Au 1er janvier 2023, la Bretagne administrative compte 3 449 370 habitants, selon les dernières populations de référence publiées par l’Insee en décembre 2025. Entre 2017 et 2023, la région enregistre une croissance démographique moyenne de +0,6 % par an, supérieure à celle de la France métropolitaine (+0,4 %). Cette dynamique concerne l’ensemble des quatre départements bretons — Finistère, Côtes-d’Armor, Morbihan et Ille-et-Vilaine — mais avec des contrastes marqués selon les territoires.
⚠️ Important : cette étude porte exclusivement sur la Bretagne administrative, telle que définie par l’Insee. Elle n’intègre pas la Loire-Atlantique, pourtant composante historique de la Bretagne. Les données publiées ne sauraient donc être interprétées comme un bilan démographique de la Bretagne historique dans son ensemble.
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Une région plus dynamique que la moyenne nationale
Entre 2017 et 2023, la Bretagne gagne 130 500 habitants. Cette progression place la région au 9ᵉ rang national en population, juste derrière les Pays de la Loire et devant la Normandie. Le rythme de croissance breton est désormais comparable à celui des régions les plus dynamiques de France, hors territoires ultramarins et Corse.
La hausse démographique est continue depuis plus d’une décennie, avec une légère accélération récente : +0,5 % par an entre 2012 et 2017, puis +0,6 % entre 2017 et 2023. L’Insee souligne toutefois que cette croissance repose de plus en plus sur les migrations résidentielles, le solde naturel devenant progressivement déficitaire. En clair : les Bretons font moins d’enfants, et sont petit à petit remplacés par d’autres populations arrivantes.
Ille-et-Vilaine et Morbihan en tête
Les dynamiques départementales restent contrastées :
- Ille-et-Vilaine, département le plus peuplé, affiche une croissance annuelle moyenne de +0,9 %, bien au-dessus de la moyenne régionale. Rennes et sa périphérie demeurent le principal moteur démographique.
- Morbihan connaît une accélération notable, avec +0,7 % par an, portée notamment par le littoral.
- Finistère et Côtes-d’Armor progressent plus modestement, autour de +0,4 %, mais inversent parfois des tendances de stagnation observées auparavant.
Cette croissance généralisée masque néanmoins des réalités locales très différenciées, notamment entre zones urbaines attractives et territoires ruraux plus fragiles.
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Rennes, Brest et Quimper : hiérarchie inchangée
Avec 230 900 habitants, Rennes reste de loin la commune la plus peuplée de Bretagne administrative et confirme son dynamisme démographique (+1,1 % par an). Elle se situe désormais au 11ᵉ rang des villes françaises.
Derrière la capitale régionale, Brest (142 300 habitants) et Quimper (64 400 habitants) complètent le podium. Après plusieurs années de stagnation, ces deux villes enregistrent de nouveau une légère hausse de leur population. Lorient, Vannes, Saint-Malo et Concarneau affichent également une progression, cette dernière se distinguant par la plus forte croissance parmi les communes de plus de 20 000 habitants (+1,5 % par an).
À l’inverse, certaines villes moyennes connaissent une stabilisation, voire une stagnation prolongée, à l’image de Saint-Brieuc ou Fougères.
Deux communes sur trois gagnent des habitants
Selon l’Insee, 65 % des communes bretonnes de moins de 20 000 habitants voient leur population augmenter entre 2017 et 2023. Cette dynamique concerne surtout :
- les couronnes périurbaines des grandes agglomérations,
- le littoral, particulièrement dans le Morbihan,
- certaines communes qui inversent une trajectoire démographique négative observée lors de la période précédente.
À l’inverse, près d’une commune sur huit continue de perdre des habitants à un rythme supérieur à -0,5 % par an, illustrant une fragilité persistante dans certains secteurs ruraux ou éloignés des pôles d’emploi.
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Une lecture à manier avec précaution
L’Insee rappelle plusieurs éléments méthodologiques importants : la période de comparaison récente couvre six ans (2017-2023) en raison du report du recensement en 2021, et des ajustements ont été introduits pour mieux prendre en compte la multirésidence. Ces facteurs influencent légèrement les niveaux de croissance mesurés.
Surtout, les données présentées ne sauraient être étendues à la Bretagne historique, dont la Loire-Atlantique constitue un pôle démographique majeur. Toute analyse globale de la démographie bretonne devrait intégrer ce territoire, ce que ne permet pas le cadre institutionnel actuel des statistiques régionales.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.