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Energie. Un laboratoire américain serait parvenu à créer une réaction de fusion nucléaire

Des scientifiques du gouvernement américain ont fait une percée dans la recherche d’une énergie sans limite et sans carbone en réalisant pour la première fois un gain net d’énergie dans une réaction de fusion, selon trois personnes ayant connaissance des résultats préliminaires d’une expérience récente.

Depuis les années 1950, les physiciens cherchent à exploiter la réaction de fusion qui alimente le soleil, mais aucun groupe n’avait réussi à produire plus d’énergie à partir de la réaction qu’il n’en consomme – une étape connue sous le nom de gain énergétique net ou gain cible, qui contribuerait à prouver que le processus pourrait fournir une alternative fiable et abondante aux combustibles fossiles et à l’énergie nucléaire conventionnelle.

Le laboratoire national fédéral Lawrence Livermore en Californie, qui utilise un procédé appelé fusion par confinement inertiel, consistant à bombarder une minuscule pastille de plasma d’hydrogène avec le plus grand laser du monde, a obtenu un gain d’énergie net dans une expérience de fusion au cours des deux dernières semaines.

Bien que de nombreux scientifiques pensent qu’il faudra encore attendre des décennies avant de pouvoir construire des centrales électriques à fusion, il est difficile d’ignorer le potentiel de cette technologie. Les réactions de fusion n’émettent pas de carbone, ne produisent pas de déchets radioactifs à longue durée de vie et une petite tasse d’hydrogène pourrait théoriquement alimenter une maison pendant des centaines d’années.

La percée américaine intervient alors que le monde est confronté aux prix élevés de l’énergie et à la nécessité d’abandonner rapidement les combustibles fossiles pour empêcher les températures moyennes mondiales d’atteindre des niveaux dangereux. Par le biais de la loi sur la réduction de l’inflation, l’administration Biden consacre près de 370 milliards de dollars à de nouvelles subventions en faveur des énergies à faible émission de carbone, dans le but de réduire les émissions et de gagner la course mondiale aux technologies propres de nouvelle génération.

La réaction de fusion dans l’installation du gouvernement américain a produit environ 2,5 mégajoules d’énergie, soit environ 120 % des 2,1 mégajoules d’énergie des lasers, ont déclaré les personnes ayant connaissance des résultats, ajoutant que les données étaient encore en cours d’analyse.

Le ministère américain de l’énergie a déclaré que la secrétaire d’État à l’énergie, Jennifer Granholm, et la sous-secrétaire d’État à la sécurité nucléaire, Jill Hruby, annonceront « une percée scientifique majeure » au Lawrence Livermore National Laboratory mardi. Le ministère a refusé de faire d’autres commentaires.

Le laboratoire a confirmé qu’une expérience réussie avait récemment eu lieu dans sa National Ignition Facility, mais a indiqué que l’analyse des résultats était en cours.

« Les premières données de diagnostic suggèrent une autre expérience réussie au National Ignition Facility. Cependant, le rendement exact est encore en cours de détermination et nous ne pouvons pas confirmer qu’il est supérieur au seuil pour le moment », a-t-il déclaré. « Cette analyse est en cours, et il serait donc inexact de publier ces informations avant que ce processus ne soit terminé ».

Deux des personnes ayant connaissance des résultats ont déclaré que la production d’énergie avait été plus importante que prévu, ce qui avait endommagé certains équipements de diagnostic, compliquant ainsi l’analyse. La percée a déjà été largement discutée par les scientifiques, ont ajouté les personnes.

« Si cela se confirme, nous assisterons à un moment historique », a déclaré le Dr Arthur Turrell, un physicien des plasmas dont le livre The Star Builders retrace les efforts déployés pour parvenir à l’énergie de fusion. « Les scientifiques se sont battus pour montrer que la fusion peut libérer plus d’énergie qu’elle n’en met depuis les années 1950, et les chercheurs de Lawrence Livermore semblent avoir finalement et absolument fracassé cet objectif vieux de plusieurs décennies. »

Le National Ignition Facility, d’une valeur de 3,5 milliards de dollars, a été conçu à l’origine pour tester les armes nucléaires en simulant des explosions, mais il a depuis été utilisé pour faire progresser la recherche sur l’énergie de fusion. L’année dernière, il a été le plus proche au monde d’un gain net d’énergie lorsqu’il a produit 1,37 mégajoule à partir d’une réaction de fusion, soit environ 70 % de l’énergie des lasers à cette occasion.

Lors du lancement d’une nouvelle stratégie de la Maison Blanche sur l’énergie de fusion cette année, le député Don Beyer, président du groupe bipartisan sur l’énergie de fusion, a décrit cette technologie comme le « Saint Graal » de l’énergie propre, ajoutant : « La fusion a le potentiel de sortir plus de citoyens du monde de la pauvreté que tout ce qui existe depuis l’invention du feu. »

La plupart des recherches sur la fusion se concentrent sur une approche différente connue sous le nom de fusion par confinement magnétique, dans laquelle le combustible hydrogène est maintenu en place par de puissants aimants et chauffé à des températures extrêmes afin que les noyaux atomiques fusionnent.

