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Élevage de cochons : des images choquantes révèlent des conditions inacceptables dans une exploitation bretonne qui fournit Leclerc

Le 12 septembre 2024, l’association militante L214 a publié une nouvelle enquête montrant des images particulièrement choquantes d’un élevage de cochons situé à Saint-Carreuc, dans les Côtes-d’Armor (Bretagne). Cet élevage fournit l’abattoir E.Leclerc de Le Mené, lequel alimente les supermarchés E.Leclerc sous leur marque « Marque Repère » ainsi que les boucheries de l’enseigne. L214 dénonce les conditions de vie des animaux, accusant l’élevage de pratiques inhumaines et d’une gestion insalubre.

Des images insoutenables révélant la réalité de l’élevage intensif

Les vidéos mises en ligne par L214, prises entre juin et juillet 2024, montrent des scènes difficiles à regarder : truies enfermées dans des cages si étroites qu’elles ne peuvent même pas se retourner, porcelets écrasés par leurs mères ou claqués au sol et laissés à l’agonie, cochons malades non soignés, et des cadavres en décomposition gisant parmi les animaux vivants. Ces images illustrent, selon L214, les pires dérives de l’élevage intensif, où les animaux sont privés d’accès à l’extérieur et subissent une vie de souffrance.

L’association a immédiatement déposé une plainte pour mauvais traitements auprès du procureur de Saint-Brieuc et appelle E.Leclerc à revoir ses approvisionnements en respectant les standards du Pig Minimum Standards (PMS), qui visent à améliorer les conditions d’élevage des cochons.

Une association militante aux actions percutantes

L214 est bien connue pour ses actions coup de poing visant à dénoncer les conditions d’élevage en France, et ses méthodes ne laissent jamais indifférent. Ses enquêtes, souvent accompagnées de vidéos tournées en caméra cachée, mettent systématiquement en lumière des situations extrêmes, provoquant ainsi un vif débat dans la société. Cependant, il est important de rappeler que toutes les exploitations agricoles ne fonctionnent pas selon les mêmes standards. Les images diffusées, bien qu’alarmantes, ne doivent pas nécessairement être considérées comme représentatives de l’ensemble des éleveurs français, dont une majorité s’efforce de respecter les normes sanitaires et de bien-être animal.

Les éleveurs sont souvent confrontés à des contraintes économiques et logistiques importantes. Ils travaillent sous la pression des prix bas imposés par les grandes surfaces, et la modernisation des infrastructures, bien que nécessaire, représente un investissement conséquent pour les petites exploitations familiales. Ce contexte difficile explique pourquoi certains élevages, comme celui mis en cause par L214, peuvent parfois tomber dans des pratiques inadmissibles, sans pour autant que l’ensemble de la filière porcine soit à condamner.

E.Leclerc face à ses responsabilités

Cette enquête ne vise pas seulement l’élevage de Saint-Carreuc, mais elle met aussi directement en cause l’enseigne E.Leclerc, dont les abattoirs traitent les animaux provenant de cet élevage. L214 demande à Michel-Édouard Leclerc de tenir les promesses faites en mars dernier, lorsque l’association avait déjà révélé des conditions similaires dans un autre élevage breton. À cette époque, Michel-Édouard Leclerc s’était engagé publiquement à respecter le bien-être animal, une déclaration restée lettre morte selon L214, puisque les pratiques dénoncées se poursuivent.

L214, dans son rôle de vigie du bien-être animal, critique notamment le manque d’action concrète de la part de l’enseigne et réclame une adoption rapide du Pig Minimum Standards. Ces critères imposeraient, entre autres, l’interdiction des mutilations comme la coupe des queues, le bannissement des cages individuelles et l’accès à des espaces extérieurs pour les animaux. L’association prévoit également des actions devant 35 magasins E.Leclerc le 14 septembre pour sensibiliser les consommateurs à ces pratiques.

