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Le gouvernement anglais envisage de limiter l’accès des réseaux sociaux aux moins de 16 ans

Le gouvernement de Rishi Sunak envisage de limiter l’utilisation des médias sociaux pour les mineurs de moins de 16 ans. Les textes, en phase de rédaction, oscillent entre la limitation et l’interdiction totale. Quand on connaît les dégâts que génèrent les TikTok, Instagram, Snapchat et autres, on ne peut que saluer la noble intention… tout en s’interrogeant sur la faisabilité d’une telle mesure.

La consultation aura lieu en janvier mais l’intention est claire, il s’agit de protéger les mineurs des dommages potentiels en ligne, en augmentant de 13 à 16 ans l’âge limite pour avoir un compte sur les plateformes social.

Effet d’annonce ou réelle préoccupation ? L’organisation de protection de l’enfance britannique a révélé que la police a enregistré 34 000 crimes de racolage en ligne contre des enfants au Royaume-Uni ces six dernières années. Un chiffre largement sous-évalué, comme le prouvent les actions sous faux profil de collectifs citoyens comme la Team Moore : les approches de la par d’adultes commencent seulement quelques heures après l’ouverture d’un compte par un ou une adolescente.

Le gouvernement britannique a déjà tenté de freiner le pouvoir du secteur technologique en promulguant fin octobre 2023 l’Online Safety Act, qui oblige les plateformes à « imposer des limites d’âge et à mettre en place des mesures de vérification de l’âge là où du contenu préjudiciable aux enfants est publié ». En cas de non-respect des dispositions de l’acte, des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % des recettes globales de l’entreprise sont prévues.

Un bras de fer s’est engagé entre les géants des réseaux sociaux et l’exécutif, Meta ayant décidé l’introduction des messages cryptés sur Facebook, ce qui aura comme conséquence de corser la lutte contre les abus sur mineurs et de multiplier les tentatives de racolages, les prédateurs sexuels se sentant alors protégés.

Meta se défend arguant que le gouvernement entend porter atteinte à la vie privée des individus, ce que dément Damian Hinds, le ministre de l’Éducation. Pour ce dernier, le débat sur le cryptage concerne « la capacité d’intercepter et d’enquêter en fin de compte, de traduire en justice les personnes qui commettent des abus sur les enfants ».

Mais il n’y a pas que les risques de prédation sexuelle à prendre en compte. Les effets néfastes des réseaux sociaux sur la santé mentale des cerveaux en formation sont désormais connus de tous : addiction, incapacité de concentration, paresse, isolement, baisse de l’estime de soi, aggravation des pensées suicidaires et des troubles alimentaires,  etc… L’abrutissement de générations d’Occidentaux inféodés à ces plateformes est manifeste. Le cas de TikTok est particulièrement criant. Raison pour laquelle, d’autres nations moins molles (ou moins soumises à ces Big) en ont interdit purement et simplement l’accès sur leur territoire, comme en Inde. La Chine elle-même limite l’accès en temps et en heures à la plateforme à ses mineurs et a imposé une certaine qualité dans les contenus proposés qui sont radicalement différents de ceux destinés à l’étranger : sur Douyin, le TikTok national, la plupart des vidéos sont pédagogiques et les contenus jugés nocifs sont bloqués, quand les versions destinées à l’étranger vantent dans leur écrasante majorité des vidéos stupides, sans aucun intérêt, à caractère sexuel, ou encore des challenges crétinisant.

Cette année, 40 États américains ont porté plainte contre Meta, maison mère de Facebook et Instagram pour les dangers susmentionnés que ces plateformes font planer sur la santé mentale des mineurs.

Le constat est là. Mais des politiques molles n’auront aucun effet : on n’applique pas un pansement sur une plaie béante.

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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