Pendant ce temps, en France, les écolo-gauchistes veulent investir dans l’éolien massivement et provoquent la réouverture des centrales à charbon. Futurisme vs tiers monde.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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12 réponses à “Energie. Un laboratoire américain serait parvenu à créer une réaction de fusion nucléaire”

  1. White Light White Heat dit :

    Alors, c.a.d, en fait,
    on a la même chose en France, c’est le LMJ (Laser Méga Joule) ! du CEA à Cestas (33)
    officiellement c’est « la bombe atomique en labo », mais, c’est aussi la FCI (Fusion Confinée Inertielle).
    Le CEA travaillait d’ailleurs aussi avec le LLNL (Lawrence Livermore National Laboratory) … dans les 90’s
    today, I don’t know ? mais je connais (un peu) le sujet,
    un faisceau laser de puissance sur un microballon de deutérium tritium (l’eau lourde quoi)
    scientifiquement c’est très intéressant, une énergie infinie, tout le temps,
    mais, c’est un rêve quasi inatteignable,
    tout simplement car nous (l’humanité) n’avons pas (encore) de systèmes suffisamment résistant pour contenir de tels plasmas (c’est le « soleil » en labo),
    à part le confinement magnétique (iTER), ou le vide sidéral,
    tous les matériaux sur terre (même composites) ne tiennent pas.
    Voila, les USA nous ont encore doublé, bon, vu nos dirigeants actuels, tout est normal.
    Pourtant (en France),
    on était au « top » avec nos chercheurs, ingénieurs, techniciens,
    et toutes les autres « petites mains » qu’on oublie tout le temps, mais d’une aide incroyable.
    ça s’appelle un « équipe » comme au foot, et on gagne au final,
    mais là.. on perds, le capitaine Mister M est ….. je vous laisse juge

    • Olafson dit :

      Sacré capitaine oui, différent de ceux qui coulaient avec leur bateau, lui fait couler le bateaux et se (s’en) tirera après

    • Luten dit :

      Et oui alors qu’à une époque on n’était pas si mauvais que cela, nous avons amélioré le brevet américain Westinghouse pour nos centrales PWR et les américains on repris nos trouvailles. Mais nous avons eu des hommes politiques qui étaient plus performants pour brasser du vent plutôt que d’investir dans la recherche fondamentale. En fin de compte ils sont choisis les éoliennes qui étaient dans leur domaine mais qui sont une catastrophe. Et même un certain premier ministre a fait arrêter les recherches dans ASTRID… Un ancien d’Aréva : On n’est jamais trahi que par les siens !!!

  2. domper dit :

    Super tes précisions White Light…merci beaucoup pour tes compétences en la matière ! ( sans jeu de mot )

  3. Neptunus dit :

    « Pendant ce temps, en France, les écolo-gauchistes veulent investir dans l’éolien massivement et provoquent la réouverture des centrales à charbon. Futurisme vs tiers monde ».

    … sauf que vous vous trompez d’échelle de temps. La fusion n’est pas pour demain.

    Je me souviens que dans les années 70, lors de la construction des premiers tokamaks, on nous disait que nous maîtriserions la fusion dans 50 ans. On y est aujourd’hui, et on nous annonce que nous bénéficierons de cette énergie dans… 50 ans !

    Alors certes, des progrès ont été réalisés… et d’autres voies que les tokamaks sont explorées (fusion par confinement inertiel comme ici) mais des sauts technologiques sont encore nécessaires. Pour rappel, ITER n’est qu’un outil de laboratoire de 20 milliards d’euros. Il ne produira jamais un seul kWh pour le réseau. Et il n’est pas encore prêt à fonctionner.

    Ce que ne dit pas l’article, c’est que, pour 3,15 MJ récoltés (dernières infos) à partir de 2,05 MJ envoyés sur la cible, il a fallu 300 MJ supplémentaires (100 fois plus) pour faire fonctionner les lasers !!

    • Luten dit :

      Neptunus, on connaît ta position anti-nucléaire et pro éolienne. Dans le monde, les subventions de recherche dans le nucléaire ont été divisée par 3 entre 1970 et 2000… Il ne faut pas s’étonner que les programmes ont du retard. Quand tu voit qu’en France un premier ministre qui est passé par AREVA tue le programme Astrid: on n’est jamais trahi que par ses proches !!! Comment veux-tu après des bêtises comme celles-ci que cela avance.
      Pour les éoliennes, je t’invite à regarder leur production en ce moment sur le site de RTE. Jeudi 8/12, leur production au niveau national, ne représentait que 3% comme les centrales à charbon (Cordemais et St Avold). Alors compter sur ces moulins à vent pour alimenter le pays c’est jouer du pipeau. Tous les experts te diront que passer en dessous de 66% de nucléaire en production française fait que l’on tremble pour la stabilité du réseau. Il est urgent de reprendre sérieusement les recherches dans le nucléaire tant sur la fusion que sur le thorium.

      • Neptunus dit :

        Oui, je suis pro-éolien mais pas anti-nucléaire. Chaque filière a ses avantages et inconvénients. C’est d’un mix énergétique décarboné dont nous avons besoin.

