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Quelques réflexions iconoclastes sur le climat et l’énergie…

Du climat

L’hypothèse GIECquienne arbitraire, non prouvée, de l’action mesurable du CO2 sur la température, peut-elle être suffisamment robuste pour servir de socle aux projections des modèles numériques et aux politiques énergétiques ? Voyons tout d’abord si cette hypothèse est validée par l’observation depuis 150 ans. En fait, sur ces 150 ans, la seule période connue de co-variation CO2 -température est 1978-1997. De 1950 à 1977 (approximativement) la température a légèrement baissé alors que nous étions dans les Trente Glorieuses et que nos émissions de gaz satanique étaient en plein essor. Auparavant, de 1910 à 1940, la température a augmenté, avec la même pente que sur 1978-1997, mais avec une très faible croissance du taux de CO2 atmosphérique. Autre exemple, plus récent : de 2001 à 2015 il n’y a plus, selon les mesures Hadcrut, RSS et UAH, de réchauffement global, alors que, sur cette période, il y a eu inflation de nos émissions de gaz satanique (qui est quand même, rappelons-le, gaz de la vie, car indispensable à la photosynthèse). Voici les droites de tendance sur la période 2001-2015.

http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:2001/to:2015/trend/plot/rss/from:2001/to:2015/trend/plot/uah6/from:2001/to:2015/trend

Les années 2016 et 2017, perturbées par un fort El Nino, phénomène naturel récurrent, sont sorties de la tendance, et l’on peut observer un retour quasiment aux valeurs antérieures en 2018 : http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:1997)

http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:1997

Un autre exemple plus lointain : au Cambrien (-500 à -600 millions d’années) le taux de CO2 a été de plusieurs milliers de ppm, et, de -100 Ma à -500 Ma (avec un minimum de quelques centaines de ppm autour de -300 Ma), la moyenne a été de l’ordre de 2000 ppm, sans que cela ne génère un réchauffement cataclysmique.

Si les modèles numériques tournaient avec en entrée un taux de CO2 de quelques milliers de ppm, ils prévoiraient un emballement incontrôlé et exponentiel de la température, ce qui ne s’est pas produit dans le monde réel. Donc les modèles n’ont aucune crédibilité, tout comme les thèses du GIEC sur le CO2, qui en sont le socle, et nous pouvons nous poser des questions légitimes sur la pertinence des politiques climat-énergie bas carbone, d’autant qu’elles coûtent de plus en plus cher aux ménages et au entreprises…pour des prunes …

Des politiques climat-énergie

Les politiques climat-énergie de notre pays (et de la plupart de pays de l’UE) sont donc basées sur l’hypothèse non prouvée que nos émissions de CO2 ont une action mesurable sur la température moyenne annuelle globale et sur le climat de notre planète. Il s’ensuit que les politiques énergétiques privilégient en principe les émissions bas carbone et elles sont censées, en outre, de fournir des moyens de production conformes aux standards d’une production rationnelle d’énergie électrique, à savoir :

  1. Elle doit être pilotable, adaptable en temps réel aux fluctuations de la demande. En particulier, elle doit être capable de gérer les heures de pointe (HP) et de réduire la production en fonction de la baisse de la demande en heures creuses (HC).

  2. Elle doit être indépendante des caprices d’Eole et des cycles de Phébus.

  3. Elle doit avoir un impact mineur sur l’environnement et la biodiversité

  4. Le réseau de transport ne doit pas être soumis à des fluctuations brutales et aléatoires

  5. Le prix du kWh doit être compétitif

  6. La sécurité d’approvisionnement doit être garantie

Les EnR intermittentes satisfont-elles à la contrainte bas carbone ? En fait, contrairement à ce qui nous est affirmé péremptoirement, le bilan carbone des EnR intermittentes est mauvais, de manière indirecte, car la gestion de l’intermittence nécessite des centrales thermiques en soutien permanent, obligées de fonctionner en régime discontinu, ce qui dégage encore plus de gaz satanique. Donc, pour sauver la planète d’un problème imaginaire, on met en place des filières qui vont à l’encontre de ce qui est souhaité. Comprenne qui pourra !…

Conclusion : Si l’on veut réduire l’empreinte carbone dans la production d’énergie électrique, il faut développer d’autres filières sobres, le nucléaire Génération IV étant le plus intéressant, cesser au plus vite de subventionner les EnR intermittentes aux frais des ménages et ce marché artificiel disparaîtra aussitôt.

Plus généralement, il est facile de vérifier que les EnR intermittentes ne satisfont à aucun des standards d’une production rationnelle d’énergie électrique, ce qui fait que l’on se demande quelle est la justification de leur développement inconsidéré. Les profits pharaoniques des promoteurs, aux frais des ménages ? Une politique volontariste de décroissance, engendrant misère et graves mouvements sociaux ? Un torpillage en règle du tourisme dans nos belles régions, défigurées par les usines d’éoliennes ? Le soutien dogmatique d’une énergie « verte », alors qu’elle ne l’est pas ?

