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Guillaume Faye, une lecture nécessaire

Dans le livre de Maximilian Krah, « Politik von Rechts », dont un commentaire est sorti sur Breizh-info, l’auteur, nous interpelle sur la nécessité de lire les penseurs de droite. Leo Strauss, Schmitt, Mohler, Spengler, Alain de Benoist, Guillaume Faye comptent parmi les grands intellectuels du XX siècle. Ce dernier nous lègue un travail pertinent pour la construction d’une pensée de droite afin de répondre aux enjeux de notre siècle. Guillaume Faye, mort en mars 2019, il y a maintenant cinq ans compte parmi les auteurs les plus pertinents au sein de la droite française, notamment par ses écrits, résolument héritier de Nietzsche, il offre une rupture avec Platon. Cet homme courageux n’hésita pas, face à un monde dynamique, à construire de nouvelles notions.

Guillaume Faye, l’incontournable

« Convergence des catastrophes », « ethnomasochisme », « archéofuturisme », « constructivisme vitaliste ». Bien qu’idéologue, c’est-à-dire penseur, ses concepts ne sont nullement des dogmes. Ce sont des tickets d’invitation dans l’Opéra des idées.

Nombre de penseurs de droite du XX siècle appellent de leur vœu à un changement du paradigme manichéen entre réactionnaires et progressismes. En 1950, Armin Mohler préconisait déjà une redéfinition du conservatisme afin de lui redonner un second souffle. Il me semble que l’une des meilleures redéfinitions provient de Guillaume Faye, par l’archéofuturisme, fin des années 90. Ce concept offre une issue de secours face au conflit caricatural et binaire entre réactionnaire et progressiste.

La convergence des catastrophes, c’est le constat de la situation. Il est évidemment nécessaire avant de proposer des concepts, de poser un constat. Selon Faye, la modernité est issue du triptyque suivant : évangélisme laïcisé, mercantilisme anglo-saxon, philosophie des Lumières. Cela s’accompagne de l’individualisme, du mythe du progrès continu, des droits de l’homme. L’auteur établit des « lignes dramaturgiques ». L’Europe est face à un ensauvagement de la société, à une paupérisation, plus l’effritement des structures familiales, le déclin de l’enseignement scolaire… Il explique que le discours dominant angélique et pseudo-humaniste empêche d’endiguer les problèmes. De plus, la crise démographique ne fait qu’aggraver les facteurs menant à la rupture sociale. Cette crise démographique est un drame européen en raison du « chaos du sud ». L’Afrique, par son explosion démographique et une industrialisation permettant une relative croissance, crée les conditions pour une montée des extrémismes religieux et politique dont le leitmotiv est le ressentiment antiblanc. L’auteur rajoute qu’il pourrait y avoir une crise financière en raison de l’endettement préoccupant des Etats et d’une économie mondiale reposant sur la spéculation. Et enfin, le conflit avec l’Islam, religion dominatrice et conquérante. Il est à craindre que l’Islam devienne l’étendard emblématique de la révolte des populations du tiers-monde contre le nord. Selon Faye, ces lignes dramaturgiques convergent vers une catastrophe d’ordre planétaire irréversible. Les possibles réponses à ces lignes dramaturgiques ne sont pas dans le champ de la mentalité moderne, individualiste et égalitaire. Comme Krah, il pense que le spectre politique est trop restreint. Il convient de l’élargir et d’être ouvert d’esprit.

Selon Faye, il faut un mental « archaïque », prémoderne et inégalitaire, afin de répondre à ces problèmes. D’après lui, la pertinence du mental archaïque n’est pas d’éviter la catastrophe, mais de penser l’après. Ce terme est composé du grec « arché » signifiant commencement. Il se réfèrent à la notion d’ordre. Une pensée archaïque n’est pas une mentalité réactionnaire, c’est le passé historique qui a accouché de la modernité. Les réactionnaires souhaitent revenir à un état antérieur inéluctablement dirigé vers sa propre décadence. L’archéofuturisme est un traditionalisme positif. A savoir, la transmission des valeurs positives de la tradition et de rejeter celles qui sont nuisibles. Elles doivent être sélectionnées.

