Nouveau moment à Nantes, où un motard a refusé de se soumettre à un contrôle de police ce dimanche après-midi. La scène, survenue dans le sud de la ville aux alentours de 15 heures, a donné lieu à un usage d’armes à feu par les forces de l’ordre. Aucun blessé n’est à déplorer, mais l’affaire illustre une fois encore l’inquiétante montée des refus d’obtempérer violents en Loire-Atlantique.
Rodéo, refus d’obtempérer, tirs des CRS
Repérée pour des rodéos motorisés, la motocross a attiré l’attention des CRS déployés dans le secteur. Lors de la tentative d’interpellation, le conducteur aurait délibérément foncé sur les policiers, selon une source policière. Les CRS ont alors fait usage de leurs armes de service. Le motard a pris la fuite et restait activement recherché dimanche soir. Une enquête a été ouverte et le secteur a été sécurisé par les forces de l’ordre.
Selon Philippe Jos, directeur interdépartemental de la police judiciaire, les CRS ont agi face à un danger immédiat. Ce nouvel incident vient s’ajouter à une série de refus d’obtempérer de plus en plus fréquents et violents dans la région.
Une flambée des refus d’obtempérer
Le phénomène n’est plus marginal. En zone gendarmerie de Loire-Atlantique, les refus d’obtempérer ont augmenté de près de 10 % cette année, avec 334 incidents recensés depuis janvier, selon les chiffres officiels. Dans l’écrasante majorité des cas, les motivations sont banales : défaut de permis, absence d’assurance, alcoolémie… Ou parfois, un simple réflexe panique.
Mais certaines situations virent au drame ou au grand banditisme. En août à Pornic, un simple contrôle routier a débouché sur la mise au jour d’un trafic de cocaïne. Et fin novembre, une course-poursuite à Missillac a contraint la BAC à abandonner une traque trop risquée sur une quatre voies prise à contresens.
Sécurité contre impunité
Face à cette recrudescence, les forces de l’ordre se disent de plus en plus sous tension. Et surtout, elles ne peuvent rien faire, puisque derrière, c’est la cabale médiatique et judiciaire au moindre fait ou geste des policiers. Pour le commandant Lionel Tanguy, responsable de l’Escadron de contrôle des flux, la consigne est claire : priorité à la sécurité, même si cela signifie parfois laisser filer les fuyards.
Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a récemment appelé à ne plus rien laisser passer concernant les refus d’obtempérer, appelant à poursuivre les contrevenants autant que possible. Mais sur le terrain, les agents savent que chaque décision est une balance entre fermeté et prudence.
À Nantes, ce nouvel incident vient confirmer un climat de tension sécuritaire persistant. Rodéos urbains, violences nocturnes, délinquance multiforme : la ville reste un point chaud pour les forces de l’ordre, souvent confrontées à des comportements dangereux, voire hostiles. Le recours aux armes à feu reste rare mais légalement encadré en cas de menace directe, ce qui semble avoir été le cas ce dimanche.
L’homme, lui, court toujours.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.