Pour tuer le nucléaire, combat historique des Verts, alors même que son bilan carbone est quasiment nul, ce qui est une seconde incohérence ?

Des graves erreurs stratégiques de nos dirigeants

Pour toute personne sensée, les EnR intermittentes, adulées par les chantres de l’écologisme, n’auraient jamais dû voir le jour, car les filières de la surgénération sont bien plus intéressantes. Mais, hélas, suite à des décisions de basse politique électoraliste, les centrales à surgénération Phénix et Superphénix ont été arrêtées, et nous avons perdu plus de 20 ans de savoir-faire et d’avantage concurrentiel. A mon sens, l’EPR, qui est une centrale à fission classique, mais très (trop ?) sécurisée et qui n’est pas vraiment un saut technologique, est une filière transitoire, mais elle permettra de faire la jonction avec la surgénération à uranium appauvri (238U) puis à thorium (232Th), notamment la centrale à sels fondus, testée avec succès dans les années 70 à Oak Ridge, qui présente une sûreté de fonctionnement optimale. Ces centrales permettront de produire une électricité pilotable, compétitive (si les Verts ne nous imposent pas des normes aussi délirantes qu’inutiles…), avec peu de déchets, dont aucun à longue durée de vie, et, grâce au processus de surgénération, à l’abondance de réserves d’uranium appauvri sur notre sol et à celle des ressources mondiales en thorium, ces filières seront utilisables pendant plusieurs millénaires. Rien à voir avec les EnR inutiles et ringardes…

Que nous réserve l’avenir ?

La Sainte Eglise de l’Ecologisme, dont la dogmatique intègre les thèses non prouvées du GIEC/IPCC, donc la haine du méchant CO2 émis par les méchants humains qui font de gros bobos à Gaïa, et qui est hostile à toute forme de nucléaire, va sûrement tout faire pour torpiller le développement de ces filières innovantes… A moins que l’effet Trump, suivi par la Russie et la Chine, puis, par effet domino, par la plupart des autres pays, (je me demande toutefois ce que feront les pays de l’UE, inféodés aux thèses GIECquiennes), ne mette à bas ce scandale planétaire du dogme du réchauffement climatique anthropique et des politiques énergétiques absurdes et mortifères qui en découlent. Wait and see…

Addendum 1

La Chine continue à mettre en service une centrale à charbon par semaine. Elle a installé un peu d’éolien et de solaire pour se donner une image verte, mais elle connaît les défauts de ces EnR : intermittence, prix du kWh, mauvaise qualité de l’électricité, massacre d’avifaune, impacts sanitaires sur les riverains, nécessité d’avoir en soutien permanent des centrales thermiques pour équilibrer le réseau de transport….C’est grâce au thermique qu’elle sort progressivement sa population de la pauvreté et de la misère, et, grâce à la fée électricité et au gaz, il n’y a quasiment plus de morts dues aux fumées des foyers domestiques. L’Inde fait de même.

En fait tous les pays en développement ont besoin de centrales thermiques à charbon ou à gaz pour sortir progressivement leur population de la pauvreté, de la misère et pour éradiquer les maladies létales provenant des fumées des foyers domestiques, qui tuent de par le monde 4,3 millions de personnes par an, et ils n’y renonceront pas, comme le montrent leurs « engagements » pour 2030. Notons que les centrales à charbon ultra-supercritiques ne rejettent quasiment pas de microparticules, ni d’oxydes de soufre et d’azote. Elles ne dégagent que du CO2, qui n’est pas un polluant, mais gaz de la vie, nécessaire à la photosynthèse. Comme le soulignait l’AIE, les émissions de CO2 vont continuer à augmenter régulièrement, et ce, pour le plus grand bien de l’humanité. Les vaillants négociateurs de la COP21 se sont donc trouvés face à un dilemme : pas question d’avouer que les émissions de gaz satanique allaient continuer à augmenter notablement. Il fallait transformer un échec cuisant en victoire retentissante, et la parade trouvée est surréaliste, déconnectée du réel : ils ont intimé l’ordre à Dame Nature de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère préindustrielle (soit + 1,3 °C par rapport au présent), alors que, si l’on suppose que les thèses du GIEC/IPCC sont exactes, cela est impossible. Heureusement que les thèses du GIEC/IPCC sont fausses ….

Addendum 2

1) L’alarmisme climatique repose sur une idéologie néfaste qui s’appuie sur de la pseudo-science : celle du résumé pour les décideurs, document mis au point avec les représentants des gouvernements, diplomates et fonctionnaires, donc sans aucune valeur scientifique. Il a pour origine le dogme du réchauffement climatique, en oubliant que, selon le rapport AR5, page 471, figure 6.1, nos émissions de CO2 ne valent que de 4% du total des émissions. Cela veut dire que l’essentiel de l’augmentation régulière du taux de CO2 atmosphérique est d’origine naturelle et que nos émissions sont marginales. Même si le CO2 avait un effet mesurable sur la température, dépenser des milliers de milliards d’euros pour réduire drastiquement nos émissions serait totalement inutile. Or, c’est ce qui est fait actuellement, au détriment des financements des problèmes du monde réel. C’est un épouvantable gâchis d’argent public, dont bénéficie une petite minorité de sociétés, d’ONG et de personnes physiques, aux frais des contribuables.

