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Coût de l’énergie. Quel est le prix du chauffage le plus économique ?

Alors que la facture de chauffage représente déjà une part importante dans les dépenses des ménages, la hausse des prix de l’énergie complique encore la situation. Les effets d’annonce se multiplient, les informations peuvent quelquefois sembler contradictoires ou opaques, et les autorités françaises se contentent de signer des chèques pour les plus modestes, plutôt que de baisser globalement les taxes sur l’énergie (sans compter que ceux qui sont responsables de ce désastre ne sont ni poursuivis, ni jugés alors même qu’ils ont laissé vieillir puis démantelé progressivement le parc nucléaire français qui permettrait aujourd’hui si bien rénové et agrandi, de produire une énergie massive pour tous).

Le fabricant allemand de poêles à bois Haase a dévoilé en une infographie résultant d’une étude réalisée sur la question, dans laquelle il y a quelques points pour y voir plus clair et faire un choix, sachant que c’est un fabricant qui prêche aussi pour sa paroisse.

Les bûches et les granulés de bois ont des tarifs qui dépendent en grande partie de leur région d’origine, de la main-d’œuvre nécessaire pour satisfaire la demande, et ce même si de l’électricité et du carburant sont utilisés dans le cadre de leurs production et acheminement. Leur prix a subi la plus forte hausse ces dernières années. Si les centrales nucléaires en France produisaient l’énergie nécessaire, la France sera indépendante à ce niveau et pourrait fournir une énergie à bas coût comme l’indiquait dans ses ouvrages Fabien Bouglé.

Voir le graphique ci-dessous sur l’évolution des prix

Premier constat : Certes, les tarifs du chauffage au bois affichent une hausse, mais dans une proportion moindre que les autres énergies. Cette hausse se fait surtout sur la base d’une évolution lente et plus régulière que les autres sources d’énergie. Le tarif des granulés a connu une forte hausse sur l’hiver 2022-2023 suite à une demande excédant l’offre. Depuis, les tarifs ont diminué et sont revenus à un niveau plus cohérent, correspondant à une légère hausse régulière.

Le fuel a connu comme tous les combustibles fossiles une hausse suite au conflit ukrainien, mais de la même manière que les granulés son niveau de prix est revenu à un niveau correspondant à une hausse plus “normale”. Le tarif réglementé du gaz, a permis au consommateur d’éviter une très forte hausse. Il a connu une légère hausse par paliers jusqu’en juillet 2023, date à laquelle le tarif réglementé a été abandonné. Son avenir reste incertain.

L’électricité continue sa hausse de prix structurelle, dans le sens où son niveau de prix est déjà promis à une,  voire plusieurs hausses en 2024.

Qu’en est-il du rendement des équipements de chauffage ?

Si le coût de la matière première est régulièrement le critère mis en avant, il ne s’agit pas du seul élément à prendre en considération : l’équipement a également une importance, non négligeable, en termes de rendement énergétique.

Le rendement, pour simplifier, est le rapport entre l’énergie générée par l’appareil et l’énergie qu’il consomme. Si pour le chauffage au bois il n’est pas possible d’atteindre un rendement de 100 %, les performances ne cessent de croître.

Les modèles de poêles à bois labellisés Flamme Verte 7 étoiles dépassent les 75 % de rendement, et ceux à granulés la barre des 87 %. A noter que les chiffres communiqués pour le gaz et le fuel sont communiqués avec une estimation de rendement de 100% mais il peut varier entre 80 et 110% pour une chaudière gaz (chaudière classique ou condensation).

Quel est le chauffage le plus économique en 2023 ?

Juin 2023 : Le chauffage au bois affiche toujours des tarifs compétitifs, comme depuis de nombreuses années, et surtout il s’agit de la source d’énergie dont le prix progresse le moins vite, et de la façon la moins irrégulière, même si des variations saisonnières existent.

Pour exemple, le bois bûche est accessible en dessous de 9 centimes d’euros par kilowattheure (kWh). Les granulés de bois sont eux proposés aux alentours de 11 centimes d’euros par kWh en règle générale.

Si des disparités peuvent être présentes entre les différentes régions, les prix du bois bûches ou granulés restent très inférieurs au prix de l’électricité qui dépasse désormais les 20 centimes d’euros par kWh.

