Au-delà du séisme politique causé par la percée de Reform UK, un autre bouleversement a marqué les élections locales britanniques de mai 2025 : la fragmentation croissante du vote musulman, historiquement acquis au Parti travailliste, désormais attiré par des candidats indépendants pro-Gaza.
Des bastions travaillistes qui basculent
La circonscription de Burnley Central East, dans le Lancashire, en est le symbole. Maheen Kamran, candidate indépendante âgée de seulement 18 ans, y a remporté le siège avec 38 % des voix, reléguant Reform UK à 30 % et le Labour à une lointaine troisième place avec 14 %. Le parti de Keir Starmer détenait pourtant cette circonscription jusqu’alors.
Cette victoire s’inscrit dans une dynamique plus large : plusieurs indépendants pro-palestiniens ont été élus dans le nord de l’Angleterre, notamment Azhar Ali et Usman Arif. Tous deux figuraient parmi les nombreux élus musulmans et de gauche ayant quitté le Parti travailliste à la suite de sa position jugée trop favorable à Israël après les attaques du 7 octobre 2023.
Rupture idéologique sur fond de guerre au Proche-Orient
Le conflit israélo-palestinien a provoqué une rupture profonde au sein de l’électorat musulman britannique. La ligne politique de Keir Starmer — qui a refusé de qualifier la réponse israélienne à Gaza de « génocide » — a provoqué un rejet massif dans une frange de son électorat traditionnel, provoquant des départs en chaîne et la montée de candidatures dissidentes.
Ce phénomène n’est pas nouveau : lors des élections générales de 2024, quatre candidats musulmans avaient déjà été élus contre les travaillistes, rejoints par l’ancien leader du Labour, Jeremy Corbyn, dans une alliance informelle pro-Gaza au sein du Parlement.
Les prises de position controversées de certains nouveaux élus, comme Kamran, qui milite pour la séparation hommes/femmes dans les espaces publics et les salles de sport, illustrent une évolution vers un vote communautaire et identitaire, qui remet en cause les fondements universalistes de la gauche britannique.
Des figures majeures du gouvernement travailliste, telles que Wes Streeting et Jess Philips, n’ont d’ailleurs conservé leur siège qu’avec une avance très mince face à ces nouveaux candidats, révélant une fragilité électorale grandissante.
Un boulevard pour la droite populiste ?
Cette fragmentation du vote à gauche pourrait profiter à Nigel Farage et à son parti Reform UK, dont les électeurs rejettent le multiculturalisme, l’immigration de masse et les compromissions communautaristes de la gauche. Le parti a remporté 677 sièges lors de ces élections, ainsi que la mairie du Grand Lincolnshire et une élection législative partielle à Runcorn.
Dans ce contexte de recomposition politique accélérée, Reform UK se positionne désormais non seulement comme alternative aux Tories déclinants, mais aussi comme adversaire frontal d’une gauche jugée déconnectée des préoccupations identitaires et sociales d’une partie croissante de la population.
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2 réponses à “Royaume-Uni. Le vote musulman échappe à la gauche travailliste au profit de candidats pro-Gaza”
Voilà un bel exemple de ce qui attend les LFI et le Merluche lorsque les candidats islamistes vont gagner des sièges aux élections….dehors les mécréants ou alors convertissez vous et soumettez vous à l’ Islam ! La loi du nombre l’emporte toujours quelque soit l’idéologie et les élus collabos d’aujourd’hui seront les perdants de demain en France. Mme Hassan en agitant son drapeau palestinien a vite compris ce qu’il fallait faire et dire pour être élue, pareil à Sciences PO ou les petits drapeaux sont agités par les fils de bourges et empêchent les étudiants juifs de bosser, petits drapeaux aussi chez les LFI de l’ Assemblée Nationale et aux récentes manifs du 1er Mai. Gaza devient le laissez passer politique pour tout et n’importe quoi…Pauvre France !!
échec patent de l’immigration massive incontrolée,