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Covid 19. Le point au 12 septembre : la mortalité reste très faible et recule un peu partout

Avant propos

Trois questions seront abordées ci après :

1- Où en est l’épidémie en France, peut on parler d’une deuxième vague? La France ayant découvert très tardivement l’intérêt des tests s’est mise à tester massivement. Elle a découvert tout naturellement un nombre de cas positifs proportionnel au nombre de tests. Une écrasante majorité d’entre eux sont des «porteurs sains», ou de faux positifs, mais classés dans les cas «actifs». Voir cette interview capitale et très claire sur LCI du professeur Toussaint.

La France a donc pris très vite (en 15 jours) la première place des 48 États européens pour les « cas actifs », laissant loin derrière tous les autres, y compris une Russie de 148 millions d’habitants, dont le pays améliore sa situation de jour en jour: (Continent européen/ 1ère France: 240 000 cas actifs en hausse rapide, 2ème Russie: 165 000 en baisse progressive).

Mais « notre » virus est devenu intelligent et gentil : il est devenu intelligent car il a compris où était les frontières françaises et n’explose vraiment qu’à l’intérieur de ces frontières. En dépit d’une large ouverture de celles ci aux autres pays européens, aucun des pays voisins n’affiche un tel taux de nouveaux cas et de cas actifs : c’est ce que l’on pourrait appeler « l’exception française ».

France : 240 000 cas actifs, Belgique  : 62 000, Italie  : 36 000, Allemagne : 16 000, Suisse : 6 100, Luxembourg : 567. Notons que les pays voisins ne pratiquent pas les tests à outrance et n’imposent pas tous de mesures aussi contraignantes que celles imposées à ses ressortissants par une gouvernance française, paniquée. Notons aussi que la sur(?)réaction française pénalise non seulement les individus mais aussi les entreprises et l’économie qui continuent, lentement mais sûrement, de sombrer, si l’on en croit le FMI qui prévoit un -12,5% de récession en 2020.

Notons enfin que ce naufrage de l’économie ne sera pas sans conséquences pour l’avenir de notre pays, lire à cet égard l’excellente et minutieuse étude d’Olivier Berruyer sur le site « Les Crises ».

Mais le virus a muté pour devenir gentil car il ne tue plus grand monde si l’on en croit la courbe des décès hebdomadaires publiée ci après. Il va falloir vous armer d’un microscope pour tenter d’identifier une seconde vague sur ce tableau. Nota bene : 11 750 personnes en moyenne décèdent chaque semaine en France, toutes causes confondues, une centaine décède avec la Covid.

Nombre de décès hebdomadaires liés au COVID en France, incluant les décès en hospitalisation et décès en EHPA et autres EMS. Source : BEH de Santé Publique France.

On peut ajouter à ce tableau les décès des semaines 35 et 36 et 37 qui ne figurent pas encore sur le BEH de santé publique France (109, 128, 169).

2 Chacun appréciera le bien-fondé et l’adéquation des mesures gouvernementales en n’oubliant pas que ces mesures impactent directement et sévèrement la vie de millions d’individus, pénalisent notre économie, font exploser les licenciements et le chômage, augmentent la mortalité collatérale (stress, suicide).

Cette vidéo (1 mn) de LCI de David Pujadas du 27 août nous montre comment notre gouvernance fait passer la France du vert au rouge en changeant les indicateurs.

L’exécutif voudrait gouverner par décret en suscitant la peur qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

A cet égard, cette très courte tribune, publiée dans le quotidien le Parisien et co-signée par 35 professeurs de médecine ou chercheurs, mérite d’être connue de tous.

2- Où en est le professeur Raoult et que nous dit-il ?

Sur les 226 000 médecins français, moins de 500 d’entre eux de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf) ont jugé bon de porter plainte devant le conseil de l’ordre contre un homme de bien (Raoult) qui a traité ses patients Covid, autant qu’il a pu, avec les moyens dont il disposait. Ces médecins « accusateurs » qui, eux, n’ont pas fait grand-chose mais tiennent, hélas, le haut du pavé, espèrent conserver leurs avantages et les financements de Big Pharma. Le conseil de l’ordre a déjà montré, en cours de crise, qu’il était lui même gangrené et sous la coupe des laboratoires pharmaceutiques. Il est loin d’être neutre dans cette affaire…
Si l’énorme majorité des médecins sont des gens biens, moins de 0,4% d’entre eux semblent donc avoir oublié leur serment d’Hippocrate et l’avoir remplacé par un serment d’hypocrite…

Une pétition de soutien au professeur Raoult contre ses accusateurs a été mise en ligne par le docteur Simon Berrebi. Elle a déjà recueilli 111 000 signatures et plus de 41 000 commentaires . Ces derniers sont édifiants. Ceux qui estiment cette pétition de soutien justifiée peuvent y ajouter les leurs.

