À Questembert, les chevaux de trait dans le viseur des antispécistes : quand l’écologie vire à la folie

Depuis quinze ans, la commune bretonne de Questembert utilise des chevaux de trait pour effectuer certaines tâches urbaines. Une initiative à la fois écologique, économique et enracinée dans la tradition locale. Mais voilà qu’elle se heurte désormais à une opposition inattendue : celle des antispécistes, soutenus par les écologistes radicaux, qui dénoncent l’« exploitation animale » (ont-ils déjà mis un pied de leur vie en campagne ?)

Dans un pays où l’on prétend lutter contre le changement climatique, où l’on fustige à longueur d’année la voiture individuelle, le diesel, et les camions polluants, on aurait pu penser qu’utiliser des chevaux de trait pour remplacer certains véhicules municipaux susciterait l’unanimité. C’était sans compter sur l’idéologie antispéciste qui, au nom d’une lecture délirante du bien-être animal, cherche à interdire jusqu’à l’usage du cheval dans les services publics.

Cheval territorial : un projet breton exemplaire

À Questembert, commune de 8 000 habitants dans le Morbihan, le cheval territorial est une réalité depuis 2011. Nettoyage du marché, collecte de déchets dans le centre historique, arrosage des espaces verts, transport scolaire ou animations touristiques : les chevaux, bichonnés, entraînés et suivis, participent à la vie de la cité.

Le projet s’est développé avec sérieux, en partenariat avec la région Bretagne et des centres de formation. Il permet non seulement de réduire les émissions polluantes, mais aussi de recréer du lien entre habitants, enfants, anciens et employés municipaux. Un modèle d’écologie concrète, enracinée et de bon sens.

La gauche antispéciste dérape

Mais pour le collectif Révolution Écologique pour le Vivant (REV), soutenu par le député animaliste Aymeric Caron, cette initiative est inacceptable. Une pétition a été lancée le 13 avril pour réclamer l’arrêt immédiat de l’activité chevaline. Motif invoqué : les chevaux seraient contraints de tracter des charges trop lourdes, exposés au stress urbain, au bruit, à la circulation… Bref, traités comme des “outils” au service des humains.

Serge Buchet, élu municipal REV dans la commune voisine de Rochefort-en-Terre et ancien candidat LFI, dénonce une “pratique d’un autre temps”, allant jusqu’à assimiler la présence des chevaux à une forme de violence morale. Une position qui, en creux, révèle la folie d’un courant politique de plus en plus déconnecté de la réalité quotidienne, et qui semble préférer les bennes à ordures diesel aux chevaux bien traités.

Face à ces attaques, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le maire de Questembert, Boris Lemaire, pourtant issu d’une gauche écologiste modérée, a défendu fermement le projet. Il rappelle que les chevaux ne travaillent pas plus de quatre heures par jour, disposent de pâturages, d’abris, de soins, et sont suivis par des professionnels. Il a même proposé à l’élu antispéciste de venir constater par lui-même le bien-être des animaux. En vain.

Sur les réseaux sociaux, la pétition anticheval déclenche moqueries et indignation. Une contre-pétition circule, appelant à soutenir une commune qui fait ce que beaucoup réclament : concilier écologie, tradition et lien social. Les Bretons, souvent attachés à leur identité rurale et à leurs savoir-faire, n’apprécient guère qu’on vienne leur expliquer, depuis Paris, ce qu’ils doivent faire de leurs chevaux.

Cette affaire révèle un clivage croissant entre l’écologie de terrain, enracinée et pragmatique, et l’idéologie verte, souvent hors-sol, moralisatrice et punitive. À force de voir des « violences systémiques » partout, certains militants finissent par défendre les bennes à ordures contre les sabots d’un percheron breton.

À Questembert, on aura au moins eu le mérite de rappeler que l’écologie peut rimer avec tradition, beauté, et bon sens. Et qu’à vouloir libérer les animaux de tout lien avec l’homme, on finit par remettre en cause non seulement notre histoire, mais notre avenir commun.

Photo : DR

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17 réponses à “À Questembert, les chevaux de trait dans le viseur des antispécistes : quand l’écologie vire à la folie”

  1. Franck Boizard dit :

    L’écologisme est une pulsion de mort.

    Pour l’écologiste, la bonne activité humaine est celle qui n’existe pas.

    L’idéal écologiste est l’immobilité de la mort (pour les humains mais aussi, à la fin, pour les animaux).

    On ne peut pas comprendre l’écologisme si on ne l’analyse pas en termes de maladie mentale collective.

  2. Poulbot dit :

    Les antispécistes , animalistes et compagnies sont a enfermer dans un asile ; on ce demande bien si ils elles ont quelques choses dans ce qui leur sert de boite crânienne pour tenir de tel raisonnements.
    A l’heure ou ont demande aux gens de réduire la pollution du aux énergies fossiles , les voila qui hurlent au scandale quand on utilise le moyen animale utiliser depuis des siècles par l’homme pour transporter de marchandises , labourer les champs ou pour le loisir; la prochaine fois ce sera quoi , interdire l’équitation sans doute…….Pffff

  3. Fred dit :

    Bravo pour cette courageuse prise de position. L’antispécisme dérange et c’est une bonne chose. L’animal non humain n’est pas au service des humains. Il est temps de réfléchir à notre rapport avec les autres espèces

  4. GR dit :

    Allez les écolos, prenez le mords aux dents et le licol au cou ! Ce sera plus utile que de faire du vélo électrique, en remplaçant avantageusement les chevaux vous allierez l’utile à l’agréable. Il n’y a pas mieux quand on est con à bouffer du foin !

  5. Herminie44 dit :

    @Fred J’imagine que les chiens pour aveugles ou les chiens de berger seront les suivants ?