Une filière sous pression, mais des éleveurs qui veulent faire mieux

Si l’enquête de L214 met en lumière des dérives choquantes, il ne faut pas oublier que de nombreux éleveurs, souvent de petites exploitations, se battent au quotidien pour offrir de meilleures conditions de vie à leurs animaux. L’élevage porcin français est diversifié et il existe des éleveurs respectueux des normes qui privilégient des modes de production plus éthiques et durables, notamment en bio ou en plein air. Ces producteurs sont bien souvent invisibilisés dans le débat, noyés sous les scandales des grandes exploitations intensives.

Pour ces éleveurs, la modernisation de la filière est une priorité. Ils dénoncent d’ailleurs l’amalgame fait entre les mauvaises pratiques d’une minorité et l’image générale de l’élevage français. Beaucoup soutiennent la mise en place de standards plus stricts en matière de bien-être animal, tout en réclamant le soutien des pouvoirs publics et des distributeurs pour assumer les coûts liés à ces améliorations.

Les révélations de L214 interrogent profondément sur l’avenir de l’élevage porcin en France. Entre la pression des associations de défense des animaux, les attentes grandissantes des consommateurs pour des produits plus éthiques, et les difficultés économiques que rencontrent les éleveurs, un changement de modèle s’impose. L’adoption de pratiques plus respectueuses du bien-être animal, comme celles proposées par le Pig Minimum Standards, pourrait offrir une voie de sortie honorable à une filière sous tension. Mais cela nécessitera des engagements concrets de la part des distributeurs comme E.Leclerc, et un soutien renforcé aux éleveurs pour les accompagner dans cette transition.

En attendant, les images choquantes de l’élevage de Saint-Carreuc rappellent, une fois de plus, que l’élevage intensif tel qu’il existe aujourd’hui ne pourra perdurer sans réformes profondes.

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11 réponses à “Élevage de cochons : des images choquantes révèlent des conditions inacceptables dans une exploitation bretonne qui fournit Leclerc”

  1. Pellerm dit :

    C’est répugnant et terrifiant ..Seul le « fric » compte ..
    Un jour , ce sera au tour des « humains » d’être mis en esclavage , et ce sera tant pis pour nous .. Juste retour des choses face au très confortable déni devant l’horreur de la réalité !
    Il suffit pourtant d’ouvrir son âme et sa conscience et d’apprendre à dire  » NON »

  2. alienor dit :

    il faut soutenir L214, leurs actions sont importantes, le moinre petit don aide, même minime
    sur TEMU, il y a possibilité de faire des dons 1€ ou planter un arbre 0.32€ lors du paiement, reçu fiscal avec déduction d’impôt, alors, n’hésitons pas

  3. Poulbot dit :

    E.L***** est un vautour , qui ne veux pas respecter les lois françaises égalim envers les agriculteurs, résultat il a mis sa centrale d’achat hors des frontières de la France pour y échapper; cette centrale pressure les éleveurs , les industriels pour avoir des prix toujours plus bas pour soi-disant permettre aux consommateurs de faire des économies, ce qui est faux.
    Tout les magasins sont des franchises , ce qui veux dire que les pertes ce sont les franchiseurs qui les ont , L***** récupère que les bénéfices.
    Les autres grands de la distributions ne sont pas clean non plus en ce qui concerne leurs centrales d’achats , qui en Espagne, un autre en Hollande ….

    Les associations écolo au lieu ne faire chier le consommateur, devraient plutôt faire le forcing afin que la loi oblige les grandes surfaces qui vendent en France a avoir leurs centrales d’achats en FRANCE.

  4. Francis dit :

    « Seul le fric compte » !!!! C’est un commentaire imbécile. Les « mauvaises pratiques » ne sont que la conséquence de problèmes de santé ou de problèmes économiques, ceux-ci étant souvent liés avec la solitude, de l’éleveur. La productivité optimale d’un élevage, autrement dit « le modèle productiviste » passe par le confort des animaux. les animaux qui souffrent ont un mauvais indice de consommation (le coût alimentaire) et ils se reproduisent mal. Les morts sont une perte sèche. En production laitière, le prix du lait est pénalisé sur le taux protéique et le taux de leucocytes qui sont des marqueurs fiables de la qualité de vie des vaches.

