La récente annonce du gouvernement travailliste de Keir Starmer, prévoyant une taxe de 20 % sur les biens agricoles d’une valeur supérieure à 1 million de livres à partir d’avril 2026, suscite une vive opposition au sein des campagnes britanniques. Les agriculteurs, considérés comme un pilier essentiel de l’économie et de l’identité nationale, dénoncent une mesure injuste qui menace leur subsistance et l’intégrité des zones rurales.
Une nouvelle guerre des classes déguisée
L’imposition d’une taxe sur l’héritage agricole reflète un schisme croissant entre les zones rurales et les élites urbaines qui dominent le Parti travailliste. Cette taxe cible les familles agricoles souvent riches en actifs mais pauvres en liquidités. Ces dernières peinent déjà à joindre les deux bouts face à la hausse des coûts de production et aux incertitudes économiques.
Le gouvernement justifie cette taxe en affirmant qu’elle ne concernera qu’un petit nombre de « riches agriculteurs » : environ 500 exploitations par an, selon le Trésor britannique. Toutefois, des organisations comme la National Farmers Union (NFU) contestent ce chiffre et estiment que jusqu’à 70 000 exploitations pourraient être affectées à terme, soit environ 35 % des fermes britanniques.
Un impact catastrophique sur l’agriculture
Pour de nombreuses familles agricoles, cette taxe pourrait avoir des conséquences désastreuses. Incapables de payer des factures d’héritage atteignant six chiffres, certaines seront contraintes de vendre leurs terres. Ce phénomène pourrait entraîner une concentration des exploitations entre les mains de grands groupes ou d’investisseurs étrangers, détériorant l’intégrité culturelle et écologique des campagnes britanniques.
Jeremy Clarkson, personnalité emblématique et agriculteur, a exprimé son indignation, accusant le gouvernement travailliste de vouloir « nettoyer ethniquement » les zones rurales pour y construire de nouvelles villes à destination des immigrés. Bien que polémique, cette déclaration illustre le sentiment de trahison ressenti par de nombreux ruraux face à un gouvernement perçu comme déconnecté des réalités agricoles.
Un prétexte économique discutable
Le gouvernement justifie cette taxe par la nécessité de combler un « trou noir » dans les finances publiques. Cependant, les prévisions montrent que cette mesure ne rapportera qu’environ 500 millions de livres par an, soit l’équivalent de 25 heures de dépenses pour le NHS.
En parallèle, les dépenses publiques continuent de financer des initiatives controversées. Selon un rapport de Conservative Way Forward, plus de 7 milliards de livres pourraient être économisés si le gouvernement cessait de subventionner des projets politiquement motivés tels que la promotion des idéologies trans et des politiques de frontières ouvertes.
Une politique idéologique, pas pragmatique
Cette mesure s’inscrit dans une dynamique idéologique opposant les travailleurs ruraux, souvent conservateurs et indépendants, à une élite urbaine progressiste. Ces dernières années, les zones rurales ont été perçues par certains comme des territoires « trop blancs » ou « réactionnaires », renforçant ainsi leur marginalisation politique.
Comme l’explique le politologue Matt Goodwin, le Parti travailliste est devenu un « parti du secteur public », dominé par des urbains progressistes déconnectés des réalités du monde rural. Les agriculteurs, qui se lèvent à l’aube pour nourrir la nation, sont désormais considérés comme un obstacle à une vision globaliste de la société.
Une menace pour le patrimoine britannique
Au-delà des considérations économiques, cette taxe représente une menace directe pour le patrimoine culturel et environnemental des campagnes britanniques. Les petites exploitations familiales, qui incarnent l’histoire et les traditions rurales, risquent d’être remplacées par des complexes industriels ou des lotissements impersonnels.
Comme l’a déclaré Lord Andrew Lloyd-Webber, cette politique risque de transférer la propriété des terres agricoles à des investisseurs étrangers ou à des promoteurs insensibles à la préservation du paysage britannique.
La taxe sur l’héritage agricole illustre une fracture profonde entre la classe dirigeante et les travailleurs des campagnes. Alors que les agriculteurs luttent pour préserver leur mode de vie et nourrir la nation, le gouvernement semble privilégier des politiques idéologiques au détriment du bien commun.
Face à cette attaque contre les campagnes, il est essentiel de rappeler que la prospérité d’un pays repose sur l’unité et la coopération entre ses différents secteurs. Pourtant, la politique actuelle du Parti travailliste montre peu de signes d’un tel esprit de solidarité.
Illustration : Pixabay (cc)
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5 réponses à “Keir Starmer et la taxe sur l’héritage agricole : une attaque contre les agriculteurs britanniques”
Quelques soit le pays Européen, on peux voir que les petits agriculteurs sont mépriser aux profits des multinationales de l’alimentation industriel , dont les produits sont plus chimique que naturel, pleins de pesticides et autres produits ogm.
De part et d’autre de la Manche, les agriculteurs subissent les coups de boutoir de la mondialisation à marche forcée. Un million de £ soit un peut plus de 1.2 millions d’€ ce n’est pas énorme pour une exploitation agricole avec la valeur des terrains cultivé l’immobilier et les machines (ou les animaux). C’est bien du racket auquel se livrent les travaillistes qui portent aussi mal leur nom que les démocrates made in USA.
Depuis le temps que la gauche et son idéologie nuisible au peuple, sous toutes latitudes, détruit tout ce qu’elle touche, j’ai du mal à comprendre comment on peut encore élre leur parti au pouvoir ! Les Britanniques n’avzient, certes pas un premier ministre conservateur parfait, certes, mais qui l’est ?! Mais voter pour un tel homme qui avait dû présenter son programme sur la base des sujets qui fâchent, ça dépasse l’entendement !
comme en france, ils préfèrent importer des poulets aux hormones d’ukraine, du boeuf aux antibiotiques d’argentine, du maïs ogm du brésil etc. plus besoin de loi sur l’euthanasie, la malbouffe s’en chargera
combien paieront les fils du roi C3 à sa mort ? Voui C3 est un gros proprio en terres .