Le défi que pose l’Islam montre bien la rupture entre les penseurs modernes et la réalité. Comment peuvent-ils s’attaquer sérieusement à la montée d’un obscurantisme religieux ? Eux, qui militent pour l’émancipation de l’Homme face à la Foi et à la nature. L’esprit humain contemporain, censé être débarrassé de la superstition pour ne se fier qu’à la rationalité, est bien impuissant face aux massacres commis par les islamistes. Aujourd’hui, c’est la modernité qui est passéiste, la révolution française, la commune, les Lumières, mai 68, tout cela est derrière nous.

Ce terme est aussi composé de « futurisme ». La mentalité européenne refuse l’immuable. Le caractère européen pousse à la conquête, à l’exploration et à la recherche du savoir. C’est la force dynamique de l’Europe. C’est cela qui pousse les civilisations à s’étendre, les Hommes à repousser leur limite, physique et intellectuel pour l’innovation. L’art des Européens a toujours connu un constant renouvellement. Trait Faustien pour Spengler, ce trait est à la fois source de fierté, mais contient aussi les éléments conduisant à notre propre décadence.

Le futurisme permet ainsi de tirer le positif de ce trait. Il faut avoir conscience de ce mouvement, en prenant garde aussi au risque de déifier la technique, vue comme une baguette magique pouvant répondre à tous les problèmes. La science doit être reliée à des supérieurs.

Les valeurs archaïques permettent justement de prendre en considération la réalité de l’Homme, sur les plans sociaux et naturels. D’abord, c’est la redécouverte de l’équilibre et de l’adéquation aux principes grecs. L’Homme n’est pas un ensemble de cellules asexué et isolé, muni de droits universels.

Faye reprend l’opposition de l’Apollinien et du Dionysiaque de Nietzsche. Il la synthétise en un mot ; archéofuturisme. L’appollinien représente l’ordre et l’harmonie alors que le dionysiaque est l’allégorie d’une force non maitrisée, chaotique, insaisissable. D’ailleurs, c’est le sens de l’Art, à la fois appollinien et dionysiaque.

L’archéofuturisme, une nécessité

L’archéofuturisme est la réunion des deux, chaque radical est un alliage des deux. L’archaïsme est apollinien, fondé sur la permanence de l’ordre humain ; et dionysiaque, fondé sur les forces immémoriales et à la fidélité. Le futurisme est apollinien, fondé sur un projet rationnel ; et dionysiaque, fondé sur l’esthétisme. L’équilibre entre l’appollinien et le dionysiaque aboutit au sublime.

De cette manière, l’archéofuturisme récuse la vision de l’Histoire des progressistes, une flèche ascendante, ainsi que des réactionnaires, une flèche descendante. Comme Nietzsche, l’Histoire serait une sphère qui peut rouler soit de manière chaotique soit ordonnée. La sphère rappelle « l’application de très anciennes solutions à des problèmes totalement inédits ; de la récurrence d’un ordre oublié ».

Finalement, nous arrivons à la construction vitaliste. Cela constitue à la proposition d’une nouvelle doctrine pouvant aboucher sur des applications concrètes. L’égalitarisme est le moteur de la gauche. L’égalité est la valeur positive absolue, au même titre que leur conception de leur liberté, qui est la finalité du discours politique de gauche. La première rupture à cette valeur fut avec la Nouvelle Droite. D’abord, populiste. J’entends par là, une simple opposition, la défense de l’antiégalitarisme. Seulement, c’est insuffisant, on ne peut se définir uniquement dans le contraste. C’est seulement un point de départ vers une construction plus dense. Cette construction plus dense, Faye nous la donne, c’est le constructivisme vitaliste. Constructivisme par sa volonté politique de puissance, vitaliste par les réalités bio-anthropologiques, dont les réalités ethniques.

C’est ainsi que vient le concept d’ethnomasochisme et de défense des intérêts européens. Selon Faye, l’ethnomasochisme consiste au rejet de sa propre identité ethnique, culturelle ou nationale au profit d’une adulation maladive et excessive d’autres groupes ethniques. Cela a pour conséquence un affaiblissement de la cohésion sociale et culturelle des sociétés occidentales. C’est le résultat de la politique antiblanche de nos élites. Cette opposition à l’Europe et à son peuple est appuyée par le discours décolonial, victimaire et tiers-mondiste. L’Homme blanc est coupable d’atrocités dans le monde et il aurait un devoir de réparation envers la terre entière, impliquant le devoir d’accueil de populations extra-européennes au nom des droits de l’Homme ; de la liberté et de l’égalité.

