Le récent sondage effectué par l’Ifop à Brest visant à évaluer les intentions de vote peut être lu de deux manières. D’abord on comprend que la liste de la majorité municipale (PS, PC, PRG, UDB), qu’elle soit conduite par François Cuillandre ou bien par Yohann Nédélec, a toutes les chances de l’emporter. A plus forte raison s’il y a union dès le premier tour avec les écologistes de Glen Dissaux – les autres listes feront de la figuration. Ensuite on découvre la fragilité du socle électoral dont dispose le député de la circonscription Pierre-Yves Cadalen (LFI). Le 1er juillet 2024, bénéficiant de l’effet « Nouveau front populaire », Cadalen arrive en tête au premier tour des législatives avec 35,28 % des suffrages exprimés – il est le candidat unique de la gauche dans la circonscription de Brest. Huit jours plus tard, il l’emporte avec 41,01 % des suffrages exprimé dans une triangulaire qui l’oppose à Jean-Charles Larsonneur (macroniste dissident, 35,68 %) et à Denis Kervella (RN, 23,31 %).
Tout de suite, on constate que Cadalen n’est pas majoritaire à Brest. Le sondage Ifop portant sur les intentions de vote pour les municipales de mars 2026 montre que le député Cadalen ne deviendra pas maire ; selon les hypothèses, il obtient 13 %, 15 % et 18 %, alors que la liste de la majorité municipale (PS, PC, PRG, UDB…) récolterait 27 %, 25 % et 37 % selon les hypothèses. Même si les municipales et les législatives ne répondent pas à la même logique, en cas de dissolution, face à un candidat PS breveté majorité municipale, il aura toutes les chances de voir son séjour au Palais-Bourbon écourté. D’autant plus que la tendance nationale n’est pas favorable aux Insoumis si on considère un autre sondage portant sur les intentions de vote pour le premier tour d’élections législatives (dissolution) ; il accorde, en cas de gauche désunie, 19 % à la coalition PS-PCF-Les Ecologistes, 4 % aux divers gauche et seulement 10 % à LFI. Les Insoumis ont donc intérêt à entrer dans un « Nouveau Front populaire » (PS, PCF, Les Ecologistes, LFI) afin de limiter la casse, lequel est crédité de 26 %, tandis que les divers gauche récoltent 6 % (Enquête Toluna Harris interactive, Challenges, 11 septembre 2025) Mais, en ce moment, les socialistes ne sont guère tentés par une alliance avec les troupes de Jean-Luc Mélenchon, c’est le moins que l’on puisse dire…
Dans la foulée, il serait intéressant d’examiner la situation électorale des autres députés LFI de Bretagne : Muriel Lepvraud (Guingamp), Marie Mesmeur (Rennes-Bruz), Mathilde Hignet (Redon), Andy Kerbrat ((Nantes centre), Ségolène Amiot (Nantes-Saint-Herblain), Matthias Tavel (Saint-Nazaire). Plusieurs ont été élus dans une triangulaire. Tous ont bénéficié des avantages présentés par le Nouveau Front populaire et le front républicain – ce qui ne sera plus d’actualité en 2027.
Bernard Morvan
Crédit photo : Wikimedia (cc)
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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Une réponse à “Brest : l’avenir de Pierre-Yves Cadalen (LFI) semble incertain”
Pour Andy Kerbrat pris la main dans le sac de cocaïne vendu par un gamin de 14 ans, même LFI n’en voudra plus