  6. Arnaud dit :

    Le mouvement vert n’a désormais plus que la couleur de la moisissure.
    Il faut une bonne dose d’antifongique à ce pays pour redevenir sain.

  7. marco dit :

    Des qu un gauchard entend parler de travail il sort son pistolet ,Entropomorphisme de debile .L animal aime l effort physique ,la presence humaine ,Qu auraient dit a Jésus ces malades lorsqu il est entré a Jerusalem sur le dos d un ane ,Combien de chameaux ,anes ,ont servit les patriaches ,prophetes ,,Dans un monde sain animaux et humains se manifestent de l amour ,Cela est benit par Dieu ,Les zecolos sont des paiens ,sataniques et orweiliens .Il y a des sadiques avec les animaux ,avec les gamines anglaises ,,avec les humains,femmes et enfants, vieillards ,,allo les zecolos ,,,Ca roule en electrik en occultant tout ce que ca implique de malheurs .Ils trompent les zumins ,pas les humains et rendront compte a Dieu .

  8. Beaugeard Catherine dit :

    Peut-être que ces antispescistes pourraient remplacer avantageusement les chevaux?
    Mais ils seraient perpétuellement en grève et on aurait la CGT sur le dos!

  9. Gérard DAVID dit :

    On ne mesure pas encore l’ampleur des dégâts engendrés par cette folle idéologie que constitue l’écologie punitive!

  10. Pascalou dit :

    Affligeant.Noubliez pas, qu’il y a peu,ces mêmes dégénèrés du bulbe, voulaient interdire les chevaux de bois sur les anciens manèges. Un symbole de lutte active pour  » ces gens là « …

  11. GNA46 dit :

    La question est; jusqu’où les laissera t’on faire ?…
    Personne jusqu’à aujourd’hui n’a fait mine de les stopper dans leurs délires provoqués par on ne sait quelles substances nocives, et donc, ils osent de plus en plus essayer de nous renvoyer dans les cavernes.
    Aymeric Caron… voilà bien l’incarnation du crétinisme le plus développé. Voici un type qui n’est jamais sorti de Paris où il a toujours vécu, et les seuls animaux qu’il a pu apercevoir sont les pigeons, est celui-là même qui veut nous enseigner comment fréquenter le monde animal ?…
    Mais il est urgent de l’enfermer, sans oublier les calmants et autre camisole de force !!!…
    France, réveille toi !!!

  12. Michel dit :

    Le plus révoltant est que certains de ces antispécistes comme @Fred ci-dessus parlent pour ce cheval, d’animal non humain.

    Ils n’ont vraiment rien compris à la Création !

    Être bête à ce point-là n’est même plus drôle.

  13. Le Goff Pierre-Yves dit :

    L’idée de la municipalité de Questembrt d’utiliser les chevaux est excellente : pas de pollution, regain d’intérêt pour le cheval. On a tous à y gagner. Lorsque j’était gamin j’ai connu à Nantes un marchand de bois qui livrait avec un camion hippomobile, et ce jusqu’en 1963. De même un agriculteur au Landreau qui utilisait des chevaux jusqu’en 1970. Ce lui de Nantes s’appelait Héros, je crois bien qu’il était moins bête que le Ayrault, homme plitique. L’utilisation du cheval demande cependant à veiller à ce qu’il ne tracte pas de charges trop lourdes et qu’il soit bien suivi par le vétérinaire. Quant aux doit-disants antispécistes, les chevaux feraient bien de ruer dans leurs véhicules diesel !

  14. Pasquier dit :

    Et les chevaux utilisés pour les courses, on n’en parle pas !!! Bizarre !

  15. floret dit :

    J’aimerais savoir quand vous avez approché un cheval car vous êtes d’une ignorance crasse. Le cheval lorsqu’il est bien traité et aimé adore travailler contrairement aux humains, et il donne de nombreux exemples de cet amour du travail. Ce n’est pas l’antispecisme que vous défendez mais la bêtise de personnes qui veulent faire parler d’elles.

  16. anonyme dit :

    Brigitte Bardot sur BFMTV.
    Qu’on l’aime ou la déteste, qu’on apprécie ses films, ses chansons, sa fondation ou pas, que l’on partage ou que l’on combatte ses idées, on reste interdit devant le personnage. Son charisme, son pouvoir de fascination, son aura, sa beauté sont toujours là. Elle est la preuve vivante qu’à 90 ans on peut être admirable.
    Deux bémols concernant le journaliste qui a mené l’interview. Avant de commencer, pourquoi lui a-t-il demandé à l’embrasser ? ( Quel butor !)
    Vers la fin, pourquoi l’avoir allumée en parlant de champagne alors qu’il n’en avait pas une larme à lui offrir ? (Les téléspectateurs n’ont pas eu accès aux coulisses, alors ?)
    Lors de l’interview, le dernier mot de Brigitte a été « Champagne ! ». Ce cri du coeur n’était pas celui d’une comédienne mais celui d’une personne très gaie qui a beaucoup aimé faire la fête. (On ne se refait pas.)
    Remarque : On espère que la fédération des vignerons de Champagne aura l’élégance de faire un très beau geste en faveur de sa fondation.
    Brigitte, continue à être belle et parle.

    BFMTV / YouTube Chasse à courre, le droit des animaux… L’interview de Brigitte Bardot.

  17. anonyme dit :

    Brigitte Bardot. (suite)
    … belle et parle encore longtemps, c’est tout le mal qu’on te souhaite.

    « Champagne » Quand c’est anonyme qui le dit et quand c’est Brigitte Bardot qui le dit, ce n’est pas tout à fait pareil, n’est-ce pas Bernard A ?
    Alors à ton bon coeur.

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