Alors que les hausses de carburants, les ZFE, les radars et autres ralentisseurs illogiques s’accumulent, les automobilistes français peuvent enfin faire entendre leur ras-le-bol. La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), en partenariat avec l’Association des Médias Auto et Moto (AM-AM), lance pour la troisième année consécutive les Trophées Trop c’est Trop, une élection satirique mais ô combien révélatrice d’un climat de tension grandissant entre les usagers de la route et des politiques toujours plus contraignantes.
Avec plus de 11 000 votants lors des deux précédentes éditions, le succès populaire de ces trophées ne faiblit pas. L’objectif : désigner les pires décisions ou propositions anti-voiture de l’année 2025, dans un climat de plus en plus pesant pour les conducteurs.
Cinq catégories pour canaliser la colère
Pour cette édition 2025, cinq trophées symbolisent les sources majeures d’exaspération des automobilistes et motards. Un vote ouvert jusqu’au dimanche 7 décembre permettra d’élire, dans chaque catégorie, la mesure la plus insupportable de l’année :
- Trophée « Trop c’est trop » des infos anxiogènes : parce que la stigmatisation médiatique constante des conducteurs commence sérieusement à lasser.
- Trophée de la surveillance généralisée : pour dénoncer le flicage permanent via radars, caméras et algorithmes.
- Trophée des propositions de loi anti-voiture : chaque mois ou presque, une nouvelle idée pour restreindre, taxer ou punir les conducteurs.
- Trophée des ralentisseurs anarchiques : posés n’importe comment, parfois hors norme, souvent dangereux.
- Trophée du bla-bla politique : quand les élus parlent de mobilité ou d’écologie avec une déconnexion totale du terrain.
Une parodie certes, mais révélatrice d’un mal profond dans le pays de la voiture-bouc-émissaire. En votant, les citoyens envoient aussi un message clair : le ras-le-bol automobile n’est pas une posture mais une réalité quotidienne.
Les résultats de cette « élection » seront révélés le mardi 16 décembre 2025 à 18h, promettant, comme chaque année, leur lot de commentaires acides mais bien sentis. L’événement est aussi une manière pour les usagers motorisés de se réapproprier un débat public trop souvent monopolisé par des technocrates hors-sol ou des militants urbains hostiles à la voiture.
Une France à deux vitesses ?
Derrière l’humour grinçant des « Trophées Trop c’est Trop » se cache une vérité bien moins drôle : l’automobiliste est devenu la variable d’ajustement fiscale d’un État à la dérive. Dans les métropoles, on rêve de villes sans voitures ; dans les campagnes, on n’a pas le choix de faire autrement que de rouler. Les ronds-points ont retrouvé leur calme depuis 2019, mais la mèche de la colère reste vive.
À l’heure où chaque litre d’essence, chaque trajet et chaque taxe pèsent plus lourd, ce type d’initiative – même humoristique – vient rappeler que la patience des conducteurs n’est pas infinie.
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