À Rennes, les 23 et 24 novembre 2025, l’association « Merci les Algues » organise le tout premier salon français consacré aux algues. Un événement inédit, à la croisée des enjeux agricoles, économiques et environnementaux.
Une ressource bretonne, mais une filière encore balbutiante
C’est à la Halle de la Courrouze, à Saint-Jacques-de-la-Lande, que se tiendra la première édition du Salon de l’Algue. Une initiative portée par l’association « Merci les Algues », créée en 2020 dans les Côtes d’Armor, avec l’appui du Cluster Algues Bretagne, du CEVA, de Normandie Filière Algues et d’autres partenaires.
La France est le deuxième producteur européen d’algues, derrière la Norvège. Mais la quasi-totalité de cette production est bretonne, avec 90 % des volumes nationaux concentrés sur le littoral armoricain. Selon le Centre d’études et de valorisation des algues (Ceva), entre 40 000 et 60 000 tonnes sont récoltées chaque année, issues de navires goémoniers, de récoltants à pied, ou encore de l’aquaculture.
Malgré ce potentiel, la filière reste mal connue. Jeanne-Marie Robert, animatrice de l’association organisatrice, souligne que l’objectif du salon est de renforcer la visibilité du secteur et de mieux faire connaître ses débouchés : alimentation, cosmétique, nutrition, santé, agriculture ou biomatériaux. « C’est une solution efficace pour réduire les pesticides, nourrir le sol et stimuler les défenses immunitaires des plantes », explique-t-elle, à propos des extraits d’algues utilisés comme biostimulants.
Deux journées pour faire connaître les usages de demain
Le salon s’organisera en deux temps : une première journée, le dimanche 23 novembre, ouverte au grand public, avec des animations pédagogiques, un jeu de piste familial, des démonstrations culinaires et un concours de recettes aux algues. La seconde journée, lundi 24 novembre, sera consacrée aux professionnels avec des mini-conférences, des workshops thématiques, des ateliers interactifs et des sessions de speed-meeting.
Près de 70 exposants sont attendus. L’enjeu : favoriser les synergies entre chercheurs, industriels, agriculteurs, artisans, collectivités et investisseurs.
En Bretagne, on recense environ 150 structures actives dans la filière algue, représentant près de 2 500 emplois. Parmi elles, une quarantaine de récoltants, une centaine d’entreprises de transformation et de valorisation, et de plus en plus d’acteurs agricoles.
« Nous voulons montrer l’intérêt qu’elles revêtent pour le domaine agricole, l’agroalimentaire et dans les biomatériaux », résume Jeanne-Marie Robert. À terme, l’ambition est claire : faire de l’algue un levier économique pour les territoires côtiers bretons.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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