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Tunisie. Le président ne veut toujours pas de migrants subsahariens, qu’il accuse de « terroriser » la population

Le président tunisien Kaïs Saïed a de nouveau exprimé son opposition à la présence de migrants subsahariens en Tunisie, déclarant que cette situation n’était plus acceptable. Des clandestins qu’il accuse de « terroriser » la population tunisienne…

Tunisie : des clandestins subsahariens « terrorisant » la population ?

Contrairement à de nombreux dirigeants politiques européens, le président tunisien Kaïs Saïed ne mâche pas ses mots ! Tandis que son pays est confronté à une pression migratoire en provenance du sud du continent africain, Kaïs Saïed a récemment réitéré son opposition à la présence de clandestins subsahariens sur son sol.

Selon une information rapportée par Radio France internationale, le président tunisien s’est interrogé, via un communiqué diffusé sur Facebook le 26 juin, sur la convergence de ces migrants vers le littoral. « Mais pourquoi choisissent-ils Sfax ? », peut-on ainsi lire dans le texte émanant de la présidence.

Dans ces lignes, Kaïs Saïed affirme également que ce phénomène de migration depuis l’Afrique subsaharienne vers la Tunisie « n’est plus acceptable à aucune échelle ».

À Sfax (deuxième ville du pays) justement, plusieurs rassemblements contre l’arrivée de ces clandestins subsahariens ont eu lieu le week-end des 24 et 25 juin derniers. Des manifestations auxquelles ont pris part des habitants mais aussi « une frange de l’opposition », indique RFI. Avec pour objectif de forcer le pouvoir en place à prendre des mesures face à une situation devenue intenable pour les locaux.

Kaïs Saïed a également fait savoir que cette présence de migrants en provenance d’Afrique Noire avait pour conséquence de créer un « climat d’insécurité » dans le pays. À ce titre, le président a déclaré dans le communiqué en question que certains de ces clandestins « terrorisaient » la population tunisienne, notamment à Sfax. En conséquence de quoi, il a chargé son ministre de l’Intérieur de régler le problème.

Une exaspération tunisienne pouvant nuire à l’Europe ?

Si la même source précise que « des accrochages et même des affrontements entre Tunisiens et Subsahariens » sont de plus en plus rapportés, les Européens auraient tort de se réjouir trop vite d’une potentielle fermeté accrue de la part du gouvernement tunisien vis-à-vis de ces clandestins.

En effet, la propagation d’un discours hostile à l’immigration en Tunisie aurait paradoxalement pour conséquence d’inciter encore plus ces subsahariens en situation irrégulière à tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.

Une Europe qui, justement, comptait sur la présidence tunisienne pour jouer le rôle de « garde-frontières » de l’UE. Aussi, puisque tout travail mérite salaire, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait une aide de 26 millions d’euros à la Tunisie le 19 juin dernier pour renforcer le contrôle de ses frontières et lutter contre l’immigration illégale.

Cette enveloppe française venait s’ajouter à une aide d’au moins 100 millions d’euros de la part de la Commission européenne annoncée lors de sa visite à Tunis le 11 juin par Ursula von der Leyen. Côté italien, Rome s’est également engagée à aider financièrement la Tunisie à atteindre la stabilité. Le 7 juin dernier, Giorgia Meloni a annoncé que l’Italie comptait envoyer environ 750 millions de dollars d’aide à la Tunisie.

Pourtant, de ce rôle de sentinelle de l’UE, Kaïs Saïed n’en veut pas ! En déplacement à Sfax le 10 juin, il déclara alors qu’il s’opposait à ce que son pays devienne « le garde-frontières » de l’Europe. Des propos réitérés le 12 juin par la voix d’un conseiller du président Kaïs Saïed, Walid Hajjem, à la suite de la visite de la délégation européenne à Tunis.

« Grand Remplacement » subsaharien en Tunisie ?

Enfin, ces dernières déclarations en date de la part du président tunisien concernant l’immigration subsaharienne dans son pays et les nuisances provoquées par celle-ci font écho à des propos déjà tenus par Kais Saied au mois de février dernier.

