Selon les données des centres anti-poisons vétérinaires, 92 % des cas d’exposition déclarés concernent les chiens alors que les chats représentent environ 7 % des cas. Les chenilles processionnaires au poil très urticant provoquent des réactions inflammatoires, parfois sévères sur les animaux de compagnie et les humains. Gros plan sur ce nuisible très redouté qui envahit nos forêts et nos jardins.
Qui sont-elles ?
Les chenilles processionnaires sont des larves de papillons recouvertes de poils urticants pour l’homme et l’animal. D’une envergure de près de 40 millimètres, elles se déplacent généralement en une procession (d’où leur nom) longue de plusieurs mètres.
Il existe deux espèces de chenilles processionnaires :
• La processionnaire du chêne, de couleur gris argenté, urticante du printemps jusqu’au début de l’été.
• La processionnaire du pin, de couleur brun orangé, urticante du mois de novembre au mois de mars.
Classées nuisibles depuis avril 2022, ces deux espèces colonisent désormais l’ensemble de notre métropole et leur prolifération menace, selon l’ANSES, « la santé humaine voire la flore, en provoquant notamment la défoliation des arbres qu’elles colonisent.
Un véritable danger pour nos animaux
En cas de menace, la chenille processionnaire libère ses poils contenant une protéine toxique très irritante et inflammatoire : la thaumétopoéine. Il suffit d’un simple contact pour que ces minuscules « harpons » se plantent dans leur cible provoquant une brûlure extrêmement grave. La réaction de grattage est immédiate et intense, ce qui favorise la pénétration des poils urticants dans la peau, la langue ou la cornée. Naturellement curieux et joueurs, les chiens sont très souvent victimes des chenilles urticantes.
Le saviez-vous ?
La chenille du chêne fera sa chrysalide dans son nid alors que celle du pin la fera sous terre.
Des symptômes violents, voire mortels dans certains cas
Chez nos compagnons, les brûlures les plus fréquentes sont localisées sur les babines, la langue, les yeux et les pattes. Certaines lésions peuvent provoquer une nécrose nécessitant l’ablation de la partie touchée.
Enfin, dans les cas les plus sévères, on peut observer des chocs anaphylactiques pouvant engager le pronostic vital de l’animal touché.
Que faire en cas de contact ?
Le premier réflexe est de rincer abondamment avec de l’eau les parties touchées sans frotter, car cela dissémine la substance irritante. Rendez-vous immédiatement chez votre vétérinaire ou dans un service d’urgence vétérinaire après les avoir prévenus, au préalable, de votre arrivée.
Priorité à la prévention !
Comme souvent la prévention reste la meilleure des solutions. Gardez un œil attentif sur votre chien et évitez de passer à proximité des arbres portant des nids. Ayez toujours des gants et de l’eau en cas de contact. Surtout, n’hésitez pas à signaler la présence d’un nid de chenilles processionnaires aux services techniques de la ville.
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Les chiens, premières victimes des chenilles processionnaires !”
On tient les chiens en laisse lors des promenades et on évite ce danger.
D’ailleurs, les chenilles c’est maintenant, au moment où les animaux sauvages nidifient et se reproduisent. Une loi sanctionne de 170,00 € ceux qui laissent leurs chiens divaguer du 15 avril au 15 juin (période de nidification). C’est comme pour les chats errants qui bouffent tout et détruisent tout. Un bon PV là aussi pour apprendre le civisme et responsabiliser les inconscients. Et non, la nature n’est pas à tout le monde, elle est à 87% aux propriétaires terriens et on ne peut faire ce qu’on veut.
Une laisse ça ne coûte pas une fortune, non de Dieu !