La Bretagne s’apprête à vivre une fin d’été agitée. L’ex-ouragan Erin, né au large du Cap-Vert, renforcé jusqu’à la catégorie 5 avant de faiblir en Atlantique Nord, influence désormais les côtes françaises par une houle longue et de nouvelles dépressions. Devenu système extratropical, il engendre des perturbations qui vont toucher la région cette semaine, entre vent, pluie et forte agitation maritime.
Vagues-submersion et risques pour les baigneurs
Météo-France a placé ce mardi 26 août le Finistère et les Côtes d’Armor en vigilance jaune pour risques de vagues-submersion, de 5 h à 23 h. Les rafales de vent resteront modérées, mais la houle, directement liée au passage de l’ancien cyclone, pourrait atteindre 4 à 5 mètres en mer d’Iroise et dans le Trégor. « Prudence aussi pour les baigneurs », avertit Sébastien Decaux, prévisionniste à Météo Bretagne cité par le journal le Télégramme, précisant que les vagues seront « énergétiques » au moment des pleines mers.
Les zones les plus exposées vont de la côte des Légendes au littoral d’Iroise, en passant par les îles de Groix, Belle-Île et Quiberon. Les digues et promenades littorales sont également concernées. Avec des coefficients de marée proches de 90, l’énergie des vagues sera amplifiée. La prudence est donc de mise pour les promeneurs, marins et plaisanciers.
Les restes d’#Erin 🌀vont comme prévu toucher le NO de l’Europe en début de semaine prochaine. Cette dépression va générer une forte houle. Des creux de 10 à 12 m sont modélisés au large de l’Irlande lundi. Creux de 4-5 m entre l’entrée de Manche et le Golfe de Gascogne mardi. pic.twitter.com/KKXOT7qiVh
— Sébastien DECAUX (@SebDecaux) August 23, 2025
Un avant-goût d’automne… et des surfeurs à l’affût
Cette perturbation marque un changement brutal : après un début de semaine estival, les températures vont chuter pour se stabiliser entre 19 et 22 °C à partir de jeudi, selon Météo Bretagne. La pluie s’installera sur l’ensemble de la région, avec des averses pouvant localement prendre un caractère orageux. « Ce phénomène automnal pourrait durer huit à dix jours », souligne encore Sébastien Decaux.
Si la situation inquiète les autorités, elle suscite aussi l’intérêt des amateurs de glisse. Sur les spots exposés de la façade bretonne, les surfeurs s’attendent à des conditions exceptionnelles. Une houle cyclonique, définie comme un « mouvement ondulatoire de la surface d’une masse d’eau mise en mouvement par le vent », peut se propager plus vite que le cyclone lui-même. Résultat : des vagues massives, 4 à 5 mètres en Bretagne, parfois supérieures à 5 mètres plus au sud, notamment vers la Gironde.
Les prévisionnistes rappellent toutefois que cette houle est imprévisible et peut se révéler dangereuse, voire meurtrière. Car derrière le spectacle des vagues, un rappel demeure : en Bretagne, la mer impose toujours sa loi.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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