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Festival Very Bad Mother. La brasserie Tri Martolod, Ouest-France et Le Télégramme pris en flagrant délit de soutien au féminisme LGBT et à l’antifascisme radical…

Avant de déguster ou d’acheter une bière produite par la brasserie Tri Martolod à Concarneau, il est important de savoir à qui l’on donne de l’argent. Idem lorsque l’on cherche un quotidien de qualité pour s’informer.

« La norme de la famille nucléaire, “un papa une maman” est toute moisie »

Eu égard du festival « Very Bad Mother » organisé prochainement en son sein (11-12 avril), les masques tombent définitivement sur le militantisme, à l’extrême de la gauche, de cette brasserie, dont An Alarc’h, associée, s’était déjà illustrée par un refus de vente il y a quelques années à des militants identitaires.

Présenté très favorablement par Metig JAKEZ-VARGAS, une militante LGBT journaliste à Ouest-France, le festival Very Bad Mother serait « un festival féministe qui détricote et réinvente la parentalité ». Pour Lannig Stervinou, du Télégramme, le titre sera « Very Bad Mother », une réponse politique à la Manif pour tous ».

Pour les organisateurs, il s’agit pourtant d’autre chose si l’on en juge à la présentation qui en est faite sur l’évènement facebook dédié :  « Parce-que la norme de la famille nucléaire, “un papa une maman” est toute moisie, on va tenter de réinventer ensemble les parentalités. Une fiesta féministo-punk à base de discussions, d’ateliers, de conférences, de happenings, de conférences et de concerts en tous genres.  Pour l’amour du révolutionnaire, du politique et du rock’n’roll. 2 jours en Bretagne, à Concarneau, Sud Finistère. ». Ou encore : « Les connards de la manif pour tous sont dans les starting block pour octobre. On va leur répondre avec joie! BOUM en 2020 on fait sauter la famille nucléaire et la bienpensance.- »

Photo d’illustration du collectif ? Une photo de cinéma détournée avec une célèbre actrice fumant une cigarette derrière sa petite fille tenant un verre de vin . Provocateur sans aucun doute, révélateur, un peu, aussi…

Au programme de cette sauterie organisée sur deux journées, « Éducation collective, handiparentalité, transparentalité, homoparentalité, mères solos (célibataires), contraception masculine, parentalité sourde ». Des ateliers ou des dialogues sur le sacrifice des mères que constituerait la parentalité, sur la stérilisation volontaire, sur les « maternités révolutionnaires ». Nous vous laissons découvrir le programme, sorte d’appel à la constitution de Lebensborn féministes, LGBT et antifascistes (ou au choix, sorte de réel bad trip après une surconsommation d’acides..ou de bonnes bières brassées chez Tri Martolod – rendons à César ce qui appartient à César…)

Un tel festival militant aurait pu n’être relégué qu’à quelques fanzines et quelques pages facebook ultra minoritaires, où règne l’entre-soi. Ses organisateurs ont réussi à le médiatiser, grâce à la complicité de la presse mainstream, mais aussi grâce à des invités un peu particulier, et qui donnent pour certains la couleur (rouge) de l’évènement : Geneviève Bernanos, mère d’Antonin Bernanos, figure des « antifas » parisiens actuellement sous contrôle judiciaire après une agression, condamné il y a quelques années pour l’incendie de la voiture d’un policier en marge d’une manifestation. Une maman militante, très militante, devenue porte parole des « mères solidaires contre le fascisme » (traduction : des mères de militants antifas condamnés ou impliqués dans des rixes avec d’autres militants catégorisés à droite ou à l’extrême droite).

Ou encore Awa Gueye, du collectif Justice et Vérité pour Babacar, du nom de cet individu, décédé dans la nuit du 2 au 3 décembre 2015, touché par plusieurs balles dans le corps lors d’une intervention de la police, arrivée après qu’un de ses amis ait appelé les pompiers . « Ce dernier, selon le Parquet, était “particulièrement agressif” et “les menaçait avec un couteau”. L’un des policiers avait du faire usage de son arme à deux reprises » expliquait le Parquet à l’époque, version contestée par le collectif qui s’est monté ensuite, soutenu par l’extrême gauche notamment. Le dossier a été classé sans suite par la Justice. Mais aussi une représentante de Femmes en lutte 93 et Mamans de Mantes-La-Jolie, deux collectifs d’extrême gauche là encore.

L’ancienne actrice Porno, par ailleurs elle aussi militante engagée à l’extrême gauche, Ovidie, sera également de la partie.