Ceux qui souhaitent découvrir l’homme (Raoult), son action et ses soutiens dans cette crise épidémique en remontant le temps visiteront avec beaucoup d’intérêt son compte Twitter où ils découvriront les 169 tweets émis sur l’épidémie ouvrant accès à de nombreuses données et vidéos ainsi qu’aux 95 études internationales préconisant l’usage de la chloroquine, études superbement ignorées par ses détracteurs qui leurs préfèrent toujours les études frauduleuses publiées puis rétractées par le Lancet

La dernière vidéo du professeur Raoult sur You tube ayant pour titre: « Qui meurt de la Covid-19 » a été censurée et donc retirée de You tube au prétexte « qu’elle aurait violé les conditions d’utilisation de You tube ». Ayant visionné cette vidéo avant son retrait, je peux garantir au lecteur qu’elle n’avait, pour seul défaut, que d’être claire et convaincante car compréhensible par le plus grand nombre. Cela montre de manière évidente qu’il existe une collusion entre ceux qui contrôlent Facebook et You tube et ceux qui entretiennent la cabale anti-Raoult.

Cette vidéo a été remise en ligne par un autre site et semble avoir échappé à la censure. Jusqu’à quand ?

C’est donc bien le site de l’IHU de Marseille qui est visé. Il faut empêcher Raoult de communiquer.

3  Enfin, pour terminer par un sourire, voici ce que l’on sait aujourd’hui du virus, grâce aux décisions gouvernementales, fidèlement approuvées et relayées par nos médias.

Il est taquin ce virus !

D’abord, il est très snob et ne fréquente que des « clusters ». Il s’attaque aux jeunes dans leurs fêtes mais pas aux 5 000 spectateurs d’un match de foot. Il s’attaque aux baigneurs sur les plages, mais pas aux sans abris. Sur certaines plages, il est dangereux de 21h à 7h du matin mais pas dans la journée. Il s’attaque aux petits commerces mais pas aux grandes surfaces.Il peut tuer votre grand-mère de 70 ans si elle vient vous voir, mais pas si elle garde vos enfants.Il amène des scientifiques sur les plateaux télé pour dire tout et son contraire. En certains lieux, il n’est contagieux que le week-end, quand les gens se détendent, mais pas dans la semaine. Il n’était pas assez dangereux au début et le masque était inutile, puis il est devenu très dangereux rendant le masque obligatoire. Il permet de s’asseoir côte à côte dans un train, mais pas au théâtre.Il autorise des rassemblements jusqu’à 5 000 spectateurs pour des concerts mais interdit de se réunir à plus de 10 sur la voie publique, en plein air.Il n’est pas contagieux lorsqu’on est assis à la table d’un restaurant mais le devient quand on se lève pour aller au toilette. Il est très malin car il réagit différemment en fonction des lieux, des individus et des intérêts…

DD

Le point sur la situation du Samedi 12 Sept 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

214 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 28 648 008 cas déclarés (+ 1 864 779 en 1 semaine).

919 099 décès (+ 35 320 + 5 360 régularisations en 1 sem) ; 20 573 074 guérisons (+ 1 669 574 en 1 semaine).

7 155 835 patients en cours de traitement (+ 147 666 en 1 sem.), dont 60 904 en état critique (- 330 en 1 semaine.)

L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau:

A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie et en Afrique, à quel point elle recule aussi en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, et se détériore très progressivement en Asie de l’Ouest (Inde et pays voisins). L’Inde devient le pays qui enregistre le plus de pertes au monde. Elle devrait être le nouvel épicentre d’une épidémie (en déclin) dès Octobre prochain.

