Alors que dans la Bretagne rurale, la pression fiscale s’exerce même dans la collecte des ordures ménagères avec la disparition progressive des points de collecte gratuits et des accès aux déchetteries de plus en plus limités, certains habitants des quartiers « prioritaires » de Lorient ont choisi de s’affranchir de ce problème.
La solution est évidente lorsque l’on y pense (et que l’on met de côté les quelques notions de savoir-vivre élémentaires) : les dépôts sauvages. Dans la ville morbihannaise, ces dépôts ont pris une telle proportion que la mairie a communiqué à leur sujet le 4 septembre en indiquant qu’ils « explosent », déplorant entre autres les « meubles abandonnés, sacs éventrés, trottoirs encombrés ».
Si la ville de Lorient indique que, « depuis plusieurs mois, certains secteurs sont transformés en décharges à ciel ouvert », les lieux qu’elle cite retiennent l’attention : « Kervénanec, Polygone-Frébault, rue Henri Andrieu… ». En effet, les deux premiers secteurs sont également connus pour être des quartiers à la fois « prioritaires » et « sensibles » de l’agglomération lorientaise.
Dorénavant, comme l’a précisé le site de la mairie, « Lorient Agglomération, la Ville et Morbihan Habitat passent à l’offensive : enquêtes systématiques, sanctions jusqu’à 15 000 €, interventions quotidiennes. »
Après avoir popularisé le terme de « tiers-mondisation » depuis plusieurs années sur Breizh-Info, la mairie de Lorient pourrait également en faire usage lorsqu’elle évoque « ces pratiques qui salissent nos rues, nuisent à la santé et la salubrité publiques ».
Malgré ce diagnostic lucide, les actions « concrètes » mises en place par la ville donnent cependant matière à réflexion sur leur efficacité : « visites du centre de tri pour les gardiens et responsables de sites, échanges avec les équipes », « accueil des nouveaux habitants avec kit complet (guides de tri, formulaire de badge, infos encombrants, autocollant stop-pub) », ou encore « tri des biodéchets encouragé »…
Et la mairie de lancer en conclusion un « appel clair au civisme ». Il serait surtout temps de lancer un appel clair à la fin de la gabegie dans ces quartiers qui ont déjà englouti des centaines de millions d’euros.
Crédit photo : page Facebook Lorient Agglomération (photo d’illustration)
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