Les plateformes OnlyFans et Mym, royaumes de la prostitution virtuelle, ont littéralement explosé ces dernières années, et pas un jour ne passe sans que les gains astronomiques levés par les « créatrices de contenu » qui monnayent leur corps en ligne ne défient la chronique. Que ce soit pour les vanter ou les décrier, le message est passé et c’est toute une génération qui croit béatement que le succès est à portée de nude. Mais comme souvent dans le monde de la virtualité, la réalité est bien loin des espérances…
Publier ses photos de pieds et gagner 10 K par mois, c’est le rêve 2.0 des jeunes et moins jeunes Occidentales. Et pour cause, les témoignages de mamans en solo qui ont « remonté la pente » après avoir ouvert un compte sur Mym, ou de ces filles à la frimousse d’enfant de douze ans qui gagnent des millions de dollars « sans rien faire » sur OnlyFans, sont encensés dans les médias poubelles et sur les réseaux sociaux. Et ceux qui ne les vantent pas, enragent, engraissant malgré eux la machine, alimentant nécessairement le ressentiment des travailleurs qui, eux gagnent beaucoup moins d’argent en œuvrant pour la collectivité ou en créant véritablement de la richesse.
Mais la réalité de ces plateformes est loin, très loin, de la machine à fric qui génère des millions pour les photos en culotte ou de pieds nus comme elle est souvent décrite. Pour gagner beaucoup, les créateurs doivent y consacrer énormément de temps, s’entourer d’une équipe à rétribuer, et s’adonner le plus souvent à toutes sortes de requêtes.. Exigences d’abonnés qui les financent et pensent à ce titre posséder leur donataire. Se soumettre à leurs volontés est la clef pour en accroître le nombre et les fidéliser… Mais ce n’est pas aussi rentable qu’on voudrait nous le faire croire :
selon les données publiées par OnlyFans et analysées par Wolrdometrics, les créateurs actifs gagnent en moyenne environ 2 000 dollars par an, soit entre 150 et 180 dollars par mois. Certaines personnes gagnent beaucoup plus tandis que d’autres gagnent moins, mais 75% de tous les créateurs d’OnlyFans gagnent moins de 100 dollars par mois. Un chiffre qui diminue encore davantage après déduction d’impôts.
Seul 1% des créateurs gagne plus de 100 000 dollars par an, et représentent environ un tiers de l’argent généré sur OnlyFans.
Environ 25% des créateurs font plus de 500 dollars par mois et environ 80% des nouveaux créateurs démissionnent au cours de la première année en raison de la faiblesse des revenus. OnlyFans.
Sur Mym, les chiffres sont similaires : la moyenne des créateurs reste en dessous de la barre des 500 € par mois. Accompagnés d’une agence, ils peuvent espérer atteindre les 5000 € mensuels, mais là encore, la prostitution est la clef du succès .
Des gains naturellement imposables. Gare à oublier se compiler sa déclaration de revenus, comme cette « modèle » qui, en larmes, se plaignait d’avoir « vendu son cul » et que tout le monde l’ai « vue à poil pour rien » devant rembourser les sommes perçues au Fisc à la suite d’un contrôle fiscal.
Quand au fonctionnement de ces plateformes, nous l’avions longuement évoqué ci-dessous. Les “services” proposés se limiteront difficilement à un simple marchandage de photos et de films. À une époque où la pornographie est à la portée de tous, les perversions constamment entretenues et banalisées, leur satisfaction facilitée, les requêtes sont de plus en plus extrêmes. Aux dires des créateurs eux-mêmes, les satisfaire est le secret pour percer sur la plateforme et s’enrichir.
Mais le miroir aux alouettes autour des gains fous obtenus « sans rien faire » est savamment entretenu. Parce que le women empowerment sert le capitalisme financier et que comme « le déraciné déracine », le dépravé déprave…
Audrey D’Aguanno
La prostitution banalisée d’OnlyFans est-elle si soft que ça ?
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2 réponses à “Le gros pipeau autour des revenus Onlyfans et Mym”
Demat : article très instructif merci Audrey ; ces sommes entrent dans le PIB. Donc, hélas il convient de tout déclarer au fisc ce qu’on touche ( sauf black cash mais là en ligne c’est impossible par virement car tout est tracé ) et à ce niveau de revenus à déclarer , on ne paie pas d’impôts normalement. Alors, je conseille de demander conseil à un fiscaliste ; tout est autorisé sur le net et derrière tout ça, je me sens pas du tout à l’aise sur ce thème de prostitution numérique ; à interdire ? Je vous laisse en débattre. Je vous mettrai un pouce vers le haut si ok « J’envisage le pire » est une chanson d’Alain BASHUNG à écouter tant que l’Arcom ne vient pas me faire les poches et aussi « gentil coquelicot Madame « mais je ne me souviens plus du chanteur. Kenavo
voici les liens des chansons pépites pour divertissement proposées pour faire face à nos difficultés actuelles ou à venir : Alain BASHUNG – J’Envisage : https://www.youtube.com/watch?v=4giPDuEA3js ;après recherches, ce sont Les Inconnus « gentil coquelicot Madame » : Les Inconnus – Gentil Coquelicot : https://www.youtube.com/watch?v=ImP6RpZWmXI.