Rozenn Milin veut demander réparation à l’État

On se souvient que Rozenn Milin fut la directrice de TV Breizh, à l’époque où cette chaîne était véritablement bretonne – telle était la volonté de Patrick Le Lay, PDG de TF 1. Elle vient de publier un livre intitulé « La Honte et le châtiment – Imposer le français : Bretagne, France, Afrique et autres  territoires «  (Champ Vallon). Elle s’explique sur la thèse qu’elle y développe dans un entretien accordé à Bretons (mai 2025). « Il y a eu en France une volonté d’anéantir ce qu’on appelait les patois et les idiomes. Cette volonté a émergé pendant la période de la Terreur sous la Révolution et elle s’est ensuite propagée pendant tout le XIXe siècle. Et à partir du moment où cette idée de langue unique et d’anéantissement des langues régionales s’était installée, c’est l’école qui l’a mise en place », rappelle-t-elle.

La situation actuelle n’est pas encourageante : « Le nombre de locuteurs est en chute libre. Quand on se balade, même dans les campagnes, on n’entend plus parler breton. Il faut aller dans certains bars, dans des lieux spécifiques, des réseaux, pour l’entendre. Je pense qu’on va descendre jusqu’à un seuil  de 50 000 locuteurs. A partir de là, on pourra rebondir, à condition que les engagements de développer l’enseignement du breton et en breton dans les écoles soient tenus. » Compter sur l’État pour remonter le courant semble utopique. Dans une véritable régionalisation, la Région Bretagne pourrait se saisir sérieusement du dossier. Et commencer par le commencement, c’est-à-dire  donner à Diwan les moyens d’exister dans un premier temps et de se développer dans un second. Pour l’Education nationale, la partie relève de mission impossible : seul le gouvernement peut changer les choses.

B.M.

Illustration : DR
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9 réponses à “Rozenn Milin veut demander réparation à l’État”

  1. Bernard Plouvier dit :

    Oh non !
    Le Français (langue d’Oïl) est devenu la langue unique officielle sous François Ier, lorsque l’état-civil a été rédigé en français et non plus en latin ou en patois ; la nuit du 4 au 5 août 1789, on a décidé la fin de tous les particularismes régionaux et le français a supplanté officiellement les parlers locaux… et l’on est bien loin de la Terreur qui débute en août-septembre 1792

    En outre, ou bien vous repoussez l’immigration-invasion extra-européenne et ses langues exotiques en exigeant le respect de l’unique langue officielle de la République (ou de l’État) ou bien vous acceptez tous les langages particuliers : si vous faites la promotion du breton, du basque, de l’occitan ou du patois picard, vous ne pouvez pas ignorer l’arabe (langue de 10 à 15 millions de « français ») et les langues d’Afrique Occidentale ou Équatoriale
    Il faut un peu de logique et de rigueur dans le raisonnement
    C’est ou le seul français comme langue officielle, ou on en revient à Babel avant l’effondrement de sa tour !

  2. Ar Vran dit :

    Commentaire typique d’un esprit étriqué jacobin qui ne comprend rien du sujet et en est réduit à tout mélanger de manière à ce que tout fait supposé entre dans sa vision limitée quite à déformer la réalité des faits. En résumé c’est de la purée intellectuelle.

  3. Grace dit :

    Sous couvert de défendre la langue bretonne, Rozenn Milin veut voir la France disparaître. Il serait peut-être plus judicieux de laisser la Bretagne être indépendante, ériger un mur entre elle et la France et les laisser se démerder avec les Américains, les Chinois et les nouveaux bretons basanés qu’ils aiment tant car ayant beaucoup souffert eux aussi du joug français ! On pourrait même leur faire cadeau de ceux coincés de l’autre côté du mur. Entre pleurnicheurs, ils érigeront un paradis sur Terre ! Et le breton chimique issu des années 60-70 pourrait enfin croître comme jamais, même en pays gallo ! Quel bonheur ce serait ! Divizet ‘moa deskiñ ar brezhoneg pa oan yaouankoc’h hag er fin ‘oan bet da labourat evit ar yezh ha sevenadur Breizh. Dipitet on bremañ ‘blam d’an dud ‘vel Rozenn Milin hag a stourm nompas ‘vit ar brezhoneg met a-enep bro C’hall. Ne gomzan ket mui ar yezh, ar c’hoant zo aet diwar wel. Mod-se ‘mañ. Bremañ e tibaban Bro C’hall. Kalon vat d’ar re all.

  4. jmoulin dit :

    triste ,tragique ce monde que l’on nous impose et qui va se terminer en massacre de guerre civile entre ethnies multiples …. c est fatale çà ne peut que évoluer ainsi

  5. GINGUENÉ Paul-Henri dit :

    En réponse à Bernard Plouvier, contrairement au breton au basque ou au patois picard, l’arabe et les langues africaines n’ont jamais été des langues régionales françaises!

  6. An dit :

    @Bernard Plouvier
    Votre logique manque de rigueur.
    Non seulement le français tue les langues indigènes mais n’enraye en rien la montée des langues endogènes.
    Babel est déjà là, tous les jours, comme jamais cela ne l’a été.
    Enfin, les langues indigènes d’Hexagone n’existent nulle part ailleurs. Tandis que l’arabe, que vous prenez en exemple, et tous ses dialectes, non seulement n’est pas en voie de disparition mais est lié à quantité de territoires dans le monde où il peut s’épanouir.
    Bref, vous tordez la réalité par seul nationalisme. Pourquoi pas, à la limite, mais le réel a déjà largement démontré que le jacobinisme français aura été le début de la fin de la France.

  7. An dit :

    @Grace
    Chiche ?
    Ca ne pourra en tout cas pas être pire.
    Et puis, ça serait oublier l’attrait des chimistes bretons pour l’interceltisme. Quand les chimistes français fantasment l’avenir de leur langue en Afrique (tout en se fourvoyant, la francophonie est en voie de disparition, l’anglais commence déjà à le supplanter, en parallèle du regain de l’arabe ou d’autres langues autochtones, mais là encore, l’illusion française).
    Quoi qu’il en soit, vous avez fait votre choix.

  8. Le Goff Pierre-Yves dit :

    eh ! Je rappelle tout de même que la langue nationale de Bretagne est le Breton, et non pas l’arabe ou les langues africaines ! Chez nous, c’est donc priorité au breton, et non pas aux langues exotiques émanant de populations qui voudraient bien anéantir la civilisation européenne.

  9. Raymond Neveu dit :

    Mais qui est cette Milin? Plus personne ne se souvient de ses exploits si un jour exploits il y eut! On lui accorde une importance que rien ne justifie…on n’entendrait plus le breton que dans certains lieux comme certains bars, des lieux spécifiques…je connais cela ON Y BARAGOUINE DU ROAZHONEK ACCENTUE COMME LE FRANCAIS SUR LA DERNIERE SYLLABE! All’s fake! No more! Shut up! Tout est faux dans ce neo breton!

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