Ainsi, il est capital pour les Européens de prôner la préservation des racines européennes et de revitaliser les valeurs traditionnelles. Il est essentiel de préserver l’homogénéité culturelle et ethnique de l’Europe. L’Occident, autrefois prolongement de l’Europe, s’est dirigé contre nous-même. Les valeurs de l’Occident contemporain conduisent à l’impuissance face aux problèmes du siècle. L’Occident est devenu un simple système, ayant son centre aux Etats-Unis, véhiculant une culture « américanomorphe ». L’Occident s’inscrit désormais dans un « essor d’un nouveau capitalisme transnational, technocratique et non-patrimonial ». Un capitalisme financier. Aujourd’hui, l’Occident est caractérisé par la recherche individuelle du bonheur immédiat, le matérialisme, l’ignorance du don, la tendance cosmopolite qui dissémine une indifférence à l’enracinement et à un mépris du sacré.

Selon Guillaume Faye, la dimension essentiellement néfaste est l’« ethnomasochisme ». D’après le propre intérêt du capitalisme financier, les individus, puis les peuples, sont interchangeables à travers le monde. Cet argument est lié à deux valeurs absolues ; la liberté et l’égalité. Ainsi, il y a la promotion d’un village-monde, d’une planète métissée, une chimère néfaste pour les Européens. Les populations du monde entier, a fortiori du tiers-monde, auraient le droit de migrer en Europe au nom de la liberté, et les européens auraient un devoir moral d’accepter au nom des droits de l’Homme et de l’égalité.

A partir de là, il me semble important de lutter contre la dérive assimilationniste de la droite. La nation n’est pas une conception administrative. Le flou a est due au concept puis à sa réalité, de l’Etat-nation, conception relativement moderne de l’Etat. Le mot « nation » est formé à partir de la racine indo-européenne « gen- » au sens de lignée. La nation, c’est le regroupement de la même souche. Ne pas avoir une conception ethnique de la nation est une construction mentale allant à l’encontre de la réalité. La traduction grecque du latin « natio » est « ethnos ». Elle se caractérise par une communauté de passé historique, une communauté de religion, de langue, de tendances, d’ethnie et de culture. Tout cela se base sur la généalogie, la famille.

À gauche, c’est une grande porte ouverte, la droite assimilationniste aussi, il y a juste un garde qui contrôle une supposée assimilation, paramètre totalement arbitraire. La seule assimilation pertinente, c’est l’invisibilisation de l’étranger, farouchement particulière et subjective. Ainsi, promouvoir politiquement l’assimilation, donc l’exception, c’est déjà en faire une généralité. L’assimilation n’est pas une vérité politique, car c’est une réalité humaine lié à l’individu. L’assimilation n’est pas liée au peuple, elle ne peut être objectivée par la Loi étant donné son caractère subjectif. De plus, personne ne peut décider à la place du peuple ces critères. Le peuple n’étant pas une personne, on ne pourra jamais répondre à cette question sans corrompre le contrat social. De plus, on ne peut pas rationaliser, par la loi, l’appartenance à une nation. Par exemple, pour les cosmopolites, le premier critère est la langue. Tu es allemand si tu parles allemand ; d’accord, mais quel niveau ? A2, B1, ou C1 ? Si c’est C1 et que l’on régresse en B2, est-on toujours allemand ? L’insémination de la subjectivité dans la loi n’a pas sa place. La Loi doit se faire en accord avec le droit naturel.

Ainsi, un parti se présentant comme protecteur du peuplement autochtone ne peut se targuer d’être assimilationniste. A partir de là, un mouvement pertinent doit combattre à la fois la droite assimilationniste et la gauche cosmopolite. La droite assimilationniste tombe dans le même piège des réactionnaires. En effet, ils sont d’abord opposés, puis attentiste puis finissent par accepter. Ils se présentent comme opposés à l’immigration de masse d’aujourd’hui, mais celle d’hier, l’immigration pseudo-assimilée est « assimilée » ne pose pas de problème. Cette droite assimilationniste s’oppose à la rémigration, car les populations précédentes de migrants se seraient « assimilés ». Il serait donc injuste, au nom de la liberté et de l’égalité, de créer les conditions de la rémigration. Or, Krah nous montre bien que les conditions ne sont pas violentes ; cela passera par un arrêt de l’assistanat, à une affirmation identitaire ainsi qu’à la formation de contrats avec les pays d’origine. La droite assimilationniste qui s’oppose à cela se fait complice du remplacement des peuples européens.

