Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a rendu, mardi 9 septembre 2025, un verdict lourd de sens. Alan Pasquet, 44 ans, figure bien connue en Centre-Bretagne pour avoir été candidat du Parti breton aux régionales de 2021 et aux législatives de 2022 dans la circonscription de Carhaix–Châteaulin, a été condamné à quatre années d’emprisonnement. L’homme, qui est déjà en détention et qui y restera, devra également se soumettre à un suivi socio-judiciaire de six ans avec injonction de soins, sous peine de trois années supplémentaires en cas de manquement.
Des faits graves et réitérés
Les gendarmes avaient piégé le quadragénaire en créant un faux profil de mineure sur un site de rencontres. Très vite, le prévenu avait proposé des relations sexuelles. L’enquête avait mis au jour une activité massive : près de 1 000 fichiers pédopornographiques (principalement des images de jeunes garçons) retrouvés sur ses supports numériques – ordinateur, téléphone, réseaux sociaux – assortis parfois de conversations explicites avec des mineurs.
Mais les faits ne s’arrêtent pas au virtuel. Le tribunal a retenu plusieurs agressions sexuelles commises entre 2018 et 2024. L’homme se servait de son réseau associatif ou de promesses de loisirs pour approcher de jeunes garçons. Billets pour des compétitions automobiles, promesses d’embauche pour des petits boulots… autant de stratagèmes destinés à obtenir des faveurs sexuelles.
Déjà condamné en 2007 pour détention d’images pédopornographiques, Alan Pasquet a reconnu les faits, tout en invoquant son passé familial difficile. Des arguments balayés par la procureure, qui a insisté sur une « pédophilie assumée » et un risque élevé de récidive.
Un parcours politique désormais entaché
Cette affaire choque d’autant plus que le prévenu ne s’était pas contenté d’un engagement local. Originaire de Nantes et installé à Carhaix, il avait adhéré au Parti breton en 2018, devenant secrétaire du Kreiz Breizh l’année suivante. En 2021, il figurait sur la liste du Parti Breton lors des élections régionales. L’année suivante, il se présentait aux législatives dans le Centre-Finistère, défendant le maintien des services publics, la mobilité ferroviaire et la reconnaissance des droits linguistiques en Bretagne.
Lors de ses campagnes, il se disait « proche des gens » et plaidait pour « une Bretagne plus autonome, à l’image des Basques en Espagne ». Ces ambitions politiques apparaissent aujourd’hui en contraste total avec son profil judiciaire.
Au-delà de la peine de prison, Alan Pasquet se voit interdire définitivement toute activité en contact avec des mineurs. Son nom figurera au fichier des délinquants sexuels (FIJAIS), un dispositif permettant de surveiller les personnes condamnées pour de tels faits.
Le contraste est saisissant entre celui qui portait, il y a quelques années encore, les couleurs d’un mouvement autonomiste (qu’il contribue à salir par ses agissements), et l’homme décrit par la justice comme un prédateur sexuel multipliant les manipulations et les stratégies d’approche. Une chute brutale pour cet ancien candidat aux élections bretonnes, désormais rattrapé par ses agissements criminels.
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