        Comme d’habitude, vous affirmez sans preuves. « Tous les experts diront que passer au dessous de 66% de nucléaire en production déstabiliseraient le réseau ». Ah bon ? Quels experts ? Pas ceux qui ont contribués aux rapports de RTE en tous cas.

  4. Luten dit :

    Je connais très bien le rapport de RTE, comment il a été écrit et par qui. Tu n’as que ce mot à la bouche « experts »….
    Et bien j’entends beaucoup les experts mais à part quelques uns qui tiennent la route techniquement et qui ne sont pas du sérail, beaucoup ne sont que des experts sur papier… La centaine d’experts RTE en électrotechnique qui sont sur le terrain et qui font marcher le réseau, qui cherchent la cause des incidents, qui ajustent les réglages des protections, qui entretiennent les automates… On ne les entend pas. Ils ne doivent pas parler, obligation de réserve et il y a même une clause qui leur impose cela pour trois ans après leur départ de RTE: C’est une règle qui a été imposée par l’Europe. Et en aparté je pourrais t’en dire beaucoup plus….

  5. Neptunus dit :

    Pourquoi en aparté ? Vous êtes adepte de la grande conspiration : « On muselle ceux qui savent. Les rapports officiels sont mensongers, etc… » ?

    C’est du grand n’importe quoi. Vous ne prouvez rien du tout puisque vous ne pouvez rien dire. Vos commentaires sont sans intérêt.

    Je suppose que vous êtes aussi climato-sceptique, antivax… Je me trompe ?

    • luten dit :

      Eh bien non, je ne suis pas conspirationniste ni climato septique. Sur ce dernier point, j’ai fait une étude pendant plus de 5 ans sur les conséquences du réchauffement climatique en Bretagne. en collaboration avec des organisme comme Ifremer, MétéoFrance, le LOA de Lille, l’ISITV de Toulon… Depuis trente ans la Bretagne est soumise au réchauffement climatique mais peu de personne sont confrontée à ces problèmes.

    • Bernard dit :

      C’est un grand homme ce Neptunus, une intelligence vive : sans doute est-il passé par l’université co dirigée par la Sardine du Ruisseau ?

    • luten dit :

      Neptunus, à voir tes positions et ta manière de réagir, je me demande si tu connais réellement bien l’électrotechnique de réseau et ce que c’est que d’alimenter un pays. Les impédances aval et amont, les puissances de court-circuit, les transitoires, les courants inverses et homopolaires, les diverses impédances… Toutes ces valeurs qui, en électrotechnique, sont à la base des calculs.

      Un simple exemple, en 120 ans la SNCF a multiplié par 100 la puissance de ses trains passant de 125KW en 1905 à 12.5 MW pour les TGV en 2022 et bientôt les doubles rames feront 17MW . Beaucoup d’industries on fait de même. Les particuliers eux aussi ont beaucoup augmenté leur consommation et surtout la pointe de 19h00 est d’autant plus importante maintenant. Ce n’est donc pas avec des petites éoliennes de 12MW que l’on répond à ces appels de courant. C’est comme si tu disais que tu allais remplacer un TGV par 1000 vélos électriques pour faire Paris-Brest…. EDF n’a de cesse d’augmenter la puissance de ses groupes pour faire face aux appels instantanés de puissance. La puissance de Chinon A1 en 1965 (la boule) faisait 60MW, maintenant l’EPR de Flamanville va faire 1 650MW. Ce n’est pas pour le plaisir que l’on augmente ces puissances de production avec tous les problèmes techniques que cela engendre. Mais le comportement d’un groupe de 1 650MW n’a rien à voir avec 138 éoliennes de 12MW qui s’écroulent au premier appel de courant et ne tournent pas quand il fait froid….
      Les éoliennes tout comme le photovoltaïque n’ont rien à faire sur le réseau électrique, par contre pour faire de l’hydrogène elles auraient une forte plus value mais les magouilles financières font qu’avec l’électricité, les subventions rapportent plus que la production elle-même. Regarde bien le budget d’Ailes Marines, paravent d’Iberdrola, en baie de Saint Brieuc : 155€ le MW produit et 235M€ par an, pendant 20 ans de subventions…
      Alors quand je dis que passer sous la barre des 66% d’énergie nucléaire serait dangeureux pour la stabilité du réseau, c’est une remarque d’ EXPERT très bien informé, avec 40 ans d’expérience…. Ce dernier coup de froid, nous sommes descendu à 63% de nucléaire (Ouf!on a eu de la chance) et je peux te dire que beaucoup s’inquiétaient. Les centrales au charbon fournissaient 3% (autant que l’éolien) Donc 63%+3% = 66% car les éoliennes ne sont pas considérées comme pérennes…Mais on ne pourra pas faire cela tout le temps car les centrales au charbon sont censées être fermées.
      La fusion nucléaire se fera même pour la production d’électricité et les américains ont fait là un grand pas en avant. Il va falloir que la France se décide à réinvestir dans le nucléaire et dans la recherche en particulier. C’est indépendance nationale et la planète qui sont en cause.

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