C’est ainsi que l’Europe se fait remplacer, et cela ne fera qu’augmenter. Le mélange des cultures et l’abolition des identités ne concernent que les Européens. L’Inde, la Chine, le monde arabo-musulman… ne tolèrent ni immigration ni métissage. Face à cela, l’Europe est impuissante. Ce combat semble perdu face à l’Islamisme conquérant, l’hyperpuissance chinoise, la dynamique indienne. Face à ces dynamiques de puissance prédatrice, l’Europe ne propose qu’une position attentiste et régulatrice. L’Europe doit retrouver l’impératif de la politique, c’est-à-dire la fidélité de l’héritage de ses ancêtres et de se battre pour l’avenir des enfants. En un mot, l’archéofuturisme.

Pour les anglophones, une version en anglais du texte ci-dessous, traduite par nos soins

In Maximilian Krah’s book “Politik von Rechts”, a commentary on which has been published on Breizh-info, the author reminds us of the need to read right-wing thinkers. Leo Strauss, Schmitt, Mohler, Spengler, Alain de Benoist and Guillaume Faye are among the great intellectuals of the twentieth century. Faye has left us a legacy of relevant work on the construction of right-wing thinking to meet the challenges of our century. Guillaume Faye, who died five years ago in March 2019, is one of the most relevant authors on the French right, particularly through his writings. A resolute heir to Nietzsche, he offers a break with Plato. This courageous man did not hesitate, in the face of a dynamic world, to construct new notions.

“Convergence of catastrophes”, “ethnomasochism”, “archaeofuturism”, “vitalist constructivism”. Although he is an ideologist, i.e. a thinker, his concepts are by no means dogmas. They are tickets to the Opera of Ideas.

Many right-wing thinkers of the twentieth century called for a change in the Manichean paradigm between reactionaries and progressives. As long ago as 1950, Armin Mohler was advocating a redefinition of conservatism in order to breathe new life into it. It seems to me that one of the best redefinitions comes from Guillaume Faye, through archaeofuturism, at the end of the 1990s. This concept offers a way out of the caricatural and binary conflict between reactionary and progressive.

The convergence of catastrophes is a statement of the situation. Obviously, before proposing concepts, it is necessary to take stock of the situation. According to Faye, modernity stems from the following triptych: secularised evangelicalism, Anglo-Saxon mercantilism and Enlightenment philosophy. This is accompanied by individualism, the myth of continuous progress and human rights. The author establishes “dramaturgical lines”. He explains that the dominant angelic and pseudo-humanist discourse is preventing the problems from being contained. What’s more, the demographic crisis is only exacerbating the factors leading to social breakdown. This demographic crisis is a European tragedy because of the “chaos in the south”. Africa, with its demographic explosion and industrialisation enabling relative growth, is creating the conditions for a rise in religious and political extremism, the leitmotif of which is anti-white resentment. The author adds that there could be a financial crisis as a result of the worrying level of national debt and a global economy based on speculation. And finally, the conflict with Islam, a religion that dominates and conquers. It is to be feared that Islam will become the emblematic banner of the revolt of the populations of the Third World against the North. According to Faye, these dramatic lines are converging towards an irreversible global catastrophe. The possible responses to these dramaturgical lines are not within the scope of the modern, individualistic and egalitarian mentality. Like Krah, he believes that the political spectrum is too narrow. We need to broaden it and be open-minded.

According to Faye, an ‘archaic’, pre-modern, egalitarian mindset is needed to address these problems. In his view, the relevance of the archaic mind is not to avoid catastrophe, but to think about the aftermath. This term is made up of the Greek ‘arché’ meaning beginning. It refers to the notion of order. Archaic thinking is not a reactionary mentality; it is the historical past that gave birth to modernity. Reactionaries want to return to a previous state that is inevitably heading for its own decadence. Archaeofuturism is positive traditionalism. In other words, the transmission of the positive values of tradition and the rejection of those that are harmful. They must be selected.

