
Parmi les différentes mesures auquel s’est désormais engagé le 10 Downing Street :
- l’ouverture d’écoles bilingues
- la mise en place d’une signalisation routière bilingue
- la possibilité d’utiliser la langue dans la sphère judiciaire
- le soutien financier aux médias en cornique
- la possibilité d’être soigné par un personnel connaissant le cornique
- etc…
Cette annonce fait suite à des années d’efforts soutenus du Conseil du comté de Cornouailles (sorte de conseil départemental), des associations locales et des organismes culturels œuvrant à la protection du cornique. Elle reconnaît officiellement l’importance de cette langue vivante et son rôle fondamental au sein de l’identité culturelle des Cornouailles.
La conseillère Sarah Preece, responsable du tourisme, du développement local et de l’aménagement du territoire, a déclaré : « Le kernewek est un élément fondamental de l’identité unique des Cornouailles. Nous saluons cette annonce comme un grand pas en avant, qui offre à cette langue la reconnaissance et la protection qu’elle mérite pour les générations futures. »
Le conseiller Dick Cole, président du parti nationaliste cornouaillais Mebyon Kernow, président du Groupe de travail sur la Cinquième Nation, a déclaré : « C’est une excellente nouvelle que le gouvernement ait confirmé que le cornique sera couvert par la partie III de la Charte des langues régionales ou minoritaires. Cela signifie que le cornique aura le même statut que les autres langues celtiques du Royaume-Uni – le gallois, le gaélique écossais et l’irlandais – et je tiens à rendre hommage à tous ceux qui ont milité pour cette meilleure protection du cornique. »
« La priorité doit désormais être que le gouvernement travaille avec les habitants de Cornouailles afin de mieux soutenir et promouvoir notre langue nationale. Nous devons également nous appuyer sur ce statut pour que l’identité nationale cornouaillaise soit mieux reflétée dans tous les aspects de la gouvernance du Royaume-Uni, ce qui nécessite notamment un accord de dévolution significatif. »
Le président du conseil, Leigh Frost, a déclaré : « C’est une excellente nouvelle pour les Cornouailles. L’obtention du statut de langue de la partie III témoigne des années d’efforts du conseil des Cornouailles, de nos partenaires et des nombreux groupes communautaires qui se sont battus pour préserver la langue cornique. Voir le cornique reconnu aux côtés du gallois, du gaélique écossais et du gaélique irlandais est une grande fierté pour nous tous. »
Il a ajouté : « Notre langue est un élément essentiel de notre identité. Cette annonce envoie un message fort : le cornique compte et mérite le plus haut niveau de soutien et de protection. C’est une étape importante pour préserver notre culture pour les générations futures. »
Depuis 2002, on observe un regain d’intérêt pour le Kernewek (la langue cornique) dans tout le duché.
En 2024-2025, plus d’un million de recherches ont été effectuées à l’aide du dictionnaire cornique en ligne et l’équipe de langue cornique du Conseil de Cornouailles a reçu plus de 650 demandes, traduisant plus de 32 000 mots en cornique (Kernewek) – soit une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente.
Plus de 200 personnes s’inscrivent chaque année aux cours de Kernewek, et près de 6 000 écoliers s’amusent avec la langue cornique grâce au programme Go Cornish for Primary Schools, commandé par le Conseil du comté de Cornwall.
La France, quant à elle, est l’un des derniers pays d’Europe a ne pas avoir ratifié la charte européenne des langues minoritaires et régionales qui permettrait au breton et au gallo, langues autochtones de la Bretagne, d’acquérir certains droits dans la péninsule.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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