  5. Kristian Carpenter dit :

    ça fait des lustres que nous connaissons ces merdes d’élevages industrielles , qui plus est sont interdit sur le plant de l’hygiène et sur l’occupation des sols quand on en connait le résultat hautement négatif voir toxique sur nombre de couche phréatique et sur la santé des éventuelles consommateurs de cette entourloupe alimentaire … Pour mon compte perso , j’ai arrêter depuis des années cette empoisonnement volontaire perpétrés par ces  » firmes  » de l’agro-alimentaire étrangement liée avec des sociétés chimique et pharmaceutique ???

  6. Francis dit :

    Puisque je suis censuré, je ne ferai plus de don à Breizh-Info.

  7. Tonton Cristobal dit :

    Tout le productivisme est à condamner formellement, et particulièrement dans l’élevage animal. Quand j’étais gamin les cochons couraient dans la cour de la ferme, comme les poules chez la tantine… monde de merde! salopards de profiteurs. Le bétail humain sera traité de même façon : abattoir humain- 14-18. Relire LFCéline.

  8. kan al louarn dit :

    Inadmissible et répugnant bien sûr….Mais quand L214 s’attaquera-elle aux abattages hallal et casher qui sont malheureusement autorisés en France, pays réputé laïc, pour des raisons de respect des cultes ?
    L 214 me semblerait plus crédible en s’attaquant prioritairement à ces législations indignes de la protection animale?

  9. Sophie dit :

    Je ne comprends pas pourquoi on a pu filmer ce genre d’image et qu’on est pas venu aider ce pauvre porcinet, j’ai le cœur en mille morceaux,ces cris m’ont achevé.

  10. Christophe FOURCADE dit :

    Ce n’est pas un élevage mais un CENTRE DE LA MORT. C’est inacceptable.
    Ceci dit, mon élevage en Gascogne est nickel (canards et oies en liberté). Rien à voir avec cette merde.
    Je voudrais dire cependant que L214 est une association animaliste qui veut nous conduire à la consommation de steaks artificiels fabriqués en laboratoire par des apprentis sorciers en blouse blanche.
    L214 saisit toutes les occasions de faire le buzz avec le soutien d’un public acquis à sa cause, à qui elle fait tirer les mouchoirs et ouvrir les porte monnaie.
    L214, comme bien d’autres associations animaliste (On Voice, PAZ etc.. ) vit de l’argent de généreux donateurs, y compris d’industriels fabricant de la viande artificielle, et elle a besoin de moyens de subsistance. Elle doit donc faire le buzz et ne pas rater une occasion de se mettre en scène.

    On se demande cependant pourquoi L214 et toutes les autres associations animalistes (y compris la LPO) n’ont pas levé le petit doigt et ont gardé un silence assourdissant quand sept chiens de chasse ont été massacrés en Ardèche en 2023, à coups de fusil et de pioche, par une secte écologiste révolutionnaire, les Longo Maï.
    Ces pauvres chiens étaient pourtant des animaux sensibles !
    La raison, c’est que ces associations sont foncièrement « anti chasse » et beaucoup d’entre elles comme L214 veulent nous faire bouffer de la M****. C’est leur raison d’exister.
    Faire le buzz, ça aide à convaincre des donateurs mais est-il normal que « l’indignation soit sélective »?.
    Ah! des chiens de chasse massacrés, pourquoi en parler et en pleurer? Ce ne sont que des chiens de chasseurs appartenant à des « alcooliques illettrés » qui courent la campagne pour tirer sur tout ce qui bouge!

    Le Gascon, Pêcheur, Chasseur, Agriculteur, Éleveur

    NB : Mangez du foie gras et de la bonne volaille de Gascogne pour votre santé, pour l’amour de la vie et la préservations des traditions. Je reviendrai vous en parler avant Noël. Promis.

  11. lanig dit :

    Si les images sont choquantes, il y a moins de porcelets écrasés en élevage intensifs comme ici où la mère est en cage que dans les élevages extensifs (en liberté où sur paille) où la mère s’allonge n’importe où écrasant parfois ses petits. Ces images sont choquantes certes, mais L214 sait les déformer également (ex: un cochon seul agonisant dans un couloir est là pour le préserver d’être gravement blessé par les autres).

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