En Bretagne, en Occitanie ou partout ailleurs, le secteur culturel subventionné par les départements découvre la réalité budgétaire de départements français dont une bonne moitié est en faillite. Baisse des recettes liées aux taxes prélevées sur le marché immobilier, hausse des dépenses transférées par un état lui aussi en quasi cessation de paiement et surtout énorme hausse des dépenses sociales, notamment celles liées au poids de l’immigration (prise en charge des mineurs isolés par exemple).
En Bretagne, certaines associations de promotion du breton sont actuellement très inquiètes et envisagent des licenciements.
Dans la Grande Occitanie, les mêmes inquiétudes gagnent les structures de promotion des diverses formes de l’Occitan. Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, dont la moitié est de langue traditionnelle gasconne/béarnaise, les associations de promotion de l’occitan béarnais sont mobilisées contre la baisse sévère des subventions qui touche le milieu. Regroupés sous le vocable La Ciutat (du nom de la cité regroupant les structures occitanophone installée dans le centre de Pau par François Bayrou), les associations liées à la culture occitane/gasconne tirent la sonnette d’alarme et déplorent la baisse de 20% des subventions en deux ans. Ceux-ci font d’ailleurs malicieusement remarquer que les subventions pour les associations liées à la culture basque n’ont, quant à elles, « subies aucune baisse » (ce qui, au demeurant, est faux car l’Institut Culturel Basque voit sa dotation annuelle du département 64 baisser de 50 000€, qui s’ajoute à la baisse de la subvention de l’Etat de 30 000€).
Fin des illusions tiers-mondistes
Cette péripétie doit interroger les associations culturelles occitanes et basques mais aussi bretonnes sur leur modèle de financement. Si l’aide des collectivités locales est normale car c’est l’argent des habitants qui est ici engagé -et celui-ci est mieux investi dans la culture locale que dans la culture monde-, le recours au secteur privé ne peut plus être ignoré avec dédain. De plus, les acteurs du monde culturel basque, occitan et breton doivent commencer à s’interroger sur les dépenses sociales liées aux migrants et à leur accueil qui plombent les budgets des départements. En 2023, le budget consacré aux MNA (Mineurs Non-Accompagnés) dans le 64 était de 17 millions d’euros, l’Etat versant à peine 800 000€ de compensation. Il est temps de se réveiller et d’abandonner les vieilles lunes tiers-mondistes et gauchistes. 17 millions d’euros pour les Algériens ou les Sénégalais c’est autant d’argent en moins pour les Béarnais et les Basques. Car en 2025-2026, les MNA ne sont plus des enfants de réfugiés basques du sud touchés par la répression franquiste.
Le RN doit se déjacobiniser
Quant au RN qui prépare son arrivée au pouvoir et compte peut-être mettre à bas ce système de subventions : il faudra bien que, lui aussi, interroge le système jacobin français qui octroie 80% du budget lié à la culture à la seule région parisienne. Si le Rassemblement National veut réinsuffler dans les Régions une culture populaire, enracinée et locale, il faudra bien qu’il interroge son logiciel jacobin et parie sur les langues et cultures régionales au lieu de les ignorer et de leur opposer une vision parisienne, nivelée et déracinée à la Jules Michelet.
La culture locale est vivante et enracinée et n’a rien à voir avec le folklore et une vision passéiste et muséale, il convient de ne pas l’oublier.
Illustration : Pierre-Selim
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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