La colère des éleveurs qui fait trembler plusieurs départements, les interrogations sur la gestion médiatique de la crise bovine, le bras de fer engagé contre l’audiovisuel public, les inquiétudes autour de l’accord Mercosur, ou encore les polémiques liées à l’information publique : la dernière émission d’i-Média* (TV Libertés) a servi de révélateur d’une actualité dense où se mêlent enjeux agricoles, souveraineté médiatique et fractures politiques. L’occasion de revenir sur les dossiers les plus inflammables.
Dermatose nodulaire : une crise agricole devenue affaire d’État
L’épisode de la dermatose nodulaire, apparue cet automne dans des troupeaux français, a cristallisé la colère des éleveurs. Au-delà de la question sanitaire, la polémique s’est focalisée sur l’abattage massif de bêtes : une mesure présentée comme scientifique, mais perçue sur le terrain comme une décision avant tout politique et économique.
Des témoignages d’éleveurs ayant vu plusieurs centaines de vaches éliminées ont nourri une profonde incompréhension, tandis que la communication gouvernementale a été accusée de minimiser ou censurer les doutes. La France, prise sous pression, a finalement demandé le report des discussions européennes sur le Mercosur, signe que l’enjeu agricole dépasse largement l’aspect sanitaire.
Service public : la commission Loncle bouscule France Télévisions et Radio France
Autre dossier brûlant : la commission parlementaire menée par Charles Alloncle. Alors que les auditions se succèdent, la question centrale demeure : la télévision et la radio publiques servent-elles réellement tous les Français ou défendent-elles une ligne politique et culturelle uniforme ?
Les interventions de Sarah Knafo, réclamant l’ouverture du débat sur la privatisation, ou encore les échanges musclés au sujet du pluralisme des antennes, témoignent d’une remise en cause plus profonde que de simples critiques ponctuelles. Pour i-Média, l’audiovisuel public fonctionne comme un « bloc idéologique subventionné », dont la neutralité reste à démontrer.
Bardella, Sarkozy : stratégies médiatiques opposées
La séquence consacrée à Jordan Bardella illustre un autre angle : celui du traitement différencié de la classe politique. Le président du RN, désormais en première ligne après la mise à l’écart possible de Marine Le Pen, fait l’objet d’un ciblage croissant dans certains médias traditionnels.
À l’inverse, Nicolas Sarkozy a choisi la voie des plateformes numériques pour communiquer, rompant avec l’omniprésence des JT et plateaux classiques. Une transition révélatrice : à droite comme au centre, les leaders se défient de plus en plus de l’audiovisuel public, estimant qu’il n’offre pas un terrain neutre.
Raclette, masques, gaz : l’actualité écologique et sanitaire sous surveillance
i-Média a aussi pointé la multiplication d’articles alarmistes :
– le bilan carbone d’un plat populaire comme la raclette,
– le retour des masques et autotests pour la grippe,
– ou encore la hausse des factures de gaz malgré la baisse des cours.
Autant d’éléments qui nourrissent le sentiment d’une société plus prescriptive que réellement informative, où la morale écologique et sanitaire tend à prendre le pas sur le bon sens et la liberté individuelle.
Enfin, l’émission est revenue sur l’attaque de Bondi Beach en Australie, d’abord qualifiée de simple « incident » avant que la piste terroriste islamiste ne soit finalement évoquée. Pour les observateurs critiques, ce flottement sémantique illustre une tendance récurrente : l’évitement du mot juste lorsque le profil de l’agresseur contredit la grille idéologique dominante.
Le débat sur l’indépendance de l’information, qu’elle soit publique ou privée, n’a jamais été aussi central. Et la colère des éleveurs, comme la commission Alloncle, pourraient bien être les premières secousses d’un mouvement plus large : celui d’une opinion qui n’accepte plus de déléguer aveuglément sa confiance aux autorités sanitaires, aux experts autoproclamés ou aux médias subventionnés.
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