Quant au prix du fioul, celui-ci dépasse désormais les 10 centimes d’euros par kWh, tout comme le gaz naturel, et affiche là aussi une hausse permanente.

Il est également à considérer que si les augmentations de certaines énergies peuvent sembler modérées, elles sont le fruit des dispositifs mis en place par le gouvernement, tels que le bouclier tarifaire, pour contenir l’inflation énergétique et réduire son impact sur les particuliers : il permet de maintenir les tarifs artificiellement bas.

Toutefois, ces dispositifs sont temporaires, le tarif réglementé du gaz a été arrêté au 1er Juillet 2023, et les tarifs réglementés de l’électricité ont déjà été levés pour une partie des professionnels en 2021. Ils concernent toujours les particuliers, mais avec déjà une hausse de 10% en août 2023 et un avenir incertain.

Des aides offertes pour réduire la mise de départ

Quant au prix de l’équipement, il correspond à un investissement de départ.

La notion de rentabilité s’inscrit davantage dans le long terme, en prenant en compte l’évolution prévisible des sources d’énergie. Mais … il est difficile de faire des prévisions à moyen et long terme. Cependant l’avenir des énergies fossiles est désormais compté, et les prix de l’électricité déjà élevés ne semblent promis qu’à la hausse, la seule question est : de quelle ampleur ?

Par ailleurs, concernant le prix de l’équipement et de l’installation, celui-ci peut être réduit grâce aux aides accordées notamment pour le chauffage au bois. Des primes sont disponibles à l’aide du dispositif  MaPrimeRénov’, et il est possible sous conditions de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %.

À cela s’ajoutent les primes énergie ainsi que l’accès à l’éco-prêt à taux zéro pour financer l’acquisition de l’équipement en lien avec d’autres travaux de rénovation énergétique.

Détails des prix mesurés par énergie / sources :

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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15 réponses à “Coût de l’énergie. Quel est le prix du chauffage le plus économique ?”

  1. Marche à terre dit :

    Bla bla bla …bon et c’est koi le mieux ?

    • ubersender dit :

      Essayez de faire une étude comparative avec projection sur 5-10 ans et, si vous parvenez à une conclusion sûre et certaine, sans « bla-bla » ne vous privez pas de nous la communiquer, nous sommes preneurs.

    • Gillic dit :

      Bonne question !!! Tout cet article pour ne rien dire ……

    • Maurice Cabrol dit :

      Le bonnet de laine pour faire des économies et survivre à la crise énergétique et à la flambée des prix.

    • patphil dit :

      ne pas oublier bruno lemaire qui recommandait un pullover (gratuit donc)

  2. Franck dit :

    Comparaison faite par un des acteurs de la filière élue…

  3. louis dit :

    le bois plus rentable ? ridicule imaginez que l’on revienne en priorité a ce modele et vous verrez le prix du bois X par 10

  4. Sioc dit :

    Electricité… c’est vaste… Entre la pompe à chaleur et le grille pain il ya de la marge de manœuvre !

  5. Philippe dit :

    Autre problème du bois, même avec les poêles modernes : les micro particules et l’émission de C02. Si tout le monde s’ y mettait, le prix environnental serait très lourd. Si on a fini par en acheter un ( à buches), c’est pour avoir un appoint au cas où…