À l’époque, il s’était livré à un plaidoyer ferme pour mettre fin aux arrivées de « hordes de migrants clandestins » en provenance d’Afrique Noire dans son pays lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale le 21 février dans l’optique de prendre des « mesures urgentes » contre l’immigration illégale.

Dirigeant cette réunion, Kais Saied avait affirmé que la présence de ces clandestins sur le sol tunisien était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Il était même allé plus loin en indiquant que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie». Selon lui, cette opération aurait pour objectif de faire de la Tunisie un pays « africain seulement » afin d’estomper son caractère « arabo-musulman ».

Suite à ces propos, une partie de l’opposition politique tunisienne s’était indignée d’une « rhétorique conspirationniste inspirée de la théorie du Grand Remplacement prônée par les extrêmes droites européennes », comme le rapportait alors le média Le Courrier de l’Atlas. Ce dernier livrait au passage un éclairage sur l’origine de ces Africains subsahariens en situation illégale en Tunisie, lesquels étaient pour un tiers « originaire de Côte d’Ivoire, le reste du Mali, de la RDC, de la Guinée et des autres pays africains hors Maghreb ».

Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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9 réponses à “Tunisie. Le président ne veut toujours pas de migrants subsahariens, qu’il accuse de « terroriser » la population”

  1. alienor dit :

    alors lui ! il a un culot ! qu’il reprenne ses racailles qui sont en France……

    • Wissem dit :

      C’est toi et ton pays la racaille. Pays criminel (Libye). Rendait les milliards pillés bande de racailles.

  2. Macool dit :

    Il n’y a pas une levée de bouclier des bien pensants français pour lui expliquer qu’il est raciste?

  3. Sapristi dit :

    Kaïs Saïed ne veut pas être le « garde-frontière de l’Europe » mais il encaisse les millions d’euros pour ce « travail » qu’il ne fera pas, tout heureux que les migrants poursuivent leur route vers la France. Gonflé comme un bouc ce président tunisien qui met en avant « le Grand Remplacement » en Tunisie par des populations d’Afrique Noire. Il y a une certaine lucidité de la Tunisie qui comprend le danger d’une immigration de masse. Mais les « bien pensants » et les « anti-racistes » en France et en Europe ferment les yeux sur les « propos racistes » de Kaïs Saïed et continuent avec indulgence et béatitude à lui donner le Pognon du contribuable européen. Avec ces millions Kaïs Saïed pourrait affréter des bateaux et ramener les migrants chez eux.
    Quelle bande d’abrutis !

    • Wissem dit :

      Kais Saied n’a rien encaissé. Ont n’en veut pas de vôtre argent sale. En plus quel arnaque. Une broutille pour jouer vos gardés frontières. Et puis quoi encore ? Dégage !!!

      • kaélig dit :

        Wissem qui n’aime pas les français nous interpelle de la Tunisie.

      • Joubert dit :

        @Wissem
        Kais Saied, mon coco, c’est la Tunisie et la « broutille » de millions d’euros la Tunisie n’a pas craché dessus. Les citoyens français dans la grande majorité, mon coco, ne sont pas d’accord pour donner leur pognon à la régulation de l’immigration. On ne veut pas d’immigrés, point barre et le pognon donné à la Tunisie on n’est pas d’accord. C’est le pognon du contribuable français, du pognon PROPRE, issu du travail de la France. Ce qui est sale, mon coco, ce sont les mains qui le manipulent tant en France qu’en Tunisie. Toi, t’as pas l’air d’avoir compris le problème !

  4. Thomas dit :

    Mais non voyons….
    L’Afrique est une terre d’accueil à l’hospitalité bien connue… Le bien vivre ensemble est criant de vérité et illustre à merveille mon propos ( Centrafrique, Somalie, Érythrée, Libye…etc)
    Appliquez leurs la même tolérance qu’ils s’appliquent entre eux. Un africain de l’ethnie Bambara me l’a affirmé  » Seul le bâton fonctionne ! » Un sage…

  5. patphil dit :

    hier un tunisien a été tué par des migrants africains, on va voir les réactions dès aujourd’hui

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