  • 34 pays ont déclaré plus de 2 200 décès depuis le début de l’épidémie: dans l’ordre des pertes : USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, France, Pérou, Espagne, Iran, Colombie, Russie, Afrique du Sud, Chili, Équateur, Argentine, Belgique, Allemagne, Canada, Indonésie, Irak, Bolivie, Turquie, Pakistan, Pays Bas, Suède, Égypte, Bangladesh, Chine, Arabie Saoudite, Roumanie, Philippines, Ukraine, Guatemala.
  • Sur les 919 099 décès de l’épidémie enregistrés dans le monde, 867 254 l’ont été dans ces 34 pays (94,4%).
  • A l’échelle de la planète, la pandémie commence à faiblir. Les nombres de décès (35 320 en une semaine) et des cas critiques (60 904) sont en baisse, ce dernier indicateur pour la 6 ème semaine consécutive). Avec 1,86 million de nouveaux cas/semaine déclarés, le rythme de contamination reste stable et à un niveau élevé dans le monde.
  • La circulation du virus est repartie à la hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal: (près de 503 000 nouveaux cas en deux semaines), plus de 1,8 million de patients en cours de traitement (si l’on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: UK, Espagne, Suède et Pays Bas); 6 407 cas critiques (+ 470 en 1 sem) pour 2 502 décès (– 133 en 1 sem). Le virus continue de se répandre lentement en Asie de l’Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran) et en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Les caps des 32 millions de cas et du million de décès seront franchis fin Septembre .

Au cours de la semaine écoulée, l’Inde a déclaré plus de décès que les USA et que le Brésil. L’Amérique latine reste pourtant toujours l’épicentre de l’épidémie et enregistre près de 2,5 fois les pertes de l’Amérique septentrionale (USA+Canada). Deux régularisations sont venues ajouter 3790 décès à la Colombie et 1570 à la Bolivie. Sur les 35 194 décès de la semaine écoulée, 14 024 sont latino-américains 5 262 sont US ou Canadiens et 2 502 sont européens. La situation se détériore toujours plus en Asie de l’Ouest. Les pays de la région compte désormais plus de 36% des nouveaux cas de la planète (110 000 nouveaux cas/jour).

Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier restent ceux de l’Inde, des USA, du Brésil et du Mexique. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 63,6% des nouveaux cas, 66% des nouveaux décès et 56,7% des cas critiques de la planète.

L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 21% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 79% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe et de l’Amérique Septentrionale baissent, peu à peu. Les parts de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie (de l’Ouest) s’accroissent.

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie 2020, il convient de rappeler qu’il y a déjà eu, depuis le début de l’année 2020, en 8 mois et demi, 98 millions de naissances, 30 millions d’avortements et 41 millions de décès dans le monde dont :

– 9,5 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires

– 7,5 millions de décès liés à la malnutrition.

– 5,8 millions de décès liés au cancer,

– 3,5 millions de décès liés au tabagisme,

– 2,56 millions d’infections respiratoires basses

– 1,75 million de décès liés à l’alcool,

– 1,2 million de décès du Sida,

– 1,1 million de décès du diabète

– 1,1 million de décès de la tuberculose

– 950 000 décès d’accident de la circulation,

– 918 000 décès «avec» le Covid-19

– 750 000 suicides

– 685 000 décès de malaria.

Ces données sont des estimations tirées des statistiques annuelles de l’OMS et rapportées à la période considérée (8,5 mois). On pourrait y rajouter les décès liés à d’autres maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès directs et indirects liés aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones des Proche et Moyen- Orients ou en Amérique Latine.

Toujours pour relativiser, la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiale du siècle dernier est édifiante :

Enfin, la France enregistre, en moyenne, 11 750 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 169 personnes, la plupart très âgées, sont décédées «avec» le Covid-19. (de l’ordre de 1,4% des décès hebdomadaires…)

S’agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains….. Les exemples du Royaume Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l’Espagne qui a fait de même en Juin dernier, de la Colombie et de la Bolivie qui rajoutent quelques milliers de décès à leur bilan la semaine dernière, sont là pour le prouver. Certains pays en développement n’ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D’autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d’autres surestiment fortement ce nombre en attribuant à la seule Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont «le grand âge»). Plusieurs de ces pathologies, autres que la Covid ont souvent été la cause première du décès.

Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés :

1 – L’Amérique septentrionale :

Les USA ont encore déclaré hier, à eux seuls, 15,3% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré près de 21,5% de la totalité des pertes de l’épidémie (Chine 0,5%) Le nombre des décès hebdomadaires s’inscrit en baisse à 5 240 (-15%). Le nombre de patients en cours de traitement excède les 2,5 millions et continue d’augmenter (+ 20 000 en 2 semaine ). Celui des cas critiques à près de 14 347 est en baisse de 2 000. La létalité de l’épidémie recule enfin aux USA.

Le Canada, lui, semble presque sorti d’affaire avec 22 décès pour toute la semaine écoulée. Son taux de mortalité depuis le début de l’épidémie est 2,5 fois moindre que celui des USA et sa situation ne cesse de s’améliorer. Le nombre de cas critique déclaré n’est plus que de 53 (stable).

2 – L’Amérique latine :

Avec plus de 306 000 décès déclarées l’Amérique latine est, de loin, la partie du monde la plus affectée par l’épidémie pour le nombre total de victimes et la deuxième pour le taux de mortalité par million d’habitants.

La situation du Brésil commence à s’améliorer. Les nombres des nouveaux cas est en baisse (3 ème au monde derrière l’Inde et les USA, avec seulement 14,6% des nouveaux cas de la planète) et le nombre des cas critiques (3 ème derrière les USA et l’Inde à 8 318) reste élevé. Le nombre des décès quotidiens est passé derrière celui de l’Inde et des USA. Le Brésil a passé le pic épidémique. Des nombres de décès inférieurs à 1 000/jour devraient désormais être la norme dans les jours et semaines qui viennent.

Au Mexique, le nombre de décès a été de 7 055 en deux semaines. Il est stable. Ce pays a passé le pic épidémique. Avec le Brésil, les USA et l’Inde, il devrait encore enregistrer près de 60% des décès de la planète dans les jours qui viennent.

En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans dix états qui déclarent 98 % des décès «latinos» et plus de 1 800 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.

3 – L’Asie :

L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est relativement peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 59 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 157 patients encore sous traitement dont 2 cas sérieux, et 0 nouveau décès, elle reste en bien meilleure situation qu’un continent européen, pourtant deux fois moins peuplé qui déclare encore près de 196 000 nouveaux cas la semaine dernière (en hausse très sensible), plus de 1,8 million de patients sous traitement (en hausse) dont encore 6 407 cas critiques (+ 768 en 2 sem)) et qui enregistre 2 503 décès en 1 semaine (– 133 par rapport à la semaine précédente).

La Chine va toujours mieux que la Belgique, pays avec lequel nous avons ré-ouvert nos frontières sans la moindre inquiétude, et qui compte pourtant 400 fois plus de cas actifs (61 992), 30 fois plus de cas critiques (59) et beaucoup plus de nouveaux décès que la Chine (qui n’en a pas) au cours de la semaine écoulée.

L’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité de 31 décès par million d’habitants. Taïwan, le moins touché, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d’habitants. Le Japon, quant à lui, déclare 1 412 décès pour 126 millions d’h soit 1,1 décès /100 000 h.

C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l’essentiel des pertes en Asie. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques

9 « maximales » de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le taux de mortalité le plus élevé d’Asie à 272 décès/million d’h. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et européens.

Tableau présentant la situation et les pertes des dix pays d’Asie ayant dépassé les 1 650 décès.

4 – L’Afrique : Seule l’Afrique du Sud y est en situation préoccupante avec un nombre de nouveaux cas et de décès en croissance. Avec l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Maroc et l’Éthiopie, elle regroupe près de 80 % des décès africains.

4 – LEurope.

En dépit des déclarations alarmistes des politiques et des médias mainstream de certains pays de l’UE, force est de constater que, si la circulation du virus reste élevée et augmente, le nombre de décès déclarés en une semaine baisse et le nombre de cas sérieux reste inférieur à 6 400 pour tout le continent dont 2300 en Russie, 1136 en Espagne et 635 en France. La létalité du virus a donc considérablement diminué en Europe. On n’est plus dans la même épidémie.

La situation réelle du Royaume Uni en déconfinement « semble » stable. Ainsi, le nombre des cas critiques ne «serait» plus que de 78 (8 fois inférieur à celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires s’établit à 128 décès déclarés en 2 semaines, ce qui est dérisoire. Le bilan total des pertes est et restera, de loin, le plus élevé d’Europe et devrait excéder les 45 000 décès en fin d’épidémie.

