la nouvelle a filtré en novembre 2020 que le gouvernement prévoyait d’exempter de la règle de quarantaine de 14 jours les négociateurs de la City, les gestionnaires de fonds spéculatifs et les chefs d’entreprise se rendant au Royaume-Uni, le public a été furieux. Le 24 octobre à 22 h 32, M. Hancock a envoyé une capture d’écran d’un article du Telegraph à un groupe de discussion WhatsApp intitulé “CSA-CMO-Matt-PM-Dom”.
Comme son nom l’indique, le groupe comprenait Sir Chris, Sir Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef, Boris Johnson et Dominic Cummings, alors conseiller en chef du Premier ministre. Il comprenait également Simon Case, le secrétaire du Cabinet.
L’article du Telegraph, citant une source au ministère de l’Intérieur, indiquait que les ministres envisageaient de réduire de moitié la période d’isolement obligatoire de 14 jours pour les contacts des cas positifs en raison de craintes quant à la “conformité”. Il semble que M. Hancock n’était pas au courant du changement de politique proposé.
M. Case a déclaré : “Nous avons l’air complètement fous de chercher comment faire passer nos frontières aux riches, mais pas comment faciliter le respect des règles d’isolement pour les gens ordinaires dans ce pays !”.
Dans sa réponse à M. Case le 25 octobre, M. Hancock ne semblait pas opposé à l’idée que la quarantaine pour les contacts des cas positifs puisse être réduite de moitié. Il souhaitait simplement que le changement soit “fondé sur des preuves cliniques – et non sur l’échec de l’isolement”.
Le 17 novembre 2020, M. Hancock a reçu un avis scientifique en faveur de l’assouplissement des restrictions sur l’auto-isolement pour les personnes contactées par NHS Test and Trace. Cependant, M. Hancock s’inquiète de la manière dont cette mesure sera perçue par le public.
Dans son journal de bord de la pandémie, M. Hancock a écrit que le 17 novembre, il “faisait pression pour réduire les périodes d’isolement des personnes dont le test est négatif grâce aux kits de flux latéral. Malheureusement, cette mesure nécessite la coopération de la MHRA [Medicines and Healthcare products Regulatory Agency], qui refuse actuellement de la signer”, ajoute-t-il : “En gros, ils n’aiment pas l’idée d’un test bricolé”.
Au moment où l’obligation d’auto-isolement a été supprimée le 24 février 2022, 26,4 millions de personnes avaient été invitées à s’auto-isoler en Angleterre. Des aides d’un montant total de 224 millions de livres ont été versés à 448 000 personnes à faible revenu qui n’ont pas pu travailler en raison de la période d’auto-isolement.
Pensez-vous vraiment que ces gens vous veulent du bien ? Pensez-vous réellement que si ça c’est passé au Royaume-Uni ça ne peut pas s’être passé en France ?
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