La dixième étape de la Vuelta a vu le Danois Jonas Vingegaard (Visma – Lease a Bike) reprendre le maillot rouge au Norvégien Torstein Træen, tandis que l’Australien Jay Vine (UAE Team Emirates XRG) s’est offert une deuxième victoire d’étape, consolidant son maillot à pois. Place désormais à une onzième étape basque piégeuse autour de Bilbao.
Vingegaard patron, Vine irrésistible
La journée avait débuté avec un peloton sous tension, marqué par une tentative d’intrusion de manifestants pro-palestiniens à 76 kilomètres de l’arrivée. Plus de peur que de mal, même si Simone Petilli (Intermarché-Wanty) a été projeté à terre. Très vite, le scénario s’est emballé : une vingtaine de coureurs ont pris les devants, parmi lesquels Alec Segaert (Lotto) et deux Espagnols de Movistar, Pablo Castrillo et Javier Romo.
Mais c’est bien Jay Vine, déjà vainqueur de la 6e étape, qui a trouvé le bon moment pour s’extirper et filer seul vers El Ferial Larra Belagua. À cinq kilomètres du sommet, il déposait Castrillo, privé d’un rêve de victoire à domicile, et franchissait la ligne en vainqueur pour la quatrième fois de sa carrière sur la Vuelta.
Derrière, les favoris se sont expliqués. Almeida a tenté de secouer le groupe, sans parvenir à décrocher Vingegaard ni Tom Pidcock (Q36.5). Træen, lui, a fini par céder, laissant la Roja au double vainqueur du Tour de France. Avec 26 secondes d’avance sur Almeida et moins d’une minute sur Pidcock, le Danois aborde la suite de l’épreuve en solide position de leader.
Bilbao, un terrain de chasse pour les puncheurs
Ce mercredi 3 septembre, la Vuelta bascule au Pays basque pour une étape courte (157 km) mais explosive, avec plus de 3 100 mètres de dénivelé. Un enchaînement de montées casse-pattes attend le peloton : Loiu, Sollube, Balcón de Bizkaia, Morga, deux passages sur l’Alto de Vivero (4,2 km à 8,3 %), puis la redoutable côte de Pike (2,3 km à 8,9 %), déjà théâtre de grandes manœuvres lors du Tour de France 2023.
Le terrain se prête aux coups de force, dans un décor rappelant la Clásica San Sebastián. Giulio Ciccone, tenant du titre de la classique, y trouve un terrain idéal. Mais Thomas Pidcock semble le mieux armé : rapide sur le plat et excellent descendeur, il pourrait faire la différence en cas d’arrivée en petit comité. Vingegaard, évidemment, reste l’homme à battre, mais rien n’indique qu’il choisira de tout écraser dès cette étape.
Parmi les outsiders, Jai Hindley et son jeune coéquipier Pellizzari sont en embuscade, tandis que João Almeida et Juan Ayuso pourraient profiter d’un scénario ouvert.
À mi-parcours, la Vuelta 2025 garde tout son suspense. Vingegaard est solide, Almeida résiste, Pidcock rêve d’un coup d’éclat, et Vine accumule les victoires. Dans ce contexte, Bilbao pourrait redistribuer les cartes. Et comme souvent en terres basques, les pentes abruptes et les descentes piégeuses promettent du spectacle.
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