  6. Maurice Cabrol dit :

    Aujourd’hui, à la campagne, il est interdit de brûler, même en quantité dérisoire, les feuilles mortes et les tailles de son jardin potager sous peine de PV car, paraît-il, le CO2 est mauvais pour le climat. Des arrêtes municipaux, un peu partout en France, le confirment. Dans certaines communes, le barbecue est même interdit et tant pis pour la côtelette grillée en famille.
    Le maire d’une commune a même renoncé à faire nettoyer le ruisseau bordant son village car, ne pouvant pas brûler les végétaux (arrêté préfectoral), il devait les faire évacuer à trop grands frais, par une entreprise spécialisée, dans un centre de traitement. Or, lors d’une crue, les arbres et les plantes encombrant la rivière ont fait barrage et provoqué la destruction des rives, d’un pont et inondé plusieurs rues et maisons.
    Ceci pour dire qu’au nom d’un véritable « djihad écologique » on en arrive à des absurdités. Ensuite on nous bassine le crâne avec le chauffage au bois à privilégier sur les autres énergies. En réalité, on est tellement dans la merde à cause d’incapables (les Verts et les Rouges en tête) qui ont détruit le nucléaire, notre puissance énergétique nationale, qu’on trouve au chauffage à bois des vertus « écologiques » insoupçonnées.
    Mais brûler les feuilles du pommier et les branches du rosier, reste un crime climatique vertement sanctionnable. Comprenne qui pourra !
    On est dans un pays gouverné par des incompétents prêts à nous faire avaler toutes les couleuvres. Hier, avant la guerre en Ukraine, chauffer au bois nuisait au climat et on voulait même interdire à Paris les feux de cheminée. Aujourd’hui, on n’a plus de gaz, le nucléaire régresse et on encourage le quidam à adopter un mode de chauffage dit économique. Mais on nous rassure, le CO2 de la combustion du bois n’est plus un problème : on a inventé le label écolo « flamme verte » qui donne même droit à une prime écologique d’installation.
    Question coût, chauffer au bois pour l’instant est moins cher que chauffer à l’électrique, au gaz ou au fioul. Mais comme tout le monde s’y met à cause des vilains russes qui ont fermé les robinets de gaz et des « connards » qui ont sabordé le nucléaire, les prix vont exploser. Il faudra prévoir, une bonne couverture et un bonnet de laine parce que le « bouclier tarifaire énergétique » ne nous protège pas de la flambée des prix et encore moins de l’incompétence des décideurs.

    • LesPiedsSurTerre dit :

      Sauf que factuellement, ni les « rouges » ni les « verts » n’ont eu les manettes en main pour prendre les grandes décisions énergétiques ces 40 dernières années.
      Ce sont bien des libéraux (PS inclus) qui ont fait ces choix, au nom de la sacro-sainte rentabilité : de plus en plus de privatisation pour faire plaisir aux amis, et de moins en moins d’investissements pour l’avenir.
      Ils ont transformé tout le réseau énergétique en rente privée, et c’est bien ça qui a, très factuellement, tout détruit.
      Se focaliser sur le symbole politique de Fessenheim ou sur les discours idéologiques : c’est ce que veulent les médias de nos milliardaires qui essaient de nous faire croire que ceux qui ont le pouvoir depuis des décennies n’y seraient pour rien…
      Mais les faits démontrent l’inverse.

  7. François Brunschwig dit :

    On fait décidément dire bien des choses aux chiffres ! … celui d’émission de CO2 pour le chauffage électrique provenant soi-disant de l’ADEME est dans cet article de 147gCO2/KWh. Or, l’ADEME a retenu la valeur de 79gCO2/KWh (cf. Positionnement de l’ADEME sur le calcul du contenu CO2 de l’électricité dans le cas du chauffage électrique, dans le cadre de la RE2020).
    Et, si l’on considère l’application Electrity Maps, que chacun peut télécharger sur son téléphone portable et qui fait référence, on constate que le KWh électrique en France émet 34gCO2/KWh (contre, soit dit en passant, plus de 400 en Allemagne) sur les 12 derniers mois, correspondant, il est vrai, à un hiver pas très froid. En tout cas, très éloigné de 147 gCO2.

  8. Christian dit :

    J’ai fait un suivi précisément avec le bois que je brule dans mon foyers fermé de marque Supra et ma climatisation air/air en suivant mes consommations électriques journalières avec le compteur Linky. Avec un prix du stère à 58€ ce qui n’est par cher par apport au prix actuel de 70€ et ben l’électricité et la mois coûteuse.

    • LesPiedsSurTerre dit :

      Exactement, les chiffres donnés pour l’électricité dans cet article correspondent à des radiateurs.
      Pour une PAC bien dimensionnée, on peut facilement les diviser par 3 même en région froide.
      Donc l’électricité est la moins chère.
      Sans compter qu’on peut paramètrer les chauffe eau (et une partie du chauffage) en heure creuses, voire en Tempo si on a du bois pour l’appoint des jours rouges.

  9. Christian dit :

    Bonjour, J’ai fait un suivi précisément avec le bois que je brule dans mon foyers fermé de marque Supra et ma climatisation air/air en suivant mes consommations électriques journalières avec le compteur Linky. Avec un prix du stère à 58€ ce qui n’est par cher par apport au prix actuel de 70€ et ben l’électricité et la moins coûteuse. Par contre, quand la température est très basse, la climatisation n’est pas suffisante.

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