The challenge posed by Islam clearly shows the disconnect between modern thinkers and reality. How can they seriously tackle the rise of religious obscurantism? They, who militate for the emancipation of Man from Faith and from nature. The contemporary human mind, which is supposed to be free of superstition and to rely solely on rationality, is powerless in the face of the massacres committed by Islamists. Today, it is modernity that is passéiste, the French Revolution, the Commune, the Enlightenment, May 68, all of that is behind us.

This term is also made up of “futurism”. The European mentality rejects the immutable. The European character drives conquest, exploration and the search for knowledge. This is Europe’s dynamic force. It’s what drives civilisations to expand, drives people to push back their physical and intellectual limits in the pursuit of innovation. European art has always been constantly renewed. A Faustian trait for Spengler, this trait is both a source of pride and also contains the elements that lead to our own decadence.
Futurism allows us to draw the positive out of this trait. We need to be aware of this movement, but also beware of the risk of deifying technology as a magic wand that can solve all our problems. Science must be linked to superiors.
Archaic values allow us to take into account the reality of mankind, both socially and naturally. Firstly, it’s the rediscovery of balance and the need to adapt to Greek principles. Man is not an isolated, asexual collection of cells with universal rights.

Faye takes up Nietzsche’s opposition of the Apollonian and the Dionysian. He summarises it in one word: archaeofuturism. The Apollonian represents order and harmony, whereas the Dionysian is the allegory of an uncontrolled, chaotic, elusive force. In fact, this is the meaning of Art, which is both Appollonian and Dionysian.

Archaeofuturism is the meeting of the two, each radical an alloy of the two. Archaism is Apollonian, based on the permanence of the human order; and Dionysian, based on immemorial forces and fidelity. Futurism is Apollonian, based on a rational project; and Dionysian, based on aestheticism. The balance between the Apollonian and the Dionysian leads to the sublime.

In this way, archaeofuturism rejects the progressive view of history as an upward arrow, and the reactionary view of history as a downward arrow. Like Nietzsche, History is a sphere that can roll either chaotically or in an orderly fashion. The sphere recalls “the application of very old solutions to totally new problems; the recurrence of a forgotten order”.

Finally, we come to the vitalist construction. This is the proposal for a new doctrine that can lead to concrete applications. Egalitarianism is the driving force of the Left. Equality is the absolute positive value, as is their conception of their freedom, which is the ultimate goal of left-wing political discourse. The first break with this value came with the New Right. First, populist. By this I mean simple opposition, the defence of anti-egalitarianism. But that’s not enough, you can’t define yourself solely by contrast. It’s only a starting point towards a denser construction. This denser construction, Faye gives us, is vitalist constructivism. Constructivism through its political will to power, vitalist through bio-anthropological realities, including ethnic realities.
This gives rise to the concept of ethnomasochism and the defence of European interests. According to Faye, ethnomasochism consists in the rejection of one’s own ethnic, cultural or national identity in favour of a sickly and excessive adulation of other ethnic groups. The result is a weakening of the social and cultural cohesion of Western societies. This is the result of the anti-white policy of our elites. This opposition to Europe and its people is supported by a discourse of decolonisation, victimhood and Third Worldism. The white man is guilty of atrocities throughout the world and has a duty to make reparation to the whole world, which implies a duty to welcome non-European populations in the name of human rights, freedom and equality.
It is therefore vital for Europeans to advocate the preservation of European roots and the revitalisation of traditional values. It is essential to preserve Europe’s cultural and ethnic homogeneity. The West, once an extension of Europe, has turned against itself. The values of the contemporary West lead to impotence in the face of the problems of the century. The West has become a simple system, with its centre in the United States, conveying an “Americanomorphic” culture. The West is now part of the “rise of a new transnational, technocratic and non-patrimonial capitalism”. Financial capitalism. Today, the West is characterised by the individual pursuit of immediate happiness, materialism, ignorance of the gift, a cosmopolitan tendency that spreads indifference to roots and contempt for the sacred.
According to Guillaume Faye, the essentially harmful dimension is “ethnomasochism”. According to the self-interest of financial capitalism, individuals, and then peoples, are interchangeable throughout the world. This argument is linked to two absolute values: freedom and equality. So there is the promotion of a village-world, a mixed-race planet, a harmful chimera for Europeans. People from all over the world, especially the Third World, would have the right to migrate to Europe in the name of freedom, and Europeans would have a moral duty to accept in the name of human rights and equality.

