Un scrutin qui conforte l’axe souverainiste en Europe centrale aux côtés d’Orbán et Fico
L’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš a signé son retour politique. Son mouvement ANO est arrivé largement en tête des élections législatives, organisées samedi 4 octobre 2025, avec 34,6 % des voix, devançant la coalition sortante Spolu, menée par le Premier ministre libéral Petr Fiala.
Babiš, un “Trump tchèque”
Homme d’affaires milliardaire, chef du gouvernement entre 2017 et 2021, Andrej Babiš est souvent qualifié de « Trump tchèque ». Avec environ 80 sièges sur 200, son parti ne dispose toutefois pas de la majorité absolue et devra trouver des alliés pour former un gouvernement.
Parmi les partenaires naturels figure le parti Motoristes pour eux-mêmes (AUTO), eurosceptique et hostile à l’agenda écologiste, crédité de 13 sièges. Une alliance avec le mouvement Liberté et Démocratie Directe (SPD) de Tomio Okamura (15 sièges) pourrait également se dessiner, même si Babiš s’est jusqu’ici montré réticent à une coopération officielle avec cette formation. Une option reste donc celle d’un gouvernement minoritaire, toléré par certaines forces souverainistes du Parlement.

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Un programme axé sur le pouvoir d’achat et la souveraineté
Dans son discours de victoire, Babiš a affirmé que son mouvement était « le seul à avoir une vision claire de l’avenir du pays ». Promettant de rendre la République tchèque « le meilleur endroit où vivre dans l’Union européenne », il a insisté sur sa volonté de défendre le niveau de vie des Tchèques et de rompre avec les politiques d’austérité et de suivisme bruxellois.
Ce succès électoral pourrait renforcer l’axe critique vis-à-vis de l’Union européenne et de son alignement sur la guerre en Ukraine, déjà incarné par Viktor Orbán en Hongrie et Robert Fico en Slovaquie.
Les félicitations de ses alliés n’ont pas tardé. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a salué sur Facebook « une grande victoire pour la République tchèque et une bonne nouvelle pour l’Europe ». Marine Le Pen a également adressé ses félicitations à Babiš et à l’ANO, voyant dans ce scrutin une nouvelle confirmation que « partout en Europe, les peuples appellent les partis patriotes au pouvoir pour retrouver liberté et prospérité ».
Même son de cloche du côté du Néerlandais Geert Wilders (PVV), qui a parlé d’un signe de la montée en puissance des forces patriotes à travers le continent.
Avec cette victoire, Andrej Babiš repositionne son mouvement au centre du jeu politique tchèque. Son retour au pouvoir, même dans une formule minoritaire, pourrait peser sur les équilibres européens et offrir une nouvelle tribune à ceux qui contestent le cap de Bruxelles.
L’Europe centrale confirme ainsi son rôle de bastion des mouvements souverainistes et identitaires, capables de peser de plus en plus sur l’avenir de l’Union européenne.
Illustration : DR
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