Alors que l’État multiplie les contraintes, et les contrôles pour les citoyens ordinaires, une rave-party géante s’est tenue en toute impunité à Carhaix, au nez et à la barbe des autorités.
Plus de 3 000 teufeurs venus de toute la France ont investi dans la nuit de vendredi à samedi la friche industrielle d’Entremont, à Carhaix (Finistère), pour célébrer les 30 ans des Trans Off, une rave-party officieuse organisée chaque année en marge des Trans Musicales de Rennes. Malgré l’interdiction formelle du préfet du Finistère de tout rassemblement festif musical non déclaré, l’événement a bien eu lieu, transformant la commune bretonne en zone de non-droit temporaire.
Le plus frappant ? L’incapacité totale des autorités à empêcher ou à disperser le rassemblement, malgré le déploiement de moyens conséquents : toutes les compagnies de gendarmerie du département ont été mobilisées, des brigades cynophiles ont été dépêchées sur place, et les contrôles de police se sont multipliés. En vain.
Le préfet impuissant
Dans un aveu rare de faiblesse, le colonel Pierre-Yves Caniotti, patron des gendarmes du Finistère, a déclaré sans détour : « Il y a 2 000 personnes dans un hangar. Nous n’avons pas les moyens de les faire sortir. »
Difficile de faire plus humiliant pour le représentant de l’État, incapable d’appliquer son propre arrêté préfectoral. Le hangar désaffecté, pourtant sous surveillance, a été littéralement pris d’assaut par des dizaines de fourgons aux alentours de 1h du matin, sans que les forces de sécurité ou les agents de sécurité privée présents ne puissent s’y opposer.
Un deux poids, deux mesures qui interroge
Il y a quelques années, des gendarmes et policiers verbalisaient sans sourciller des mères de famille pour non-port du masque dans les transports ou des artisans pour défaut de déclaration. Cette fois ci des centaines de jeunes, pour la plupart extérieurs à la Bretagne, ont installé librement leur campement, dressé leurs tentes, et dansé toute la nuit sur trois murs de son dans un entrepôt abandonné.
Les organisateurs, bien rodés, ont même prévu des stands de restauration, un espace prévention, et une programmation musicale jusqu’au dimanche soir. Certains participants ont été verbalisés (135 € d’amende), mais les sanctions semblent bien dérisoires face à l’ampleur de l’illégalité manifeste.
L’État se montre impitoyable avec les agriculteurs, les automobilistes, les restaurateurs ou les dissidents politiques. Les raveurs eux, ont montré que le nombre et la détermination sont plus forts qu’un arrêt Préfectoral.
Selon plusieurs témoignages sur place, des substances comme la kétamine circulaient massivement. Sur place, un témoin évoque une véritable usine de consommation de drogue, usine où l’on entre en escaladant les clôtures et où certains mettent leur sécurité en danger sur les toits des hangars. Le maire de Carhaix Christian Troadec en a profité pour régler ses comptes politiques avec l’opposition municipale, accusée de bloquer un projet de reconversion du site industriel, ce qui aurait évité sa réquisition sauvage.
Ce nouvel épisode illustre une fois de plus la faillite et l’hypocrisie de l’Etat et des autorités en « République française » : incapacité à prévenir, impuissance à agir, et tolérance sélective (les vidéos qui circulent de policiers fuyant dans certaines cités chaudes, peuvent être également mises en parallèle). Dans un pays où le contribuable est pressuré et le citoyen ordinaire matraqué, l’image de 3 000 fêtards dont une partie drogués dans une friche industrielle privée, en toute impunité résonne comme un bras d’honneur adressé à ceux qui respectent encore les lois.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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