Une série devenue un phénomène mondial de façon totalement logique et méritée : c’est bien entendu La Casa de papel, diffusée sur la chaîne Netflix actuellement.
La série raconte l’histoire rocambolesque d’une équipe de huit braqueurs ayant pris d’assaut la Fabrique nationale de la monnaie pour y imprimer leurs propres billets et ainsi, ne voler absolument personne en pratique tout en empochant plus de deux milliards d’euros. Enfermés, les voleurs sont guidés par leur leader absolument génial (El Professor), situé dans un hangar à proximité de la banque. Ce casse devient rapidement une affaire d’Etat, et l’enquête est confiée au départ à l’inspecteur Raquel Murillo, femme divorcée car battue par son mari et qui va devoir travailler avec l’armée qu’elle semble ne pas particulièrement apprécier.
Selon une analyse de NPA conseil, la série a atteint le pic de 14% de la consommation Netflix entre le 9 et le 15 avril. En Espagne, son pays d’origine, la série avait bien démarré avec 4,1 millions de téléspectateurs soit 25,1% de part de marché lors du premier épisode retransmis sur Antena 3.
https://www.youtube.com/watch?v=6zKvzjjgYo0
Sur Netflix, la série est divisée en deux saisons de respectivement 13 et 9 épisodes, d’une durée moyenne de 45 minutes. Une troisième saison (peut-être comme souvent celle de trop) est annoncée pour 2019.
Ce qui fait tout l’intérêt de la série, c’est à la fois la complexité du plan imaginé par le Professeur, incarné avec brio par l’acteur Alvaro Morte, mais aussi les relations entre les différents braqueurs, sélectionnés par ce dernier pour des compétences individuelles bien particulières. Pour ne pas savoir entre eux qui ils sont, ils ont chacun choisi un nom de ville (Denver, Tokyo, Rio, Moscou, Helsinki, Nairobi, Berlin, Oslo).
Le rythme est haletant, tout en alternant les flashbacks évoquant le passé des braqueurs mais surtout la préparation de ce casse génial. Et le suspense reste entier jusqu’à la fin de la série (on ne spoilera pas bien entendu), qui laisse une place pour une suite même si on doute qu’elle parviendra à renouveler de façon aussi brillante les deux premières saisons (déjà, dans la deuxième, quelques scènes semblent parfois invraisemblables).
La Casa de papel montre par ailleurs à l’écran une nouvelle génération d’acteurs espagnols qui ont du talent (Ursula Corebro, Itzar Ituno, Pedro Alonso…).
Si il n’y avait qu’une série à visionner actuellement, qui allie parfaitement suspense, humour, thriller, et musique d’ambiance qui va bien, c’est incontestablement La Casa de papel. Une belle réussite qui montre une fois de plus que le cinéma européen regorge de potentiel, de créativité et de talents.
A regarder en version originale sous-titrée of course !
Crédit photo : DR
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