Ils seraient entre huit et onze millions en France à accompagner chaque jour un proche âgé, malade ou en situation de handicap. Parents, enfants, conjoints ou voisins, ces aidants représentent une force invisible mais essentielle. Pourtant, leur rôle se traduit souvent par de lourds sacrifices personnels, professionnels et financiers.
Une campagne pour reconnaître et orienter
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et le Service public de l’autonomie, avec le soutien du ministère des Solidarités, lancent en septembre 2025 une deuxième campagne nationale. Objectif : rappeler l’existence de ces aidants, leur permettre de se reconnaître comme tels et les orienter vers les ressources disponibles sur le portail aidant.gouv.fr.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de 2024, année où une première campagne avait touché plusieurs millions de Français.
Un décret du 19 août 2025 encadre de nouvelles possibilités de suppléance : un professionnel unique peut intervenir jusqu’à six jours consécutifs auprès de la personne aidée, soit à domicile, soit dans le cadre de séjours de répit. Une manière de soulager les proches et de garantir un accompagnement continu.
En parallèle, les plateformes de répit se déploient sur tout le territoire. Initialement dédiées aux familles confrontées à la maladie d’Alzheimer, elles concernent désormais tous les aidants de personnes en perte d’autonomie. Plus de 320 structures existent déjà, soutenues à hauteur de 24,2 millions d’euros en 2024, avec l’objectif d’une couverture nationale complète en 2027.
Reconnaissance dans le parcours de vie et de retraite
La question de la retraite est également prise en compte. Le dispositif Assurance vieillesse aidants (AVA) permet de valider des trimestres supplémentaires pour ceux qui réduisent ou interrompent leur activité afin de s’occuper d’un proche. En 2025, 453 millions d’euros y sont consacrés, traduisant une reconnaissance institutionnelle accrue.
À cela s’ajoute l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA), revalorisée depuis le 1er janvier. Elle peut désormais être renouvelée jusqu’à trois fois, avec une indemnisation maximale portée à 264 jours sur une carrière, pour un montant de 65,80 € par jour.
Malgré ces avancées, un problème persiste : près d’un aidant sur deux ne se reconnaît pas comme tel. Cette méconnaissance explique en partie le faible recours aux droits existants, estimé à moins de 50 %. La campagne vise donc aussi à faire évoluer les mentalités et à mieux informer.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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