« T’as pas idée de combien on gagne sur le dos des immigrés, le trafic de drogue c’est moins rentable à côté ! ». Cette phrase, prononcée par le mafieux Salvatore Buzzi au début de ladite crise migratoire, n’a pas pris une ride. Chacun y va de son petit profit, gagné légalement ou illégalement, et partout en Europe des organisations criminelles naissent sous différentes formes. En Italie, une enquête sur l’immigration clandestine a conduit à l’incarcération de trois avocats et à la détention à domicile de deux agents de police. 4.000 dossiers sont à l’étude.
Un réseau criminel produisant de vrais permis de séjour de manière frauduleuse a été démantelé dans le Nord de l’Italie. Il impliquait des professionnels du Centre d’Assistance Fiscale, des avocats, des entrepreneurs et des membres des forces de l’ordre. Le système, très lucratif, fonctionnait de la sorte : un membre de la Police municipale de Bolzano dans le Trentin-Haut-Adige recrutait des clandestins leur promettant de régulariser leur situation en échange d’une somme d’environ 10 000 euros. Des entrepreneurs de la région de Naples rédigeaient de faux contrats de travail pour ces clandestins, ce qui leur permettait, en vertu du « décret sur les flux » qui fixe les quotas d’entrées de travailleurs étrangers sur le territoire italien, d’accéder au permis de séjour, dont s’occupaient les avocats. Le migrant, devenu « travailleur », disparaissait ensuite dans la nature, permis de séjour régulier en poche. « Une affaire millionnaire« , comme l’a qualifiée Nicola Gratteri, le procureur de Naples.
4 000 cas sont en cours d’investigation. Les sommes récoltées auraient permis, entre autres, l’achat de biens de luxe, comme une Ferrari qui a déjà été séquestrée.
Malgré les dégâts qu’elle cause des pays d’origine aux pays d’accueil et bien qu’il soit totalement illusoire de percevoir ce phénomène comme une alternative à la misère des pays en développement, les flux semblent inarretâbles. Et pour cause : l’immigration est un monstre à cent têtes qui génère du profit, légalement ou illégalement, à tous les échelons.
Et si l’enquête italienne a levé le voile sur l’énième méthode criminelle d’immigration clandestine, en amont, c’est toute l’immigration de travail – bien légale, elle – qui est un non-sens. En effet, répondre aux besoins croissants du marché du travail dans des secteurs en tension tels que l’agriculture, le tourisme ou la restauration en important des millions d’employés à bas coût, ne peut en aucun cas être une solution sur le long terme, puisqu’une fois que ces employés auront accédé au niveau de vie occidental, ils ne consentiront plus à être sous-payés, et il faudra en importer d’autres, moins regardants, plus dociles encore.
Nos dirigeants le savent, mais voilà : le recours à l’immigration n’a jamais été envisagé comme une solution aux problèmes des secteurs en tension, des retraites (il suffit de voir le taux de chômage des immigrés qui partout en Europe est nettement supérieur à celui des autochtones), ou de la natalité, mais comme un moyen de baisser les salaires de ces derniers, de casser la colonne vertébrale des peuples, et de générer de l’insécurité, pour que les citoyens se raccrochent à l’État telle à une bouée de secours.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Migrant business : une organisation criminelle démantelée en Italie”
En France nous avons également de tel réseaux, a commencer par SOS Méditerranée et le syndicat de la magistrature…..