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Santé. Un nouveau test sanguin permettrait de détecter plusieurs types de cancers

Une étude prouve l’efficacité d’un nouveau test sanguin qui a détecté plus de 50 types de cancers ainsi que leur localisation dans le corps avec un haut degré de précision. Une source d’espoir dans la lutte contre la maladie.

Plus de 50 types de cancers détectés

Si le coronavirus occupe l’actualité médicale ces dernières semaines, les chercheurs poursuivent leurs travaux sur d’autres maladies en parallèle. Ainsi, une nouvelle étude publiée dans la revue Annals of Oncology rapporte qu’un test sanguin a permis de détecter avec succès plus de 50 types de cancer, de même que leur localisation avec un haut degré de précision, et souvent avant l’apparition des symptômes.

C’est une équipe internationale de chercheurs dirigée par le Dana-Farber Cancer Institute de la faculté de médecine de Harvard et incluant des membres du Francis Crick Institute et de l’University College London qui a fait cette découverte importante. Un tel test pourrait alors permettre de détecter précocement les cancers et rendre plus efficaces les traitements. Celui-ci constituerait même pour certains cancers une réelle première en matière de dépistage.

Un test juste à 99,3 %

Contrairement à des études précédentes basées sur le séquençage de l’ADN, ce nouveau procédé est basé sur l’agencement des unités chimiques de l’ADN. De l’avis du docteur Geoffrey Oxnard, co-auteur de l’étude, « les résultats de cette étude suggèrent que de tels tests pourraient constituer un moyen réalisable de dépistage d’une grande variété de cancers ».

Quant à la fiabilité de ce nouveau test, il s’avère que les résultats obtenus seraient exacts à 99,3 %. Les scientifiques ont ainsi analysé les échantillons de sang de 1 264 patients, dont 654 avaient un cancer. Les prélèvements ont permis d’identifier le cancer du sein, le cancer colorectal, le cancer de l’œsophage, le cancer gastrique, le cancer des ovaires, le cancer du poumon, la leucémie lymphoïde ou encore le cancer du pancréas. Et la liste est non exhaustive. Sur l’ensemble, seulement 0,7 % des résultats ont indiqué à tort la présence d’un cancer.

Même satisfaction des chercheurs concernant la précision de la localisation de la maladie : chez les patients où un cancer était déjà détecté, la méthode a réussi à confirmer précisément la zone où se situait le cancer dans plus de 90 % des cas. Ce test est donc le premier de la sorte capable d’identifier autant de types de cancer. Le test a été développé en utilisant l’intelligence artificielle. Les chercheurs ont ensuite introduit dans un algorithme d’apprentissage automatique des données sur les schémas de méthylation provenant des échantillons de sang des patients atteints de cancers.

Des millions de vies à sauver ?

Dans l’ensemble, sur plus de 50 types de cancer, 18 % des personnes atteintes d’un cancer de stade 1 ont été correctement diagnostiquées. Pour les stades deux, trois et quatre, le taux de réussite est passé respectivement à 43 %, 81 % et 93 %. Toutefois, ce taux variait selon le type de cancer, avec des résultats souvent encourageants pour des tumeurs généralement difficiles à détecter. Par exemple, le taux de réussite a été de 63 % pour les patients atteints d’un cancer du pancréas de stade 1, et de 100 % pour les patients de stade 4.

Pour le docteur Geoffrey Oxnard, « le test peut constituer une partie importante des essais cliniques pour la détection précoce du cancer ». L’objectif étant que ce nouveau procédé puisse, à terme, aider à diagnostiquer plus rapidement les tumeurs, en particulier les cancers difficiles à détecter et ceux pour lesquels aucun dépistage n’est disponible. Quant à son utilisation à grande échelle, Geoffrey Oxnard poursuit : « Ce test sanguin semble avoir toutes les caractéristiques nécessaires pour être utilisé à l’échelle d’une population, comme un test de dépistage de plusieurs cancers ».

Quand un test similaire sera-t-il prêt à être utilisé ? L’heure est pour l’instant aux essais cliniques pour mieux analyser les résultats. Toujours est-il que la détection des cancers à leurs premiers stades, lorsqu’ils sont moins agressifs et plus faciles à traiter, permettrait de potentiellement sauver des millions de vies chaque année tout en réduisant considérablement la morbidité induite par les traitements agressifs.

AK

Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/whitesession)
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