Lundi 17 novembre, Leroy Merlin a annoncé qu’il retirait ses publicités du site du média en ligne Frontières, après avoir été publiquement interpellé par les Sleeping Giants (collectif d’extrême-gauche) sur X : « Votre pub apparaît sur le site abject de Frontières, obnubilé par l’immigration, qui vend du merch avec le slogan xénophobe du FN/RN et de Génération Identitaire et qui est accusé de diffamer des ONG de défense des droits humains. Est-ce OK ? »
L’enseigne a immédiatement réagi : « Votre alerte a bien été prise en compte. Le site mentionné a été immédiatement ajouté à notre liste de blocage publicitaire. Nous ne cautionnons en aucun cas les propos tenus sur cette plateforme, ni les messages qu’on a pu y voir relayés », a écrit la marque.
Le député LFI Thomas Portes s’est félicité de cette pression réussie : « Victoire suite à notre interpellation, Leroy Merlin m’a indiqué retirer sa publicité du site d’extrême droite Frontières ». Cette coordination entre militants et élus insoumis a immédiatement déclenché un débat sur la légitimité d’une telle intervention dans le financement des médias.
Frontières dénonce une stratégie d’« assèchement » économique
Face au retrait publicitaire, le directeur de Frontières, Erik Tegnér, évoque une « opération de déstabilisation » menée pour asphyxier le site. Il affirme : « L’objectif est très simple : nous assécher financièrement. Les Sleeping Giants avaient déjà fait ça en 2019 contre CNews en forçant des entreprises de se retirer de l’émission de Christine Kelly en dénonçant la présence d’Éric Zemmour. »
Sur X, il ajoute : « Honte à Leroy Merlin qui cède – avec une forme de plaisir revendiqué – face à l’extrême gauche. Je vous invite donc à leur exprimer massivement votre mécontentement ». Le média parle d’une « campagne massive de harcèlement » et annonce son intention de « riposter judiciairement », tout en lançant un appel aux dons.
Plusieurs élus du RN ont réagi. Le député Jérôme Buisson a publié : « Vous venez potentiellement de perdre 11 millions de clients. Nous aussi on va vous mettre dans les indésirables ! » De nombreux internautes ont annoncé boycotter l’enseigne.
Le pluralisme médiatique fragilisé par les campagnes de pression
Le Figaro rappelle que les Sleeping Giants, nés aux États-Unis en 2016, cherchent à couper les ressources publicitaires des médias qu’ils considèrent comme problématiques. Valeurs actuelles, CNews, France Soir ou Boulevard Voltaire ont déjà été visés.
Le JDD note qu’en 2020, la famille Mulliez (propriétaire de Leroy Merlin et Decathlon) avait déjà retiré les publicités de Decathlon de CNews sous la même pression. Aujourd’hui, Auchan, Verisure et Orange sont à leur tour ciblés pour la présence de leurs publicités sur Frontières.
Derrière le cas Leroy Merlin, c’est la question du pluralisme qui se pose : faut-il laisser des collectifs militants, épaulés par des élus, décider quels médias ont droit à des revenus publicitaires ? Frontières estime que cette méthode revient à affaiblir économiquement un média classé à droite, non par le débat d’idées, mais par une pression économique organisée.
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