La situation de l’Italie est stable : légère augmentation des cas critiques (+ 101 en deux semaines à 175 ), ce qui reste dérisoire. Le nombre des nouveaux cas (+ 20 000 en 2 semaines) reste faible comparé à la France (+ 96 000) et celui des patients sous traitement augmente (+ 13 000 en deux semaines) . Le nombre des décès reste très faible (125 en deux semaines).

La situation de la France peut être qualifiée de stable même si son nombre hebdomadaire de nouveaux cas explose (+ 96 273 en deux semaines). Mais le nombre de nouveaux cas n’est pas déterminant pour caractériser la létalité d’une épidémie. Détecter des dizaines de milliers de porteurs sains, voire de faux positif n’est intéressant que pour cerner le périmètre de l’épidémie, faire peur au bon peuple et éviter ainsi une propagation trop importante. Les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en hausse modérée (+ 171 en une semaine) et le nombre de décès: 169 sur la semaine (+ 41 par rapport à la semaine dernière). Son taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 473 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 118 . Pour le nombre des décès la France est et restera à la troisième place européenne derrière le Royaume Uni et l’Italie et devant l’Espagne.

Pour la « létalité » Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France améliore progressivement son «score» avec un taux de 8,5 % grâce aux campagnes de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains . (NB: létalité Covid mondiale: 3,2%, et européenne: 5,3%).

Il est vrai que, mis à part quelques exceptions locales (Marseille et Garches notamment), dans la phase aiguë de l’épidémie, la France a trop peu testé pendant trop longtemps, pris en charge trop tard de trop nombreux patients et trop compté sur le Doliprane et la «guérison spontanée» pour pouvoir espérer sauver un maximum de vies.

Les résultats des recherches annoncées en début d’épidémie sont toujours attendus alors que celle ci touche à sa fin. Parce qu’elle teste enfin plus qu’avant, la France découvre toujours plus de nouveaux cas (+ 96 273 en 2 semaine,). Cela lui permet d’acquérir une meilleure connaissance de la circulation du virus, d’appliquer des mesures d’isolement ciblées des foyers détectés, et de les traiter au plus tôt.

15,3% des français ont été testés, pour la majorité d’entre eux lors du déconfinement. Les Canadiens ont testé 15,8% de leur population, les Allemands et les Italiens 16%, les Portugais 21,7%, les Américains et les Russes 27,3% , les Danois 50% en appliquant les tests dès le début d’épidémie. Grâce à l’effort bien tardif consenti depuis 1 mois, la France est remontée des profondeurs à la 44 ème place mondiale pour le nombre de tests par million d’habitants. Au rythme frénétique où elle teste, la France devrait encore gagner 5 places avant fin Septembre, pour cet indicateur. Le progrès en matière de test est considérable, mais l’ampleur de l’effort sur une période très courte est peut être contre-productif car anxiogène pour les populations alors que le nombre des décès hebdomadaires reste encore très faible (de 30 à 35 fois inférieur à ce qu’il était lors du pic épidémique). Il n’y a pas encore matière à sonner l’alarme et à paralyser tout ou partie du pays. Il n’y a pas eu de surmortalité en France, par rapport à une année normale, depuis la fin du mois de mai jusqu’à ce jour.

La France est désormais le pays d’Europe qui déclare le plus de cas actifs (+ de 243 000). Ce nombre est en augmentation (+ 93 000 en 2 semaine). Elle a largement dépassé la Russie qui s’achemine désormais sereinement vers la fin de l’épidémie avec 165 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.

La France est à la traîne en matière de guérisons (24,5% des cas confirmés). Elle fait moins bien que le Sénégal qui a guéri 73% de ses patients, que le Maroc qui en a guéri 77,5%, que la Russie qui en a guéri 82,5% (à noter que ces 3 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l’IHU de Marseille). La France a moins guéri que l’Italie qui a guéri 74,6% de ses cas confirmés, que la Suisse 82,4% que l’Autriche 82,5%, que l’Iran 86,1%, que l’Allemagne qui a déjà renvoyé 89,9% de ses patients chez eux, que la Turquie qui en a guéri 89%, ..etc. Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd’hui de 71,7%, alors même qu’une majorité de pays sont entrés bien après nous dans l’épidémie… Le taux européen est de 55,6%: il devrait être bien meilleur à ce stade de l’épidémie. La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas.

