Grands Dieux qu’elle m’insupporte, cette Noémie de Lattre ! Et même pas pour l’insoutenable égotisme qu’elle exhibe en toute occasion, même pas pour son féminisme bête qui ne convainc que les Q.I. à deux chiffres, mais pour l’idiotie passée pour sagacité dont elle est le parangon.
Elle nous en ferait regretter une Simone de Beauvoir, avec un tel niveau :
Ce n’est pourtant pas sa vie sexuelle – aussi incohérente que rentable – qui nous intéressera ici, mais la propension de cette vague de pseudo-pensantes à transformer leurs fantaisies et leurs opinions en « études » et autres « expériences ». Dans une récente entrevue, la comique rapporte en effet « une expérience » qui illustrerait selon elle comment « le masculin l’emporte sur le féminin » :
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Selon elle, et surtout selon Virginie Despentes qui l’évoquait huit ans plus tôt dans les colonnes de Le Monde :
« Une étude publiée il y a cinq ans l’exprimait parfaitement. On faisait passer à des petits garçons et des petites filles de 5-6 ans un faux casting pour une pub de yaourt. Et sans leur dire, on avait salé le yaourt. Les petits garçons, sans exception, font beurk devant la caméra, car le yaourt est infect. Les petites filles, elles, font semblant de l’aimer. Elles ont compris qu’il faut d’abord penser à celui qui les regarde et lui faire plaisir. Eh bien c’est exactement cela la féminité : ne sois pas spontanée, pense à l’autre avant de penser à toi, avale et souris. Tout est dit. »
Eh bien non, tout n’est pas dit. Car comme souvent avec les pseudo-intellectuels et ceux qui s’en font les porte-voix, la fameuse « étude » n’en est pas une : il s’agit d’une vidéo amusante issue d’un programme de variété de la télévision espagnole. En guise d’étude, on a ici cinq ou six bambins sélectionnés parce qu’ils faisaient rire et portés à l’état de preuve scientifique par Virginie Despentes et sa consœur Noémie de Lattre.
Mais le défaut de méthode n’est rien à côté de la manipulation sur le fond. Pour ces magouilleuses, le « test »/ »étude » mentionné serait une expression de l’endoctrinement à la soumission que subissent les filles depuis leur plus tendre enfance. Sans l’ombre d’un doute.
Pourtant, comme un internaute le souligne avec justesse en commentaire, plusieurs autres interprétations seraient tout aussi valides : les fillettes font semblant d’aimer ce yaourt car elles sont plus désireuses de plaire ; parce qu’elles ont une maturité intellectuelle précoce et comprennent mieux l’intérêt de faire semblant ; ou pire, parce qu’elles sont plus manipulatrices que les garçons. Ce qui, on en convient est bien loin du « avale et souris« .
Mais que serait le féminisme sans victimisme…
Et puisqu’on est sur la page de cette HPI du féminisme, infligeons-nous une autre vidéo, une autre arnaque qui passe bien quand on l’enroule dans un vocabulaire tout droit sorti de la fac de sociologie.
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La règle grammaticale « le masculin l’emporte » serait une règle sexiste qui ne doit rien à la formation – dans le cas présent à la déformation, appelée amuïssement en phonétique – d’une langue issue du latin, où le masculin et le neutre ont fini par se confondre à cause de leur ressemblance… Non, non, notre linguiste en herbe en est persuadée, c’est politique et cela explique la domination des hommes sur les femmes.
Oui, mais alors, on aimerait qu’elle nous explique comment se peut-il que l’ Afrique subsaharienne où l’on parle des langues non-sexuées, parfaitement égalitaires puisque le genre n’y existe pas tel le bantoue, ne soit pas un havre de paix égalitaire entre l’homme et la femme ? Là où « le masculin ne l’emporte pas sur le féminin » on pratique pourtant l’excision, le mariage forcée et le viol rituel… L’argument du « masculin l’emporte sur le féminin » qui conditionnerait nos comportements est donc une faste fumisterie.
Et si l’on peut critiquer la masculinisation des noms de métiers, entendre cette inculte qualifier nos comtesses d’ « idiotes en robe » est une des moqueries les plus misogynes que j’ai entendues ces derniers temps. Une féministe ne devrait-elle pas plutôt mettre en avant les figures féminines emblématiques de notre passé qui ont façonné l’Histoire ? Les comtesses de France telles Catherine de Médicis, Béatrice de Savoie, Marguerite de Provence, la comtesse du Barry et les autres, te pissent à la raie Noémie !
Audrey D’Aguanno
Illustration : LestsDRaw
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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