Chaque année, le mois de mars est l’occasion de mettre en avant la lutte contre le cancer colorectal à travers l’initiative Mars Bleu. Ce cancer, qui demeure l’un des plus meurtriers en France, pourrait pourtant être largement évité grâce à un dépistage précoce. En Bretagne, la mobilisation est particulièrement forte, avec un taux de participation au dépistage atteignant 39,5 %, contre 34 % en moyenne nationale. Un écart significatif qui place la région parmi les territoires les plus engagés dans la prévention de cette maladie.
Un cancer sous-estimé, un dépistage essentiel
Le cancer colorectal est responsable de 17 000 décès par an en France, soit cinq fois plus que les accidents de la route. Pourtant, il s’agit d’une pathologie dont l’évolution peut être maîtrisée, voire évitée, si elle est détectée à un stade précoce. En effet, 9 cancers colorectaux sur 10 peuvent être guéris s’ils sont pris en charge à temps.
Le programme de dépistage organisé concerne les personnes âgées de 50 à 74 ans, qui sont invitées à réaliser un test immunologique de détection de sang occulte dans les selles tous les deux ans. Ce test, simple, indolore et pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, est un outil clé pour identifier d’éventuelles anomalies avant qu’elles ne se transforment en tumeurs malignes.
Malgré ces chiffres encourageants, seulement un tiers des Français concernés participent au dépistage, ce qui reste insuffisant pour réduire de manière significative la mortalité liée à ce cancer. C’est dans ce contexte que la Bretagne se distingue par une meilleure mobilisation, et notamment le département d’Ille-et-Vilaine, qui affiche un taux record de 46,8 %, le plus élevé du pays.
Une campagne intergénérationnelle
Pour inciter davantage de personnes à effectuer ce test de dépistage, la Fondation A.R.CA.D a lancé une campagne de sensibilisation originale : #DépisteTesDarons. Son objectif ? Encourager les jeunes générations à interpeller leurs parents et grands-parents sur l’importance de se faire dépister.
Plutôt que d’opter pour un discours moralisateur, la campagne mise sur l’humour et la viralité des réseaux sociaux pour dédramatiser le sujet. Plusieurs personnalités, comme l’animatrice et médecin Marine Lorphelin, le comédien Titoff, ou encore l’humoriste Nino Arial, se sont engagées pour porter ce message à travers des sketches et des vidéos humoristiques.
Le slogan « Si tu ne te dépistes pas pour toi, dépiste-toi pour moi ! » met en avant l’idée que le dépistage n’est pas seulement une question de santé individuelle, mais aussi une responsabilité familiale et intergénérationnelle.
Des témoignages poignants pour sensibiliser
Derrière les chiffres et les campagnes de communication, des histoires personnelles rappellent la dure réalité du cancer colorectal. De nombreux enfants et proches de patients témoignent des conséquences tragiques d’un diagnostic trop tardif.
- Clara raconte comment sa mère est tombée malade à 52 ans : « L’un des moments les plus durs dans la vie d’un enfant, c’est quand on réalise que son parent est mortel. Un simple test de dépistage peut éviter cela. »
- Matthieu, dont le père est décédé d’un cancer colorectal, regrette qu’il n’ait consulté qu’après l’apparition des symptômes : « Un simple test peut vous faire gagner plusieurs années de vie et vous permettre de voir grandir vos enfants et petits-enfants. »
- Pierre-Louis insiste sur la facilité du dépistage : « Ça prend deux minutes. Quand on aime quelqu’un, on veut le protéger. »
Malgré les progrès réalisés dans la lutte contre le cancer colorectal, il demeure l’un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers en France. Chaque année, plus de 47 500 nouveaux cas sont diagnostiqués. Parmi les principaux facteurs de risque figurent l’alimentation déséquilibrée, la consommation d’alcool, le tabac, la sédentarité et l’obésité.
Si la mortalité liée au cancer colorectal diminue progressivement depuis les années 1990, c’est en grande partie grâce au dépistage et aux campagnes de prévention. Pourtant, de fortes disparités géographiques persistent en France, notamment dans les départements où la participation au dépistage reste trop faible.
Avec Mars Bleu, l’objectif est de mobiliser largement pour faire du dépistage un réflexe systématique chez les 50-74 ans. La Bretagne, en dépassant la moyenne nationale, prouve qu’une meilleure sensibilisation et une mobilisation locale forte peuvent faire la différence. Reste maintenant à convaincre le reste de la population française de suivre cet exemple.
Le cancer colorectal est une maladie évitable si elle est détectée à temps. Grâce à une prise en charge rapide, les chances de guérison atteignent 90 %, contre 10 % lorsqu’il est découvert trop tard.
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7 réponses à “Mars Bleu : en Bretagne, un taux de dépistage du cancer colorectal supérieur à la moyenne nationale”
c’est à peu près la même chose dans le Sud-Ouest qu’en Bretagne
et dans les deux cas, l’accusé principal en est la charcuterie
Voilà des témoignages comme on les aime ! Faire pleurer dans les chaumières pour faire comprendre au gentil mouton que de se réfugier dans les bras de la médecine est indispensable et suffisant et qu’il serait « admirez le conditionnel » bon de rectifier un peu au moins les facteurs de risques liés à la non observation des lois de la nature ! Breiz-info est décidément un bon petit soldat de l’armada en blouse blanche ! On en redemande !
Demat je ne suis pas médecin je précise mais si vos selles sont rouges ou noires, faites le test car comme cela vous serez rassuré ; c’est de la prévention mais je préconise le rôle primordial du médecin traitant ; les Patriotes préconisent cela au lieu de test coûteux ; quand on en a un ; hélas ce n’est pas toujours le cas. Kenavo.
Le test de dépistage est une excellente démarche; cependant seule la coloscopie est fiable. J’ai vécu sept ans avec une tumeur qui s’est développée sans que les tests de dépistage ne la décèle.
Le dernier test avéré positif m’ordonna la coloscopie qui si elle avait été pratiquée 7 ans avant m’aurait évitée le parcours du combattant qui suivit et l’amputation abdomino -périnéale au final avec port d’une poche à vie.
Pour info, si vous avez la chance d’avoir atteint 80 ans, vous n’avez plus le droit de faire le test gratuit, le pharmacien ne vous délivrera pas le coffret test nécessaire ! Pareil pour votre assurance auto si vous voulez en changer ce sera impossible…de même pour louer une auto…pareil pour une carte de crédit haut de gamme par contre les remontées mécaniques pour le ski sont souvent gratuites !
Une coloscopie ? certes ! Encore faudrait-il que l’on puisse obtenir un rendez-vous dans un délai raisonnable ! A Vannes, on attend plus de neuf mois pour la consultation avant une éventuelle intervention… Merci les gvt divers qui ont fermé des lits dans les milieux hospitaliers, et macronavirus qui a fait viré les Personnels qui ne voulaient pas d’une injection (le tout avec bénédictions des directeurs d’Hôpitaux).
En cause les charcuteries? Notre frère le cochon qui sauva tant de gens de la disette cause de tous nos maux! Une seule solution se convertir à l’Islam la religion des porcs d’Allah soupe au lard bien gras et bien salé. Il fallait y penser.