La Lituanie, tout comme la Pologne, est confrontée depuis quelque temps à une crise migratoire, apparemment déclenchée par les autorités biélorusses, et – comme la Pologne – a commencé à ériger une clôture frontalière pour contrer cette crise. Les pays d’Europe centrale et du V4, dont la République tchèque, font preuve de solidarité avec leurs voisins baltes.
Un signe concret de solidarité
En ce qui concerne la République tchèque, cette solidarité s’exprime non seulement en paroles mais aussi en actes – en l’occurrence, un soutien financier de 530 000 euros pour la construction d’une clôture de trois mètres de haut le long de la frontière avec le Belarus, longue de près de 500 km, par les autorités de Vilnius (Wilna). Cette clôture s’inspire de celle que la Hongrie a érigée en 2015 à sa frontière avec la Serbie, au plus fort de la crise migratoire, fortement alimentée par la position de la chancelière allemande Angela Merkel à l’époque.
Soutenir les pays désireux de défendre les frontières extérieures de l’UE
Comme la clôture coûtera 152 millions d’euros, Vilnius a demandé à ses partenaires de l’UE de la cofinancer, car la défense de la frontière lituanienne protégera non seulement la Lituanie mais aussi l’ensemble de l’UE de la vague de migration orchestrée par Minsk. La République tchèque est désormais le premier pays à répondre positivement à cette demande. Lors d’une réunion avec le ministre lituanien de l’Intérieur Agnė Bilotaitė, avec lequel il a signé le 7 septembre un accord sur des mesures conjointes (tchéco-lituaniennes) visant à accélérer la construction de la clôture au nom de la République tchèque, le ministre tchèque des Affaires étrangères Jakub Kulhánek (ČSSD) a notamment déclaré à ce sujet que les pays européens devraient soutenir pleinement les pays [qui, comme] la Lituanie […] sont prêts à défendre les frontières extérieures de l’UE.
« Il faut empêcher le président biélorusse Alexandre Loukachenko de continuer à utiliser l’immigration illégale comme moyen de chantage à l’égard de la Lituanie et de l’ensemble de l’Union européenne » a-t-il déclaré.
Pour sa part, Bilotaitė a souligné l’importance de l’aide tchèque, qui “montre que la Lituanie n’est pas seule [et] que la protection des frontières extérieures de l’UE n’est pas seulement notre affaire, mais qu’elle est dans l’intérêt […] de toute l’Union européenne”.
Photo d’illustration : DR
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