Et si la Bretagne reprenait en main son destin ? Cette série de tribunes explore, pas à pas, ce que pourrait être une Bretagne autonome : une terre enracinée dans son histoire, dotée d’institutions propres, libérée du carcan administratif parisien. Loin des utopies irréalistes, il s’agit ici de propositions concrètes : identité, organisation communale, fiscalité, langue, éducation, économie, sécurité. Une réflexion militante et ouverte sur ce que serait une Bretagne autonome, démocratique et décentralisée.
La mer, notre première frontière
La Bretagne est tournée vers l’océan. Ses ports, ses marins, ses chantiers navals et ses pêcheries sont au cœur de son identité. Pourtant, la pêche bretonne est aujourd’hui sous tutelle : quotas décidés à Bruxelles, concurrence déloyale de flottes étrangères, bureaucratie étouffante. Nos marins, héritiers d’une tradition millénaire, sont sacrifiés sur l’autel des règlements européens et des intérêts mondialisés.
Une Bretagne autonome doit mener une révolution bleue : reprendre le contrôle de ses eaux et de ses ressources.
La Bretagne possède une des plus grandes façades maritimes d’Europe. L’autonomie doit signifier :
- contrôle exclusif des eaux territoriales bretonnes (jusqu’à 200 milles nautiques, zone économique exclusive) ;
- mise en place d’une garde côtière bretonne chargée de protéger les pêcheurs et de lutter contre le braconnage industriel ;
- interdiction pour les flottilles étrangères de piller nos mers sans autorisation claire et accords équitables.
La mer doit redevenir une richesse au service des Bretons, pas une ressource ouverte à tous vents.
Une pêche durable mais souveraine
La Bretagne autonome doit aussi rompre avec le productivisme destructeur et inventer une pêche à la fois souveraine et durable :
- limitation stricte des pratiques de surpêche (chaluts destructeurs, pêche électrique, etc.) ;
- encouragement des petits bateaux et de la pêche côtière, créateurs d’emplois et protecteurs des écosystèmes ;
- développement d’aquacultures locales contrôlées (huîtres, moules, algues, poissons) pour réduire la dépendance aux importations ;
- revalorisation des espèces locales délaissées, afin de diversifier la consommation et éviter la pression sur quelques variétés.
La pêche ne doit pas être isolée. Elle doit être intégrée à une économie maritime complète :
- transformation locale du poisson dans des conserveries et ateliers bretons ;
- création de labels de qualité « Produit de Bretagne » garantissant l’origine et la méthode de pêche ;
- développement d’un commerce maritime autonome avec l’Irlande, l’Écosse, l’Angleterre, l’Espagne, en dehors des lourdeurs bruxelloises ;
- formation de nouvelles générations de marins et de charpentiers navals, via des écoles maritimes bretonnes autonomes.
Détaxation de la proximité maritime
Comme pour l’alimentation, un principe doit guider la Bretagne autonome : plus le produit est pêché et transformé en Bretagne, moins il est taxé.
- Poissons bretons : quasi-détaxés, accessibles à tous.
- Produits venus d’Irlande ou d’Espagne : taxation modérée.
- Produits venus d’Asie ou d’Afrique : taxation élevée, pour protéger nos pêcheurs et notre environnement.
La Bretagne n’est pas seulement une terre, c’est une nation maritime. Retrouver la maîtrise de nos zones de pêche, protéger nos marins, garantir une consommation locale et durable : voilà ce que signifie la souveraineté sur la mer.
Une Bretagne autonome doit être une Bretagne océanique, fière de ses ports, de ses marins et de sa flotte. Elle ne doit plus subir les quotas absurdes de Bruxelles ni les pillages étrangers, mais devenir un modèle européen d’économie bleue : enracinée, libre et durable.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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