Enfin, il est curieux que l’exécutif français, dont la gestion de l’épidémie n’a pas été vraiment exemplaire et qui a confiné sa population 55 jours et ruiné son économie, donne des conseils sur la gestion de son épidémie au président biélorusse, dont le pays ne compte que 730 décès sans avoir confiné (France 30 893). La Biélorussie déclare un des taux de mortalité par million d’habitants les plus bas donc un des meilleurs d’Europe (78), (France: 473). Le cancre donne des leçons à l’un des premiers de la classe… La gouvernance française aurait voulu imposer à la Biélorussie de confiner sa population, mais elle n’a fait aucune remarque à la Suède qui n’a pas confiné et qui a enregistré des pertes beaucoup plus sévères que la Biélorussie. Allez savoir pourquoi…

La situation de l’Espagne se détériore « à la française », mais en bien pire. Elle déclare 111 000 nouveaux cas, 736 décès et 385 cas critiques supplémentaires en deux semaines. Ces deux derniers indicateurs sont préoccupants. L’Espagne est, après la Russie, le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (1 136 soit deux fois plus que la France). Ces cas critiques portent en germe une augmentation inéluctable du nombre des décès dans les semaines à venir.

La situation de l’Allemagne est stable et sa situation est bonne : Le nombre de cas actifs augmente très légèrement de 1 113 en deux semaines. Le nombre des cas critiques baisse de 12 en deux semaines. Le nombre des décès baisse et reste très faible (63 en 2 semaines). L’Allemagne a quinze fois moins de patients en cours de traitement et trois fois moins de cas critiques que la France.

Avec un taux de mortalité de 855 décès par million d’habitant, la Belgique restera le leader européen de cet indicateur (hors micro-États). Elle est désormais en 2ème position au niveau mondial derrière le Pérou. Le nombre de nouveaux cas est encore élevé pour un pays de 11 millions d’habitants (+ 7 068 en deux semaines). Le nombre de patients sous traitement continue d’augmenter (61 992 aujourd’hui soit 6 736 de plus en deux semaines). Il est, lui aussi, élevé au regard de la population. Le nombre de cas critiques baisse sensiblement. Le taux de guérison belge est le plus faible au monde (20,6 % seulement des cas déclarés à ce jour). La Belgique reste donc encore le foyer le plus actif de l’épidémie en Europe de l’Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.

En Russie, 27,3% des habitant ont été testés, ce qui représente le 2ème taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d’habitants, d’où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (5 504 cas hier). Avec moins de 165 400 patients sous traitement, la Russie se place en 5 ème position derrière les USA, l’Inde, le Brésil, et la France. Mais ce nombre diminue rapidement car le nombre de guérisons excède désormais très largement celui des nouveaux cas.

Le nombre des décès quotidiens est en baisse. Le taux de mortalité russe par million d’habitants a atteint les 126. Il est encore près de 4 fois inférieur à celui de la France (473).

Parce qu’elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu’elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l’IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri 82,5% de ses cas confirmés soit près de 870 000 patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui n’a guéri que 24,5% de ses cas confirmés soit 89 000 patients (près de dix fois moins).

La Russie a donc plutôt bien géré la crise de la Covid-19. Elle vient d’ailleurs de débuter la production de masse d’un vaccin après avoir franchi les étapes de sa validation au niveau national. Une vingtaine de pays dont le Brésil, le Mexique et l’Inde s’en sont déjà portés acquéreurs pour un total de 2 milliards de doses. Les Russes ont commencé les vaccinations, sur volontariat. Le ministre de la Défense russe a été l’un des premiers à se faire vacciner.

5 – L’Océanie :

L’épidémie y reflue rapidement. Ce continent reste encore très largement épargnée. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 29 780 cas dont 25 729 ont déjà été guéris. Il reste 3 223 cas «actifs» (en baisse rapide) dont 26 seulement en état sérieux ou critique (en baisse rapide). Le continent océanien a déclaré 61 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 19,7 par million d’habitants (France 473).

 Les taux de mortalité COVID par million d’habitants des 34 pays ayant dépassé les 2 200 décès, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.

Un tableau présente ci après les bilans des 34 pays ayant déclaré plus de 2 200 décès (94% des pertes).

Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie

Rappel : taux de mortalité Covid mondial: 117,9 décès / Millions d’h (et européen 283 décès/M d’habitants)

Général (2s) Dominique Delawarde

rédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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