2) Le temps de séjour du CO2 dans l’air, quelle que soit sa source, est de l’ordre de 5 ans. Par ailleurs, le CO2 anthropique n’a aucun marqueur spécifique qui le différencierait des autres molécules de CO2, et donc son temps de séjour dans l’air est de 5 ans environ, et non de 100 ans comme on voudrait nous le faire croire. Au début des années 2000 la sensibilité climatique (augmentation de température globale pour un doublement du taux de CO2) était de +3°C environ. Depuis, il y a régulièrement de nouvelles publications qui concluent à une diminution de cette sensibilité climatique, les dernières valeurs étant de +0,6°C. Il semble que la sensibilité climatique tende vers zéro, ce qui serait cohérent avec ce qui s’est passé au cours des 500 derniers millions d’années : la moyenne du taux de CO2 dans l’atmosphère y a été de 2000 ppm, et aucun réchauffement cataclysmique et irréversible ne s’est produit, ce qui confirme que la sensibilité climatique est nulle.

Addendum 3

Un dernier point mérite d’être exposé.

Les pays en développement ont besoin de centrales thermiques à charbon ou à gaz pour sortir progressivement leur population de la pauvreté, de la misère et pour éradiquer les maladies létales provenant des fumées des foyers domestiques, qui tuent de par le monde 4,3 millions de personnes par an, et ils n’y renonceront pas, comme le montrent leurs « engagements » pour 2030, qui ne les engagent en rien car ils vont continuer à construire des centrales thermiques, alors que l’UE se tire une balle dans le pied avec ses absurdes politiques climat-énergie.

Pour limiter le réchauffement prophétisé par les modèles numériques, dont nous avons vu le très faible niveau de crédibilité, le GIEC a publié le rapport SRREN, qui se décline en 4 documents. Le rapport technique SRREN proprement dit, de plus de 1500 pages, incompréhensible pour les non-spécialistes, le résumé technique (178 pages), qui ne l’est guère plus, le résumé à l’attention des décideurs (25 pages), et enfin le communiqué de presse (6 pages) publié le 9 mai 2011. Le rapport a envisagé 164 scénarios d’émissions de CO2, repris dans les deux résumés. Mais dans le communiqué de presse on trouve cette phrase, reprise par les médias du monde entier : « il serait possible que près de 80% de l’approvisionnement énergétique mondial soit assuré par des énergies renouvelables en 2050 ». Cette phrase a été reprise partout et a durablement marqué les esprits des politiciens et des citoyens. Le rapport illisible avait donc pour seul but de fournir un alibi, une image de sérieux et d’objectivité au communiqué de presse, sachant que, in fine, un seul scénario sur 164 a été présenté, le seul qui intéressait le GIEC/IPCC… Bref, le communiqué de presse du rapport SRREN, seul lu urbi et orbi, utopique et mensonger, avait pour seul but de fournir au monde une information très favorable aux EnR intermittentes. C’est une technique de désinformation classique dans l’espace-temps onusien, comme on l’a déjà vu avec le GIEC/IPCC. L’AIE, peu soumise à la folie idéologique GIECquienne, au courant des projets engagés ou prévus, sait que l’utilisation des combustibles fossiles va continuer à augmenter rapidement dans les prochaines décennies.

Le GIEC est dans le rêve idéologique irrationnel, l’AIE dans le Réel. Mais ce qui est grave, c’est que, en s’appuyant sur les mensonges du communiqué de presse SRREN, la doxa réchauffiste, très puissante dans les pays occidentaux, veut interdire aux pays pauvres de se développer en leur imposant des EnR intermittentes. Or, ayant bien compris que les EnR intermittentes et onéreuses ne peuvent satisfaire à leurs objectifs rationnels de développement économique et social, les pays pauvres et/ou en développement, passant outre la pression idéologique, produisent ou vont produire une énergie compétitive et pilotable avec des centrales à combustibles fossiles (centrales gaz, et/ou centrales à charbon supercritiques, quasiment propres), ce qui provoquera une réduction de la misère et l’élévation du niveau de vie de leurs habitants. Notons que, pour forcer la main de ces pays, les occidentaux refusent de financer les projets de centrales thermiques, ce qui montre à quel niveau de bêtise criminelle peut mener l’idéologie réchauffiste (mais la Chine, futée, a créé une structure de financement pour ces projets, et ils se feront).

Jean-Pierre Bardinet

Ingénieur ENSEM Nancy (École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique).

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Crédit photo : DR
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