Les résultats des sondages jouent un rôle déterminant dans les négociations en politique. Récemment, l’un d’eux a fait grand bruit puisqu’il montre que, si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, Jordan Bardella l’emporterait dans tous les cas de figure (Odoxa, Presse Océan, mardi 25 novembre 2025) Cette enquête confirme ce que l’on savait déjà, à savoir que les écologistes ne sont pas en grande forme. Au premier tour de cette présidentielle, les intentions de vote créditent Marine Tondelier – la patronne des écolos – de 6 %. Pour les élections municipales à Brest, les choses se présentent mieux. Un sondage commandé par le Parti socialiste montrait en effet que dans l’hypothèse d’une liste dirigée par le maire sortant François Cuillandre (PS), la liste écolo conduite par Glen Dissaux recueillerait 16 % au premier tour (Ifop, Le Télégramme, jeudi 25 septembre 2025)
Une certitude, ni François Cuillandre (27 %), ni Glen Dissaux 16 %) ne se trouvent en position de force – difficile pour eux de faire cavalier seul. Même, en cas d’union à ce premier tour, le résultat n’est pas formidable : 37 %. Le mieux est donc de s’entendre dès maintenant plutôt que de négocier dans la précipitation entre les deux tours. Il paraît que c’est déjà fait et que l’annonce ne va pas tarder. « La question du nombre de postes est déjà réglée. Il apparaît que Les Écologistes ont très bien monétisé leur entrée sur la liste de François Cuillandre , au détriment des autres partis comme le Parti radical de gauche (PRG), l’Union démocratique bretonne (UDB), Brest nouvelle citoyenneté (BNC) ou même le Parti communiste (PC) qui vont devoir se serrer la ceinture. » (Le Télégramme, Brest, samedi 6 décembre 2025)
Présenter une liste à Brest exige de trouver 55 candidats en respectant la parité. Les socialistes ont validé « les 24 élus et/ou militants issus de leurs rangs qui ont vocation à figurer sur la liste de François Cuillandre . Les 31 places restantes semblent promises aux partenaires de la majorité. » (Le Télégramme, Brest, samedi 6 décembre 2025). Que va devenir l’UDB au sein de la future majorité ? En annonçant son alliance avec les socialistes, l’UDB a cherché à rendre service à Cuillandre : « Les gauches démocratiques ont le devoir de s’unir pour 2026 car la division permettrait à la droite de se hisser au pouvoir et d’organiser une casse sociale, comme elle le fait depuis 2021 au conseil départemental du Finistère » (Le Télégramme, Brest, mardi 16 septembre 2025) On peut supposer que Fragan Valentin-Leméni, secrétaire de la section UDB de Brest et membre de la majorité municipale, a fait le nécessaire pour que Cuillandre reconnaisse ses mérites et accorde à l’UDB autant de sièges qu’en 2020.
Bernard Morvan
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2 réponses à “Brest : sauver les sièges est un métier”
« a fait le nécessaire pour que Cuillandre reconnaisse ses mérites et accorde à l’UDB autant de sièges qu’en 2020. » C’est-à-dire ? combien ? est-ce une perfidie pour dire que l’UDB n’avait eu aucun siège ? Le journalisme, c’est d’abord l’information précise…
Que c’est beau de voir toutes ces nullités grenouiller dans leurs paniers de crabes! L’UDB on croit savoir ce que c’est mais le PRG c’est quoi ce truc anti clérical? Il existe encore ce truc du Sud-Ouest de la fin du XIXe et du XXe, un quarteron de quelques avocats probablement. Le pire c’est que ces crabes ne sont pas mangeables!