Davantage d’éoliennes sur le littoral français ? Voilà le souhait des six présidents des régions littorales françaises.
Éolien offshore : davantage d’ambitions
Quel avenir pour l’éolien offshore sur les côtes de l’Hexagone ? Une réunion s’est tenue le 10 mai dernier à Paris et a rassemblé divers acteurs. Ainsi, des représentants du Syndicat des énergies renouvelables (SER) et de France énergie éolienne se sont entretenus avec les présidents de six régions littorales afin de faire le point sur les propositions à soumettre au gouvernement concernant le développement de cet éolien offshore.
Parmi les présidents de régions engagées dans les énergies marines renouvelables, étaient donc présents le breton Loïg Chesnais-Girard mais aussi Carole Delga, Christelle Morançais, Hervé Morin, Renaud Muselier et Alain Rousset. De cette rencontre, il en est principalement ressorti la volonté commune de rendre la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie ) plus ambitieuse que celle en vigueur à l’heure actuelle concernant l’éolien offshore. Ces mêmes régions littorales avaient jugé le dernier PPE de janvier 2019 comme trop modeste. Un constat auxquels s’étaient joints (sans surprise) les industriels du secteurs.
Quelles propositions pour l’éolien offshore ?
Dans l’optique de voir plus grand, ces industriels et les collectivités sus-mentionnées ont donc mis en place des contre-propositions plus ambitieuses. Pour les six présidents de régions, « sur le volet éolien offshore, le projet de décret est à ce jour très insuffisant au regard des attentes de nos territoires et de leurs habitants, en termes de transition énergétique. » Des élus qui attendent « aujourd’hui de l’État des volumes programmés à la hausse et davantage de régularité dans les appels d’offres. »
Qu’il s’agisse de l’éolien flottant comme du posé, l’ensemble des acteurs de la réunion du 10 mai réclame, dans un communiqué de presse commun, un séquençage d’au moins 1 000 MW attribués par an. De quoi répondre aux rythmes escomptés par les industriels comme aux objectifs fixés par les collectivités. Se pose aussi la question de l’équilibre entre les appels d’offres pour l’éolien posé et le flottant. L’objectif étant une meilleure synergie de la PPE autour de ces deux types d’implantation. Toujours dans un souci d’harmonie, industriels et élus ont fait part de leur volonté de ne pas mettre en concurrence les différentes façades maritimes françaises au niveau de la planification.
La question du coût de l’énergie
Toutefois, l’éolien offshore n’a pas que des adeptes. Et pour cause ! La question du coût de l’énergie produite est notamment l’une des interrogations centrales. Pour agir sur ce point, les présidents des régions littorales considèrent que seuls des plans éoliens plus importants permettront de réduire ces coûts.
Pour France Énergie Éolienne et le Syndicat des Énergies Renouvelables, « l’éolien en mer posé est aujourd’hui l’une des filières énergétiques les plus compétitives en Europe, et la France n’y fera pas exception […]. De la même manière, l’éolien en mer flottant est une filière d’avenir et a vocation à converger vers des prix compétitifs, sur l’horizon de temps de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, en cours de révision, c’est-à-dire d’ici 2028 ».
À l’issue de la réunion, les présidents des six région littorales ont manifesté leur volonté d’être reçus par le Premier ministre Édouard Philippe. Ce qui ne devrait pas pour autant mettre fin aux controverses locales suscitées par les projets de parcs éoliens. Un sujet sur lequel une vaste consultation citoyenne dans les zones concernées serait un moyen efficace pour savoir ce que veulent, enfin, les territoires et leurs habitants au nom desquels s’expriment les élus…
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Une réponse à “Éolien offshore. Loïg Chesnais-Girard en veut davantage pour la Bretagne”
[…] Ils se sont mis d’accord pour interpeler le gouvernement pour la timidité de la nouvelle PPE sur cette technologie, pourtant prometteuse : « l’éolien en mer posé est aujourd’hui l’une des filières énergétiques les plus compétitives en Europe, et la France n’y fera pas exception ” a plaidé le SER. […]