From this point of view, it seems important to me to fight against the assimilationist drift of the Right. The nation is not an administrative concept. The vagueness is due to the concept and then the reality of the nation-state, a relatively modern concept of the state. The word “nation” is formed from the Indo-European root “gen-” in the sense of lineage. The nation is the grouping together of the same stock. Not having an ethnic conception of the nation is a mental construct that runs counter to reality. The Greek translation of the Latin “natio” is “ethnos”. It is characterised by a community of history, religion, language, tendencies, ethnicity and culture. All this is based on genealogy, the family.

On the left, this is a wide-open door, and so is the assimilationist right; there’s just a guard to control supposed assimilation, a totally arbitrary parameter. The only relevant assimilation is the invisibilisation of the foreigner, which is fiercely particular and subjective. So to politically promote assimilation, and therefore the exception, is already to make it a generality. Assimilation is not a political truth, because it is a human reality linked to the individual. Assimilation is not linked to the people; it cannot be objectified by the law, given its subjective nature. Furthermore, no one can decide these criteria for the people. Since the people are not individuals, it will never be possible to answer this question without corrupting the social contract. Moreover, membership of a nation cannot be rationalised by law. For example, for cosmopolitans, the first criterion is language. You’re German if you speak German; OK, but what level? A2, B1 or C1? If it’s C1 and you regress to B2, are you still German? There is no place for the insemination of subjectivity into the law. The law must be consistent with natural law.

Thus, no party claiming to protect the indigenous population can claim to be assimilationist. From there, a relevant movement must fight both the assimilationist right and the cosmopolitan left. The assimilationist right falls into the same trap as reactionaries. First they are opposed, then they wait, and finally they accept. They present themselves as opposed to today’s mass immigration, but yesterday’s pseudo-assimilated immigration is “assimilated” and poses no problem. This assimilationist right is opposed to re-immigration, because previous migrant populations would have “assimilated”. It would therefore be unfair, in the name of freedom and equality, to create the conditions for remigration. Yet Krah shows us that the conditions are not violent; they will come about by putting an end to welfare, asserting identity and forming contracts with the countries of origin. The assimilationist right that opposes this is complicit in the replacement of European peoples.

This is how Europe is being replaced, and it will only increase. The mixing of cultures and the abolition of identities only concern Europeans. India, China, the Arab-Muslim world… tolerate neither immigration nor miscegenation. Faced with this, Europe is powerless. This battle seems lost in the face of conquering Islam, Chinese hyperpower and Indian dynamism. Faced with these dynamics of predatory power, Europe can only propose a wait-and-see, regulatory position. Europe must rediscover the political imperative, which is to be faithful to the heritage of its ancestors and to fight for the future of its children. In a word, archaeofuturism.

Crédit photo : DR
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3 réponses à “Guillaume Faye, une lecture nécessaire”

  1. André dit :

    Une analyse très réaliste , un état des lieux juste et inquiétant pour notre Europe, une repentance perpétuelle de l’homme blanc culpabilisé de tous les maux subis par ces populations ( rien sur leurs dirigeants actuels et passés ni sur la corruption de ces pays ! )
    Ce devoir d’assistance obligatoire envers ces ” envahisseurs ” au nom des droits de l’ homme et de la culpabilité ancestrale, cher à nos gouvernants, oublie une seule chose: qui remplira le tonneau des danaïdes ? Accueil, logement, santé, nourriture, aides financières etc…et tout cela gratuitement dans un pays endetté jusqu’au cou ! L’islamisation inévitable par le nombre, de nos pays, les entrainera vers une paupérisation catastrophique qui est déjà en marche .

  2. kaélig dit :

    Dieu a dit: “Je vous confie à vous, hommes Blancs, le Devoir d’entretenir le Monde Entier et “d’accueillir toute la Misère du Monde”.

  3. patphil dit :

    et de tendre l’autre joue, d’ouvrir votre portefeuille aussi .
    quant à lire des gens qui ne sont pas bienpensant, ah non! ce serait une perte de temps

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