Un traitement médiatique qui interroge

Mais c’est du côté du traitement médiatique qui en est fait que cela devient intéressant. Voici ce qu’on peut lire dans Le Télégramme : « Un papa, une maman c’est un modèle d’hier, demain va être bien plus complexe et enthousiasmant. Il y a de grosses injonctions sociales à faire des enfants. Pour ceux qui choisissent d’en avoir, il y a encore d’autres injonctions sociales sur la manière de les élever. Notre festival invite à se décomplexer. Le but c’est de se faire du bien, surtout », rappelle Lou, qui insiste sur la mixité de l’événement. « Les mecs, les nanas, les personnes non binaires, les trans, les queers sont les bienvenus ». Les organisatrices veulent montrer que sortir du couple hétéro comme seul modèle familial fait partie de l’avenir. « La famille, un papa une maman, ne nous convient pas. C’est une espèce de rouleau compresseur et tous ceux qui sortent de cette norme-là ne le vivent pas bien. Nous allons donc essayer de réinventer des outils pour une éducation plus collective, pour que le fait d’avoir des enfants ne rime pas avec une sortie des circuits militants, festifs, intellectuels », explique-t-elle.

Pour Ouest-France, cela s’appelle pudiquement « détricoter la parentalité ».  « Réfléchir et construire ensemble de nouvelles parentalités, en dehors du cadre « d’un papa une maman », voilà l’idée du festival féministe Very Bad Mother » annonce la journaliste, qui pourrait de la même façon annoncer la tenue d’un festival pour « détricoter la rondeur de la terre », ou pour « fêter collectivement la couleur bleue qui est en fait du rouge ».

« Ce qui est choquant, ce n’est pas le festival, après tout, laissons les dingues parler entre eux. Ce qui est choquant, ce sont les relais, médiatiques, par une presse qui est lue par un grand public qui fait confiance aux journalistes qui écrivent dedans » nous glisse Etienne, abonné de longue date aux deux principaux quotidiens régionaux. « La question des subventions se pose aussi. Car la brasserie qui organise, on la retrouve dans plusieurs festivals de musique qui sont subventionnés par les collectivités, donc par le contribuable. Il y a une question d’éthique qui est clairement posée ».

Il y a quelques mois par exemple, Gilles Pennelle, patron du RN à la Région, s’étonnait de la subvention attribuée par la région aux éditions Goater, à Rennes, qui seront représentées lors de ce festival. Un livre édité par la petite maison d’édition et intitulé B.A.B.A du sexe entre meufs et personnes queer sera en effet présenté à cette occasion. Voici comment est présenté le livre :

Dans ce livre, vous trouverez :

• à quoi peut ressembler l’anatomie sexuelle des femmes ;

• des manières simples pour communiquer dans le feu de l’action ;

• comment construire une « carte routière » des plaisirs de votre partenaire ;

• les techniques indispensables pour faire un cunnilingus, utiliser un gode-ceinture, se servir de ses mains, et plus encore !

• quelles positions prendre pour éviter de se fatiguer et générer la puissance nécessaire pour faire exploser de plaisir votre partenaire.

Quelle que soit votre expérience avant d’ouvrir ce livre, vous en sortirez plus confiant·e et outillé·e.

Alors attachez votre ceinture et préparez-vous au voyage !

Quoi qu’il en soit, le traitement médiatique interroge de la part de la presse mainstream. « Avez vous déjà vu le même relais complaisant lors de l’université d’été de La Manif pour Tous qui rassemble pourtant un courant bien plus large de la population française ? Négatif. On retrouve par ailleurs parmi les organisateurs et les intervenants des gens qui, dès qu’ils le peuvent, n’hésitent pas à appeler aux interdictions, aux censures, aux contre-manifestations…ils sont loin, très loin d’être les partisans des libertés qu’ils prétendent promouvoir par ailleurs » poursuit Etienne.

Et ce dernier de conclure en s’interrogeant : « Ne doit-on pas faire comme les Sleeping Giants ? Alerter les entreprises et les collectivités qui travaillent avec ceux qui décident de faire ouvertement de la politique ? Faire pression. Parce que finalement, c’est le consommateur qui se retrouve pris en otage d’un côté en consommant chez des gens qui veulent manifestement ouvertement en finir avec notre mode de vie, consommateur qui prend double peine en étant matraqué de l’autre via la désinformation des seuls journaux subventionnés donc nettement plus diffusés que la presse alternative ».

Les consommateurs ont toutefois une solution pour s’éviter tout cela. Ne pas consommer ce qu’ils ne veulent plus consommer, rien ne les y oblige, il y a d’autres excellents brasseurs en Bretagne et ailleurs. Arrêter de se laisser agresser quotidiennement par ceux qui voudraient détruire totalement leur mode de vie. Ne pas non plus tomber dans le piège tendu qui consisterait à vouloir devenir aussi censeur que ceux d’en face. Et enfin soutenir la presse alternative et toutes les initiatives allant dans le sens du projet de société qu’ils veulent défendre. Tout simplement.

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine 

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