Ron DeSantis, gouverneur de Floride, affirme son soutien pour la construction d’un mur frontalier et l’utilisation de la force militaire pour endiguer l’immigration illégale. Par ailleurs, il vient d’annoncer le renforcement de la lutte contre cette immigration clandestine en rendant obligatoire pour les employeurs privés de plus de 24 salariés la vérification du statut légal de leurs employés.
Ron DeSantis soutient la construction d’un mur frontalier
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a déclaré mardi 9 mai qu’il soutiendrait la construction d’un mur frontalier et le recours à la force militaire pour mettre fin à l’immigration illégale s’il était élu président. Candidat présumé du Parti républicain en 2024, Ron DeSantis, s’étant vu adresser une question à ce sujet lors d’une conférence de presse, affirmait qu’il avait « toujours soutenu la construction de murs » et ne changerait pas de cap s’il était un jour en mesure d’adopter une politique en matière d’immigration à l’échelle des États-Unis.
Le gouverneur de Floride a fait valoir que les frontières du pays sont trop longues pour être surveillées efficacement par des patrouilles et des contrôles. « Les cartels dirigeront les gens là où il n’y a pas de surveillance », a-t-il déclaré. « Il faut donc avoir cette surveillance. Je pense que c’est important ».
Par ailleurs, Ron DeSantis a ajouté que son expérience de la reconstruction des infrastructures dans les zones ravagées par l’ouragan Ian l’année dernière l’aiderait à accélérer la construction d’un futur mur frontalier. Il a cité la réparation rapide de deux ponts endommagés en quelques jours et quelques semaines après la tempête comme preuve de sa capacité à mener à bien des projets urgents. Et le républicain de résumer sa vision politique : « Pas de bureaucratie, pas de paperasserie, pas d’excuses ».
Immigration : Ron DeSantis redoute une « catastrophe massive »
Bien que la Floride ne soit pas confrontée aux mêmes problèmes d’immigration clandestine que le Texas et l’Arizona, Ron DeSantis a déclaré que le flux de fentanyl à la frontière sud avait des répercussions sur l’ensemble des États-Unis, y compris sur l’État dont il est à la tête. À savoir que le Fentanyl est une drogue de synthèse produite par les cartels mexicains qui a déjà causé plusieurs milliers d’overdoses aux USA.
Au sujet, justement, du Mexique voisin, Ron DeSantis n’a pas mâché ses mots : « Nous devons également comprendre que ce sont les cartels qui mènent la danse. Ils dirigent le gouvernement là-bas[au Mexique, NDLR]. Il est totalement corrompu. Ils font entrer des gens dans notre pays et des quantités massives de fentanyl qui tuent des dizaines de milliers d’Américains ».
Par ailleurs, le gouverneur de Floride a également prédit une « catastrophe massive » en raison de l’expiration, jeudi 11 mai, de la politique de santé publique du « Titre 42 » qui autorisait des renvois expéditifs de migrants (y compris des demandeurs d’asile) vers le Mexique sans possibilité de recours après son instauration en mars 2020 pendant la pandémie de Covid-19 par l’ancienne administration Trump. Une mesure qui permettait aussi aux autorités américaines de « bloquer l’introduction des personnes et des biens en provenance » de foyers infectieux. En l’espace de trois ans, ce « Titre 42 » aurait été utilisé à 2,8 millions de reprises selon TF1. Selon les dernières prévisions, les États-Unis s’attendent dorénavant à voir affluer environ 14 000 migrants par jour sur leur frontière avec le Mexique en raison de l’appel d’air créé par ce changement législatif.
S’adressant aux autorités texanes confrontées à un très important afflux de migrants, Ron DeSantis leur a proposé l’aide de la Floride. Tout en déclarant que l’application de la loi n’avait de sens que si les personnes ayant franchi illégalement la frontière étaient renvoyées dans leur pays d’origine. « L’idée que vous venez illégalement et que vous pouvez ensuite aller où vous voulez à l’intérieur du pays – ce n’est pas dissuasif, cela ne va pas fonctionner », a-t-il synthétisé. Un constat qui, en revanche, n’effleure pas l’esprit de nombreux responsables politiques européens.
Lutte contre l’immigration illégale : les employeurs de Floride sollicités
Enfin, toujours en matière de lutte contre l’immigration, et suite à une évolution de la législation, une loi récente en Floride impose désormais à tous les employeurs privés de plus de 24 salariés d’utiliser E-Verify, le système de contrôle d’immigration en ligne, lors de leurs procédures de recrutement, à partir du 1er juillet 2023.
Le 10 mai, Ron DeSantis a ratifié la loi SB 1718. Cette dernière prévoit des peines plus sévères pour les contrevenants et pour les entreprises qui emploient délibérément des travailleurs illégaux. Cependant, si les employeurs mettent en œuvre le système E-Verify de bonne foi, que son utilisation soit obligatoire ou facultative, les autorités partiront du principe qu’ils n’ont pas volontairement recruté de travailleurs non autorisés.
Chaque employeur est obligé de compléter le formulaire I-9 dans les trois jours suivant l’entrée en poste d’un nouvel employé, afin de confirmer son identité et de vérifier qu’il a le droit de travailler aux États-Unis. E-Verify est une plateforme en ligne administrée par le département américain de la Sécurité intérieure qui donne la possibilité aux employeurs ayant complété le formulaire I-9 de contrôler de manière électronique l’éligibilité à l’emploi de leurs nouveaux recrutés. Les entreprises utilisant E-Verify ne peuvent pas le faire de façon sélective. Ils sont tenus d’utiliser le système pour toutes les nouvelles recrues, qu’elles soient citoyennes américaines ou non.
À l’heure actuelle, l’emploi du système E-Verify est obligatoire en Floride pour les employeurs publics ainsi que pour les employeurs privés qui ont des contrats avec l’État et les municipalités ou qui bénéficient de subventions d’incitation de l’État. La nouvelle loi élargit cette obligation à tous les employeurs privés de plus de 24 employés.
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “Floride. Le gouverneur Ron DeSantis, partisan de la construction d’un mur frontalier, durcit le ton contre l’emploi de migrants illégaux [Vidéo]”
De Santis c’est très bien. Pour ce qui se rapporte à la question de l’état actuel de la Floride sous sa gouvernance, c’est très bien tout autant. Mais pour la Présidence des USA dans deux ans, je préfère Trump. Et de loin. Toutefois, il est possible que le “ticket” des Republicains (Et il serait gagnant à 100%) serait un tandem Trump President, De Santis en Vice-President.
on comprend pourquoi ce gars a été réélu brillamment , un poutinien qui veut défendre les siens