Deux personnes âgées de 92 et 98 ans ont été victimes, samedi 25 octobre, d’une arnaque aux faux vendeurs de calendriers, près du cimetière de l’Est, à Rennes. Les voleurs, qui suivaient leurs victimes jusque chez elles, ont tenté de leur soutirer plusieurs centaines d’euros.
Un scénario bien rôdé, repérage et vol à la ruse
Selon le journal Ouest-France, les faits se sont déroulés samedi dernier aux abords du cimetière de l’Est. Deux nonagénaires avaient été observés par des individus alors qu’ils fleurissaient les tombes de leurs proches. Les escrocs les ont ensuite suivis jusqu’à leur domicile, se présentant comme vendeurs de calendriers.
Sous ce prétexte, ils ont cherché à gagner leur confiance avant de leur réclamer de l’argent. Lorsque l’un des aînés a sorti son portefeuille, les agresseurs s’en sont saisis brutalement. L’un d’eux, âgé de 98 ans, a été blessé à la main en tentant de leur résister.
Un troisième homme, d’environ 90 ans, a pu éviter le piège : alerté par son voisin, il a compris la supercherie et fait fuir les voleurs.
La police nationale de Rennes, citée par France Bleu Armorique, évoque des « vols à la ruse » visant « des personnes âgées et isolées », un phénomène qui se répète à l’approche de la Toussaint. Ces repérages sont observés également sur certains marchés, où les malfaiteurs prétendent vendre des calendriers pour approcher leurs victimes.
Peur au cimetière et appel à la vigilance
Dans le cimetière de l’Est, les visiteurs âgés expriment leur inquiétude. « Il ne faut pas qu’il y en ait un qui soit derrière une tombe pour m’attaquer ! », a confié Nicole, 75 ans, à France Bleu Armorique. Elle vient chaque année fleurir les tombes de ses parents, mais reconnaît se sentir « à moitié tranquille ».
La police rennaise recommande de ne jamais ouvrir à des inconnus et, en cas de doute, de composer le 17 pour vérifier l’identité des démarcheurs.
Ces escroqueries, qui s’en prennent à des personnes âgées venant simplement honorer leurs morts, témoignent d’une absence totale de scrupules. Utiliser la Toussaint, symbole de mémoire et de respect, pour dépouiller les plus fragiles relève d’une bassesse morale insupportable.
Derrière la ruse et la fausse politesse, ces individus profitent du déclin de la vigilance collective et de l’isolement croissant des anciens. À Rennes comme ailleurs, cette délinquance quotidienne témoigne d’une société où le profit immédiat a supplanté toute notion d’honneur et de respect.
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