Malgré une succession de chocs politiques, monétaires et commerciaux, l’économie américaine a surpris par sa résilience en 2025. La croissance ne s’est pas effondrée, la consommation est restée soutenue et l’investissement, notamment dans l’intelligence artificielle, a continué de jouer un rôle moteur. Pour autant, derrière ces indicateurs relativement stables, le malaise économique persiste dans l’opinion, et de nombreux signaux de fragilité sont surveillés de près par les économistes
Une inflation en recul, mais toujours pesante
L’inflation américaine s’est nettement repliée par rapport à son pic post-pandémie, mais elle demeure au-dessus des niveaux jugés confortables. Fin 2025, elle évoluait autour de 2,7 %, un chiffre en apparence maîtrisé, mais qui masque des hausses ciblées sur plusieurs produits du quotidien, notamment l’énergie, les véhicules d’occasion ou certains biens importés.
Les choix politiques de Donald Trump, en particulier en matière de droits de douane, ont contribué à renchérir certains coûts, même si des baisses ciblées sur des produits alimentaires ont ponctuellement allégé la facture des ménages. Pour de nombreux économistes, l’orientation future de l’inflation dépendra avant tout des décisions prises à Washington.
Un marché du travail en net ralentissement
Le marché de l’emploi s’est clairement refroidi. En 2025, les créations de postes ont été bien inférieures à celles observées l’année précédente, tandis que le taux de chômage a légèrement progressé, avoisinant les 4 %. Les personnes licenciées témoignent d’une recherche d’emploi plus longue et plus difficile, signe d’un essoufflement du dynamisme du marché.
Les analystes restent divisés : certains anticipent un redémarrage progressif de l’embauche, d’autres redoutent une dégradation plus durable. Une chose fait toutefois consensus : l’évolution de l’emploi conditionnera largement la trajectoire économique de 2026.
L’intelligence artificielle, moteur central de la croissance
L’un des piliers de la solidité économique américaine reste l’investissement massif dans l’intelligence artificielle. Les dépenses des entreprises en logiciels, équipements informatiques et centres de données ont représenté une part importante de la croissance du PIB en 2025. De vastes projets d’infrastructures numériques ont vu le jour, avec des besoins énergétiques appelés à exploser dans les prochaines années.
Cette dynamique soulève néanmoins des interrogations. Si l’IA améliore la productivité, elle pourrait aussi transformer le marché du travail et fragiliser certains emplois. À l’inverse, un retournement des anticipations des investisseurs ferait peser un risque sur les marchés financiers.
Des taux d’intérêt élevés malgré les premières baisses
La politique monétaire est restée prudente. La Federal Reserve a procédé à plusieurs baisses de taux, tout en signalant une pause afin d’évaluer les effets sur l’économie. Dans les faits, les coûts d’emprunt pour les ménages – crédits immobiliers, prêts automobiles – demeurent élevés, freinant l’investissement et la consommation à long terme.
Les taux hypothécaires, en particulier, restent sensibles aux anticipations des marchés obligataires, ce qui explique la lenteur de leur repli.
Immobilier et industrie à la peine
Le secteur immobilier traverse une période difficile pour la troisième année consécutive. La combinaison de prix élevés et de taux encore importants continue de dissuader de nombreux acheteurs. Si certains experts entrevoient une amélioration progressive en 2026, le marché reste sous pression.
L’industrie manufacturière, quant à elle, subit les incertitudes liées aux politiques commerciales. Les droits de douane ont renchéri le coût de certains intrants, poussant de nombreuses entreprises à geler les embauches plutôt qu’à investir. Le sort du secteur dépendra en grande partie des arbitrages juridiques et politiques à venir sur ces mesures.
Sur le plan macroéconomique, la croissance du PIB a constitué l’un des points positifs de l’année, portée par la consommation et les exportations. Toutefois, les économistes jugent ce rythme difficilement soutenable sur la durée, d’autant plus que certaines dépenses exceptionnelles et perturbations institutionnelles ont pesé sur la fin d’année.
Consommation et confiance : le grand écart
Les ménages américains ont continué à dépenser, soutenant l’activité, notamment dans la santé, les loisirs et l’automobile. Mais cette consommation masque une fracture croissante entre catégories sociales. Les ménages modestes et une partie de la classe moyenne ressentent plus durement la hausse des prix, tandis que la confiance dans la situation économique globale s’érode.
Pour 2026, les instituts de prévision anticipent un ralentissement modéré de la consommation, sous l’effet conjugué d’un marché du travail moins dynamique, de charges financières élevées et d’une incertitude politique persistante.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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